A neuf heures un bruit strident éveilla Selma, se soulevant, elle regarda autour d’elle, effarée. Elle réalisa que c’était le téléphone, elle décrocha :

-Je suis en bas, je t’attends pour notre premier repas. Fit la voix de Murad.

-Je viens.

Un quart d’heure plus tard, elle prenait place dans un coin ensoleillé de la terrasse de l’hôtel.

Ils mangèrent en silence puis en buvant une orangeade, elle releva ses yeux sur lui :

-Tu as l’air de vouloir m’interroger ? S’enquit-elle.

-En te regardant avec insistance la veille, j’ai compris que ce Di Balme t’intriguait hautement.

Elle garda le silence :

- Selma ?

-Oui ?

-Veux-tu connaître mon avis ?

-A quel sujet ?

-A propos de Paolo Di Balme.

-Vas-y.

Murad répondit par une question :

-Pendant cette après-midi orageux, au cours du trajet t’a t-il parlé ?

Etonnée, elle fit :

-Non.

-Un jeune homme de cette ville noue facilement le contact avec une jeune inconnue qu’il vient de secourir, ce n’est pas le cas de Di Balme, pourquoi à ton avis ?

-Je ne le sais pas, fit-elle le ton franc. Et d’ajouter :

-D’après le pr Travieti, il appartient à l’une des plus prestigieuses familles de la ville, quant à entendre Angelina, son parent est quelqu’un d’inclassable .Fit Selma.

-Ah ! Se contenta de dire le jeune homme.

-N’en parlons plus je t’en prie, où en es-tu avec la plainte de ton client ?

-Je crois qu’il va y avoir un arrangement, ses patrons ne veulent à aucun prix de publicité fâcheuse et Farid veut remplir ses engagements jusqu’au bout. Dit le jeune avocat.

-L’arrangement est pour quand ?

-Pour demain après-midi.

Elle se réjouit du fait, la présence de son frère à ses côtés pour toute la journée était un soutien dont elle avait expressément besoin.