En pénétrant la grande pièce qui servait de bureau à Gaborv, Issam vit debout à quelques pas de lui un homme, se retournant vers lui, Steve Iron allongea sa main en souriant :
-Bonjour, Monsieur Noufir.
-Bonjour, à qui j'ai l'honneur ? Fit intrigué l'oncle de Ina.
-Steve Iron, l'ancien patron de mademoiselle Ina Kheiri, asseyez-vous je vous prie, j'ai à vous parler.
Docile, Issam s'assit et s'apprêta à écouter le récit extraordinaire de Iron.
Alexei en voyant arriver la jeune femme, l'accueillit chaleureusement, lui faisant la connaissance des autres conférenciers, elle assista à l'ouverture du séminaire, l'heure avançait, vint son tour pour monter sur la tribune, elle s'enquérit auprès de Gaborv:
-N'avez-vous pas vu mon oncle Issam Monsieur ?
-Si, il sera là dans quelques minutes.
Elle se leva et alla se mettre derrière la tribune et le micro, elle allait donner sa conférence sans lire.
A un moment, elle vit la silhouette de son oncle se profiler à l'entrée de l'immense salle de conférence.
Elle eut l'impression qu'il était suivi par une autre personne mais elle n'accorda guère d'attention, trop occupée à s'adresser à son auditoire.
Steve Iron debout dans un coin, invisible de la tribune écoutait l'exposé de la jeune femme.
Jamais, elle ne lui était paru aussi maîtresse d'elle même et de son thème comme aujourd'hui.
Elle avait conservé cette grâce d'antan, cette douceur allié à un ton professionnel "Comment ai-je pu supporter son absence toutes ces années ?"Se demanda t-il étonné.
A la fin, une discussion passionné eut lieu entre le public spécialisé et la conférencière.
Issam se leva quand il vit sa nièce prendre congé de ses hôtes et que la séance fut suspendu pour le déjeuner.
Malgré le désir de Aleixei Gaborv de les voir prendre leur déjeuner avec le reste des présents, Ina déclina son invitation:
-Je dois repartir en fin d'après-midi et j'ai tant de choses à régler avant, lui dit-elle aimablement.
En se retrouvant dehors, Issam éprouva de la peine à parler directement à la jeune femme:
-Désolée ma chère fille, tu vas rentrer seule, j'ai un empêchement de dernière minute.