Le lendemain Paolo Di Balme revenue d’une façon impromptue au Palazzo Del Mare trouva Angelina sur le point de sortir :

-Où veux-tu que je te conduise ?

-Oh ! Je ne veux pas te déranger puisque tu es occupé par les réunions du conseil d’administration, je saurais me débrouiller toute seule. Fit-elle.

-Je me suis libéré pour deux heures donc tu ne me déranges pas, viens j’ai laissé le moteur en marche. Fit-il le ton décidé.

Force fut pour elle de lui emboîter le pas, s’asseyant sur une banquette à l’avant, elle l’entendit l’interroger :

-Où vas-tu ?

-Chez le pr Travieti, de là, j’irais avec lui au Fondaco Dei Turchi. Répondit-elle, Angelina était sûre que ce programme allait arracher au jeune homme un commentaire, en vain. Paolo se borna à acquiescer de la tête  « Oh Mon Dieu ce garçon ne peut être ni démonté ni dérouté ! » Se dit excédée la jeune fille. En arrivant aux abords du pontile de l’immeuble de Travieti, ils découvrirent le Professeur debout en train d’attendre :

-Merci Paolo. Fit Angelina.

Rangeant sa vedette près de l’embarcadère et à la grande surprise de la jeune Acciouto, Paolo descendit à sa suite et alla saluer le pr Travieti qui à sa vue eut un large sourire :

-Je dois vous remercier pr pour votre gentillesse à l’égard de ma jeune parente.

Poursuivant, Paolo dit :

 -Ce serait un plaisir pour moi de vous mener au Fondaco Dei Turchi .

- Ce serait très aimable de votre part, c’est un plaisir aujourd’hui d’avoir votre compagnie. Répondit Giovanni Travieti.

Regrimpant dans l’embarcation rapide, Angelina se résigna au silence. Paolo avait accéléré, pour il ne savait quel raison ses battements de cœur redoublèrent d’intensité. A l’approche du Fondaco, ils perçurent le bruit d’un autre moteur. Ralentissant quelque peu et tournant dans un bras courbé du rio ils aboutirent au canal longeant le monument historique. Au pontile du Fondaco, Selma mettait pied à terre, celle-ci ne vit pas la vedette venir se ranger derrière la sienne, elle était tout yeux pour le vieil bâtiment.

-Pardonnez-moi signorina Acciouto, j’ai omis de vous dire que nous allions visiter ce palazzo en compagnie de signorina Omarti. Déclara à cet instant le pr Travieti. Le visage de Ange jusque là sombre, s’éclaira :

-Oh ! C’est merveilleux  pr !

Tournant son regard vers Paolo, elle vit celui-ci lui tendre la main, déjà il était sur le ponton.