قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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rasoulallahbinbadisassalacerhso  wefaqdev iktab
الأربعاء, 31 آب/أغسطس 2016 09:52

Vers le Sud

كتبه  Afaf Aniba
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Débouchant de l’avion, il passa à la zone transit. Là, il regarda à droite et à gauche, la place animée, il repéra un kiosque de revue et de livre. Il se planta devant et laissa errer son regard sur les titres à sa portée, soudain ses yeux effleurérent un titre d’un blanc immaculé « Pour qui sonne le glas ? » de Ernest Hemingway. Il se sentit interpellé par cette question.

Ses parents n’avaient –ils pas fuis il y a quarante ans le sud en direction du nord et lui venant du monde de l’utopie, n’allait-il pas au devant d’un autre plein de mirage ?

« Ne suis-je pas là pour un de ces voyages qu’on n’entreprend jamais au risque d’être confronté aux rides de la souffrance résignée ? Le désordre existe un peu partout, les exceptions ne courent plus les rues de nos jours, mais suis-je réellement convaincu de ce fait ?

Assoiffé comme je le suis, un verre d’eau m’est défendu au Nord, une goûte d’eau me sera peut-être tendue là où je vais ? La vie n’est-elle pas peuplée de ces millions de détails imprèvus et pas du tout accidentels ? Oh que si ! Bien que je me vois capable de me passer de ces détails là pour me concilier un seul évènement : Le renouveau.  La vie meurt à force de vie, je ne vais pas là en oracle ni en porteur d’un message. »  Il n’avait pas de prétention, l’ambition  ? Il ne l’avait heureusement pas connu. Fils d’une racine extrêmement fragile, il n’avait pas suivi le chemin de ce développement qui à pour case d’arrivée : La maturité crue de l’arrogance, à l’heure où son monde d’inconnu embrasait un nouveau siècle avec la frénésie gloutante d’une société consommatrice repue, il avait viré de bord pour remonter le courant d’une tempête née dans un fleuve agonisant aux confins d’un univers qui se noie délibèrement avec une conscience aigue du désastre. Ai-je eu le temps de méditer ce retour aux conséquences longtemps repoussés ? Le temps on se l’arrache là d’où je viens, le mien je l’ented résonner sur un glas particulier, fais d’une autre matière que celle de ce métal usé et refondu. Il s’était efforcé de raisonner durant tout le vol avec l’esprit d’un homme qui n’a plus rien à découvrir, et l’idée d’être mal parti ne l’avait pas effleuré parce que tout simplement il n’y croyait pas, il ne pouvait concevoir une fin à un problème inexistant.

Ce qui nous a perdus est ce manque d’imagination à ne pas envisager l’imprévisible quand il est encore temps et cette sottise à ne pas lier la cause au résultat, un signe d’attardement mental. A un homme qui ne sait pas, on ne peut exiger de lui une réponse. Tout à l’heure en atterrissant, il avait eu l’étrange sensation d’être là où tout le monde l’ignorait mais le comptait bien parmi eux, entre être présent dans une dimension et ignoré et être de passage dans un endroit quelconque et considéré ne l’affolait pas mais le rappeler douloureusement à cette réalité de la parfaite existence de l’absent. 

Demain je serais sur la terre du soleil, ma présence ne sera pas si évidente pourtant je sais qu’elle le sera dans une moindre mesure. Tout homme à sa place aurait voulu connaître le frémissement de l’aventure, étais-ce son cas ? La terre n’avait pas de secret pour lui, ses hommes si. Comprendre le sens tortueux de la déchéance que vivent ces hommes serait un petit pas vers la vérité. Pourquoi tout ce passé d’exil ? A quoi aurait servi de vivre étranger quand lorsqu’on s’accroche à une corde, on ne veut pas tirer d’un seul coup de peur de la voir retomber toute entière dans ses mains et par souci de liberté, il n’avait pas appris à se faire des ports d’attache. Il était en route vers une destination pour éviter de regretter de ne l’avoir pas fait un jour dans un futur probable.

Il y a une joie qu’il ne pouvait sacrifier, celle d’avoir consentie un acte qui saurait faire de lui un homme différent. Je ne suis pas le meilleur, cependant je ne puis me comparer aux autres. Soudain le brouhaha des conversations, le mouvement des avions dehors sur les pistes d’envol, le va et vient des voyageurs un étage au-dessous l’arrêta net dans ses pensés. Pourtant son regard était demeuré rivé au titre, tout le vacarme de la vie se déroulait en dehors des limites inconnus de la personne humaine, refluant au-dedans, il continua de deviser dans le silence : «  Je ne suis pas l’un d’eux et je sais que ceux de là-bas eux non plus ne le sont pas pour moi. Vivre au milieu de tant de milliard de ‘Je’ me fait oublier que j’existe ; ce départ pour le sud me rappelle à l’ordre ; est-ce raisonnable ? La réflexion comporte un brin de vivacité incontrôlable et je sais qu’une fois là-bas la raison ne sera plus une de mes alliés mais plutôt un témoin gênant d’une espèce d’anarchie collective. » Sera-t-il capable de régler les cadrans de sa montre là-bas avec cet air de sérieux ? Sera –til dénoncé par le cynisme latent d’une éventuelle réalité à laquelle il n’avait pas pris part ? Pourra t-il évoquer le bien et le recommander ou sera-t-il renvoyé à cette éternelle plaie : L’indifférence ?

Le parcours de l’avenir n’était –il pas ponctué de ces indispensables points d’interrogation et cela dans le seul but de fournir aux jouteurs un répit de quelque secondes, de quelques siècles, leur permettant de se ressaisir, de ne pas tomber dans les pièges d’une determination dépassée par des restrictions aussi imaginaire que la légende de cette île suspendue entre les sept cieux.

La terre tournerait dans le sens indiqué par Dieu l’Omniscient que l’homme ici-bas ne s’embarrasserait pas de lui faire changer de direction. Cette histoire de défi commencée un jour avant la descente au premier ciel se prolongeait dangereusement, n’était-il pas l’un de ses acteurs ? N’était-il pas là où il devait être pour exécuter une volonté supérieure superbement mise en cause par des créatures de poussière ? En retrait de sa propre volonté, ne rêvait-il pas de partir tout à fait loin du monde, de la pensée vivante et des squelettes mobiles ? Si, il rêvait mais il ne s’agissait pas d’un de ces rêves qu’on cédent volontiers au royaume des songes éveillés, il avait décidait ce voyage dans le but de réaliser l’une des dimensions concrètes de ce rêve : Bâtir un idéal avec la seule foi du changement, n’étais-ce pas une de ces conceptions irréalisables dont Hercule se démettrait ? S’atteler aux travaux de la mythologie en inversant la préconçue vérité, en se consacrant à un Seul et Unique Dieu constituait bien le pas qu’aucun homme n’a médité avec l’intransigeance de la lucidité, le glas retentira t-il dans le futur mettant en éveil les germes d’une renaissance miraculeuse ?

Il ne le savait pas, néanmoins il avait la certitude de partir vers un Sud nouveau, ce n’était pas le sud qui se complaît dans son sommeil comateux des derniers siècles. Là-bas sous le ciel uni et rieur s’enclenchait un formidable évènement qui aura lieu sans doute dans les cent milles siècles à venir, il ira sur la terre du sud pour être un des innombrables leviers qui vont bientôt donner naissance aux générations de la résurrection. Le nord ne lui avait pas signifié son congé, l’horizon froid de ces continents de l’opulence ne pouvait plus supporter de contenir cette force tourmenté qui l’agitait, poussé par elle il voulait partir et il était parti et rien absolument rien ne pouvait lui faire marche arrière. La réalité n’était-elle pas de facture humaine ? Et la grande colère qui couvait dans les âmes des laissers pour compte aurait pour sage conséquence de couper les ponts la reliant à l’oppresseur venu tantôt du Nord, tantôt du moi, il n’y aurait pas de sang ni de révolution, ni de coup d’état sur sa terre et debout près de sa chaumière, il assistera à l’œuvre de l’infiniment grand Allah, en devenant son fidel exécuteur. Le sang ne coulera plus avec la densité des chutes du monde vert et le grand holà des hommes surgissant de leurs entrailles éclatera au grand jour avec pour seule volonté de rompre définitivement et irréversiblement avec une part déshonorante de l’Histoire.

Quelque part il y’aura un homme ou un peuple qui se dresseront tout au début de la nouvelle page et signera le traité de capitulation et rédigera un autre du triomphe et nous tous moi le premier peut-être je retrouverai la voie de la dignité et du génie dans lequel je marcherai conscieusement et honnêtement.

La résurrection serait le seul fait historique qui ne connaitraît pas l’insurrection. La révolte ne peut se concilier des hommes décidés pour toujours à ne plus céder aux démons de la colère. Je repartirai dans quelques minutes et cette brève halte sera un petit chapitre tourné.

Je n’ai pour seule résolution, la mienne en faisant sermon de ne plus revenir en arrière, j’ai fait acte de conscience dans un avenir que j’aurais marqué par mon humble présence sur une route tracé par la sagesse du Créateur, le désert a cessé d’exister dans mon être il y a treize heure !

Je n’aurais plus droit au spectacle de neige, de la blancheur unie, d’étendue réduite par les actions insensés de personnage venu tout droit  des légendes de Narcisse. Je ne croiserai plus sur mon chemin les drôles d’une race s’étant érigés en porte-parole de l’espèce humaine dans les cieux de l’univers devant des interlocuteurs inconnus.

Tant de chose renversés ne le harceleront plus, il serait accaparé s’il ne l’était déjà, l’horizon aurait désormais son vrai écho et le ciel là-bas résonnera de crie de joie, de grand louange et de millier de son caractéristique à une oreille sensible au language muet. Toute cette délibération tenue à l’intérieur se trouva brusquement coupé par l’intrusion inopinée d’une voix :

-Voulez-vous acheter ce livre monsieur ?

Relevant le regard, il vit un homme apparemment le vendeur, d’un mouvement catégorique de la main il fit non. Reposant ses yeux sur le titre s’étirant sur un fond de clarté angélique, il se sentit happé de nouveau. Sa mémoire d’une lucidité un peu perverse lui faisait projeter des scènes encore inconnues, il ne comprenait pas cette tendance de l’âme à aller au-delà des frontières encore infranchissables par son être conscient, l’âme dans ses élans n’a pas toujours le sens de l’inaccessible, se perdant dans l’uniformité à portée de sa conscience. Il eu la sensation de revoir des visages qu’il était certain de ne pas connaître, serais-ce les hommes de là-bas ? Cette surprise mélange d’ironie sur leur visage ne serais-ce pas l’attitude qu’ils adopteront à ma vue ? Mais personne ne me connaît et d’où je viens tous m’ont déjà oublié, quelle est cette destinée qui forge tout homme dans la voie bien dessinée par une volonté supèrieure, quel est ce rêve qui fait marcher les hommes jusqu’au bout d’eux-même pour en revenir en vainqueur ou en vaincu ?

Quel est ce lien entre tous qui fait de l’un d’eux, un être voué au bien de tous ? Quel est cet héritage que tous ont oubliés depuis la première nuit de la création ? Quel est cet empire qu’a la foi sur des êtres de terre et de sang ? N’étais-ce pas la perfection ? Ce désir effréné d’être à la hauteur, de se hisser un peu plus haut que les étoiles. D’être l’image soumise et parfaite de l’intelligence première et dernière, d’être le grain de génie dans lequel se reflète le monde mais ce besoin de parfaire l’imparfait ne s’est-il pas estompé dans l’Histoire ?

Oh que si ! Il en était douloureusement conscient, un hurlement de honte le tranchait de part en part comme l’aurait fait une épée des temps immémoriaux, l’épopée du bien s’était terminé ou plutôt avait été interrompu au beau milieu d’un entre acte des plus décisifs. L’une des armés avait réalisé soudain que le meilleur moyen de remporter la victoire est de ne pas aller à la guerre, escamottant à l’armée rivale toutes ses armes, la première de toutes était la raison majeure qui l’avait amené à cet immense champs de bataille qu’est l’univers.

Du coup l’armée du bien s’en trouva démunie, réduite à la longue histoire de déchéance qui commença par l’un des plus terribles travaux de sape, à partir de là terre et ciel devinrent les témoins interdits d’une atroce marche en arrière. Cette marche ne fut pas forcé, elle fut une lente progression vers un recul que tous les hommes démystifièrent pour une raison connu d’une poignée d’eux.

Beaucoup d’entre nous ont feint d’oublier ce qui se cachait sous le vernis d’une raison inventé afin de ne pas se compromettre devant des peuples avides de vérité. Le résultat d’une mutation raté fera irradier la vérité aux yeux fatiquées d’un monde en crise, cela sera vain car le glas sonnera trop tard. Qu’a-t-il dit un certain Franz Kafka « Le Messie ne viendra que lorsqu’il ne sera plus nécessaire, il ne viendra qu’un jour après son arrivée, il ne viendra pas au dernier mais au tout dernier jour. »

L’existence a un long voyage devant elle en dépit de ce tout dernier jour, est-ce en prèvision de cette fin que je ne verrais pas, que je suis là à mi chemin d’une planète situé en dehors d’un hémisphère en dérive ?

La perception de ce qu’on attends n’est –elle pas une dernière tentative de refaire la marche en sens inverse ou est-ce plutôt la première initiative en faveur d’un sursaut vital ? L’action ne peut être le complèmentaire de l’intention sans une réelle définition du but, peu importe à présent le passé ou l’avenir puisque le pouvoir de réagir a recouvert tout son sens, il émergeait peu à peu de l’imersion soudaine où l’avait plongé le titre de Hemingway.

« Finalement j’ai vécu assez pour être en route vers le Sud, à quoi bon craindre la fin quand vous ne lui appartenez pas !! » Quelque part dans l’espace de sa conscience lucide, il entendit un appel des hauts-parleurs : « Les passagers du 624 TWA sont priès de se présenter à la porte d’accès n° 35 , dernier appel… »

Les paroles se perdirent dans le silence étoffé de cette salle d’attente. Suivant la procession des voyageurs, il quitta la devanture du kiosque, le dos tourné il lança un dernier regard à travers les vitres de glace sur la nuit constellé de lumière, d’étoile et de reflet anonyme. En pénétrant dans le Boeing, la voix aimable du commandant de bord lui parvint : «  Mesdames et messieurs, dans trois heures nous serons à destination. »

FIN

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