Il existe une méthode relevant des sciences qui permet d'étudier le caractère particulier de la femme.

Elle rappelle celle que pratiquent l'anatomie et la physiologie lorsqu'elles décrivent la structure et la fonction du corps féminin en partant de l'expérience : elle est celle de la psychologie expérimentale ou psychologie élémentaire. A l'aide de l'observation et de l'expérience directe, elle examine des faits psychologiques individuels dans un nombre de cas aussi grand que possible et s'efforce d'en déduire des lois générales du comportement psychiques. C'est cette méthode qu'utilisa essentiellement la psychologie des sexes au début du XX siècle. On examina, sur une série de personnes des deux sexes, un certain nombre de façons d'agir différentes pour en déduire les qualités dont elles étaient le résultat : acuité des sens, capacité d'apprendre et mémoire, dons pour certaines matières, inclination des penchants dont on étudia les manifestations à l'occasion des occupations ou des jeux favoris, tout en essayant de déceler les aspects de l'imagination, du sentiment, de la volonté, etc.

Tous ces examens scientifiques admettent l'hypothèse de la différence des sexes comme un fait général établi par l'expérience, et tendent à déterminer avec le plus d'exactitude possible en quoi consiste cette différence dans le détail. Ils aboutissent à une caractérisation de la particularité à l'aide des signes distinctifs, dont on établit une sorte de moyenne, ou bien dont la fréquence ou le degré peuvent être indiqués en chiffres, mais ils n'aboutissent pas à une vue d'ensemble des particularités et parviennent encore moins à déterminer si ces traits particuliers doivent être considérés comem ceux d'un type variable ou d'une spèce immuable.

Extrait de "La Femme et sa destinée" Bibliothèque Catholique Editions Amiot*Dumont Paris Traduit de l'Allemand par Marie-Laure Rouveyre.