Selma Omarti, le lendemain matin, ayant quittée sitôt après le petit déjeuner l’hôtel, hélant une vaporetto, elle lui donna l’adresse de l’Arsenal. Elle arriva au rendez-vous à l’heure convenue. Là, elle rejoignit le pr Travieti et Francesco Galbi. Ils mirent un certain temps pour repérer le dépôt n° 10 situé dans une zone quelque peu abandonnée du port.

En pénétrant à l’intérieur, ils se trouvèrent dans un fouillis de meubles anciens, Selma dû constater que les marchands Ottomans en se dessaisissant du Fondaco n’avait presque rien emporté avec eux de son ameublement original bien que les pièces réunis dans cet endroit étaient de valeur. Mais comment être sûr que tous les meubles de la résidence louée à l’empire Ottoman étaient bien là ?

-Professeur, la location du Fondaco pris fin en 1838 et le lieu a été reconstruit en 1858, quelles dispositions ont été prises par la ville de Venise à son sujet entre les deux dates ? Demanda t-elle.

-Si j’ai bonne mémoire, il a été délaissé pendant un certain temps et ce n’est qu’en le voyant sur le point de s’écrouler que la ville a décidé de le reconstruire et de tirer profit de lui. Répondit l’historien.

-Négligé ainsi, il a pu être l’objet de pillage ou de vol, quand tous ces objets ont été mise sous dépôt ? Et est-ce une initiative récente ou ancienne ? S’enquit la jeune femme.

-Je dois avouer que je l’ignore cependant je ferais en sorte de le savoir.

Galbi fit :

-Savez-vous signorina que l’architecture originale du Fondaco ne fut pas respectée lors de sa reconstruction au milieu du dix-neuvième siècle.

Stupéfaite, la jeune femme fit :

-Pourquoi cela ?

-Malheureusement, nous ne connaissant pas les raisons qui motivèrent la municipalité de Venise à changer les plans .Déclara le jeune homme.

Elle était consternée ! Comment désormais orienter ses recherches ? Giovanni remarqua son air préoccupée :

-Vous semblez très ennuyée signorina Omarti ?

 Elle reporta son attention sur le présent :

-J’aimerais qu’on reconstitue le décor intérieur du Fondaco  à partir des meubles entreposés ici, j’ai ici en ma possession une description détaillée, cela requis un gros effort physique.

-Qu’a cela ne tienne, moi et Francesco nous sommes là pour vous prêter main forte .Fit aimablement Travieti.

Elle les remercia d’un chaleureux sourire. Ils se mirent aussitôt à l’œuvre, deux heures plus tard,  ils avaient accomplis plus de la moitié du travail :

-Cela suffit pour aujourd’hui, le reste je le ferai moi-même. Annonça enfin Selma.

-Voici la clef du dépôt. Fit Travieti en le lui remettant.

-Merci pr, savez-où je peux me procurer les plans de la seconde reconstruction du Fondaco ? Demandat-elle.

-Laissez moi faire, je vous en apporterai une copie au plus tard demain. Fit Galbi en devançant son professeur.    

-Bien, à demain ici dés neuf heures et demi du matin inshâallah. Dit-elle.