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Sunday, 13 November 2016 12:44

Fondaco dei Turchi 21

Written by  Afaf Aniba
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La présence de Selma Omarti et sa personnalité exerçait sur lui une fascination qu’il n’avait jamais connu auparavant. A chacune de ses apparitions sur le perron de l’hôtel Tempo, elle le plongeait dans un profond trouble. Le pas aérien, le visage lumineux, le maintien gracieux, ses va et vient, l’expression absorbée et cet air de se mouvoir détaché complètement de l’environnement où elle évoluait, tout cela l’attirait vers elle de façon irrésistible. « Que faire je meurs d’envie de lui parler, de la connaître ? Mais elle n’est pas femme à être abordée de la manière vulgaire indécente dont mes contemporains en ont l’habitude . » Se dit-il.

Il était écoeuré par le libertinage de la société occidentale, vertu et chasteté étaient autant de qualités étrangères aux hommes et aux femmes de l'Europe. Vivre comme le font ses semblables n’étaient ni plus ni moins que donner libre cours à ses instincts les plus bas. 

« De fils d’Adam nous sommes devenus les esclaves du sexe, dépravé, déchu, nous finirons un jour certain par connaître le sort de la société décadente de Néron. »

Dés son adolescence, il avait du se composer une armature impitoyable contre toute tentative d’approche par les représentantes de l’autre sexe, il fut considéré par ses camarades de classe et d’université comme un cas désespéré «  :-Jusqu'à quand tu vas pouvoir tenir ? Ou est-ce que tu as l’intention d’entrer dans les ordres ? » Lui avait dit Enio Mussone son professeur de philosophie, un athée irréversible.

Il n’avait pas oublié le visage de Mussone en l’entendant lui répondre le ton serein :

-La seule femme que j’oserai approcher serait ma femme devant Dieu. Et pour le moment je n’envisage pas encore le mariage professore. »                           

-Paolo, j’ai l’intention de visiter les anciens palais abandonnées et qui sont destinés à des travaux de réfections. Déclara brusquement Angelina.

Ce fut Madelina qui réagit la première :

-Ma chère enfant je découvre un volet de ta personnalité que je méconnaissais totalement.

La jeune fille guettait l’avis du jeune homme, celui-ci arraché au cours intérieur de ses pensés, posa un regard court sur elle, après un silence,  il dit :

-Bien, veuillez m’excuser j’aimerais lire maintenant avant d’aller dormir.

Il leur souhaita une bonne nuit et rentra.

-Tia, je m’attendais à ce qu’il s’offre de m’accompagner, Paolo est féru d’Histoire, tu nous l’a dit la première fois où on est venu à Venise ?Fit Angelina déçue.

La tante du jeune homme eut un sourire réconfortant :

-Pourquoi  veux-tu le mettre à contribution et puis il ne peut t’escorter dans toutes tes visites, Venise compte une cinquantaine de palais à rénover.

La jeune fille fit :

-Est-ce à dire qu’il va daigner m’accompagner pour quelques unes de ces visites ?

-Pour une ou deux, n’oublie pas que son emploi du temps est chargé surtout avec la prochaine réunion du conseil d’administration du consortium dont la famille Di Balme est à sa tête. Répliqua madame Acciouto.

A cet instant, elles entendirent le bruit d’un moteur d’une vedette s’approcher du pontile du Palazzo Del Mare, se penchant par-dessus la balustrade, Angelina fit :

-C’est Eleonora avec son chevalier servant.

La sœur aînée de Angelina apparut bientôt avec Antonio Gabriels, le jeune homme d’affaires salua Madelina Acciouto :

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