centrale, elle tourna dans une ruelle pavée de pierre usée. Le fleuriste lui choisit une magnifique rose blanche. Elle repartit la fleur dans la main, le vent malmenant son parqua.
A midi, Gabriella monta à la chambre de Sofia. Oubliant de frapper, elle entra. La Bosniaque retirait la photo du cadre satiné de bleu :
- Ne savez-vous pas toquer ? S’exclama Zakariya .
- Je sui sotte de l’avoir oublié, seulement, Zakariya vous me cherchez tout le temps noise. Riposta l’adolescente.
- Non mais…
- Paix vous deux ! Intervint, le visage sévère la Bosniaque. Baissant le tête, Gabriella se mordit les lèvres. Le neveu se détourna carrément, feignant de l’ignorer. Une minute après, l’Italienne demanda :
- Pourqoui l’enlevez-vous ? Demanda-t-elle, en désignant du menton le cadre.
Koslic fit un geste vague :
- Je ne dois pas tout savoir, est-ce cela ? Avança t-elle.
Sofia, une fois de plus, omis de la satisfaire. Hochant la tête, Gabriella dit :
- Avez-vous besoin de moi ?
L’autre répondit non « Et voilà, je suis exit. » Se dit dépitée Sotti.
Kent avait réservé une table retirée dans le champs fermé d’une terrasse couverte. Dés qu’ils s’assirent, ils s’entretinrent des dispositions prises en son nom à la mairie :
- Ils doivent faire une entorse aux réglements, vu les circonstances de sa mort et sa nationalité. J’ai reçu, outre votre carte, une lettre d’un confrère de Rome m’invitant à passer Noël avec sa famille. Je l’ai appelé pour nous donner un coup de main. Il devrait contacter l’ambassade de la Fédération Bosnocroate, celle-ci recourira au tour de passe passe diplomatique et présentera une lettre de recommandation en bonne et dûe forme en votre nom au procureur de Florence, Adamo Flemi. Dois-je répéter madame ? J’ai parlé un peu vite. Dit-il.
Elle fit un geste de dénégation. Sur une feuille de carnet, elle lui dit :
- Vous êtes rapide et efficace, merci.
- Ne me dites pas merci. Mangeons, je vous prie.
Zakariya, tout en mangeant, surveillait du regard l’Américain. Il risqua à l’improviste :
- Vous autres américains vous êtes bons seulement …
Il regarda sa tante. Celle-ci fit d’un mouvement de la tête :
- Continue.
- Eh bien … ? Fit l’avocat.
- Quand les uns font une bonne action, les autres s’empressent de faire le contraire.
- C’est juste, fit simplement l’homme.
- A votre place je me sentirais gêné .
- Et qui vous dit que je ne le suis pas ? Répliqua Kent.
- En fait, nous le sommes aussi. Nous autres musulmans, nous ne sommes pas parfaits, non plus, repartit le jeune garçon.
- Nul ne l’est, décréta l’Américain.
A la fin du repas, il ordonna au maître d’hôtel de desservir. Ce fut fait :
- Je dois vous dire quelque chose de très important madame Koslic, dit-il en guise de préambule.
Elle désigna ses oreilles :
- Je suis toute attention !
- Connaissiez-vous ma femme ? En disant cela, il avait posé devant elle la photo de Paolina. Ouvrant son sac, elle mit à côté la sienne.
Il vit Paolina debout sur les marches de l’église Providence au côté de Sofia Koslic ; elles se tenaient par la main, un sourire complice éclairant leurs visages, une neige épaisse à leurs pieds .
« Paolina ! » Chuchota t-il en caressant la surface polie de l’instantané. Reprenant le stylo, elle coucha sur le papier ces paroles : « Madame votre épouse, depuis le début de notre brève relation d’amitié, m’avait encouragée à tenir bon et à faire appel à vos services.