Les tâtonnements commencèrent sous ses yeux. La veille, une grande partie du sol avait été ausculté :
- Généralement pour la construction d’un bassin pareil, une grande quantité de ciment est englouti tout autour pour le stabiliser, n’est-ce pas Corbéo ? Fit Selma.
L’ouvrier hocha la tête en silence. Elle fit remarquer :
- Les maçons Italiens sont les meilleurs du monde.
-En effet. Lui répondit Travieti, les sculpteurs du marbre sont bien nous.
La jeune femme revint à son idée :
-Donc plus nous nous éloignons du bassin, plus nous avons des chances de repérer un endroit moins compacte et plus perméable ?
-Oui. Fit Corbéo.
Murad Omarti ne savait pas où sa sœur voulait en venir, il attendait qu’elle développa sa pensée. Il la vit faire le tour de l’espace s’étendant entre le bassin et les deux murs qui longeaient la surface laissé aux baigneurs de se mouvoir librement hors de l’eau. Le regard jaugeant de l’autre côté les vestiaires, Selma imaginait Selim Pasha debout à l’emplacement où elle était : « Se peut-il qu’il ait confié son secret à la garde des soubassements qui soutenaient de part et d’autre les murs ? »
Elle allait ordonner à Corbéo de diriger son engin vers cette partie qu’elle supposait être la cachette du secret, quand un bruit de pas dans le petit passage l’en empêcha. Ils se tournèrent dans un même mouvement vers l’embrasure de la porte, un homme d’une quarantaine d’année entra :
-Je dois vous avoir effrayé. Leur dit-il excusez-moi, bonjour je m’appelle Philippo Octé je suis l’expert archéologue de la municipalité de Venise.
Ce fut Travieti qui réagit le premier :
-Ravi de vous connaître .
-Bien, puis-je procéder aux vérification nécessaires ?
-Allez-y. Lui dit Selma qui reporta à plus tard l’exécution de sa dernière idée. Murad en regardant sa montre fit :
-Je vous laisse, je dois accomplir la mission que tu m’as confié Selma.
Son frère partit, elle regarda le nouveau venu travailler. Un quart d’heure après, il demanda :
-Le Hammam est-il le seul endroit qui a subi vos fouilles ?
-Oui, en faite nous n’avons débuter qu’hier seulement. Répondit-elle.
-D’après les déblayements, vous n’avez pas occasionné de grands bouleversements .Observa Octé, son regard tomba à cet instant sur le compteur Geiger, il fronça les sourcils :
-Que fait cet appareil ici ? Ne me dites pas que vous vous attendez à déterrer un trésor dans le Fondaco ?