Aujourd’hui est le dernier jour du conseil d’administration Tia, je vais m’attarder vers le soir. Fit Paolo.

-Bien.

Elle le vit partir. Montant à l’étage, elle se changea. Discuta ensuite du menu du jour avec Aldo, puis prise d’une impulsion, elle appela Gênes :

-Elles sont de retour, vous les avez gâté comme d’habitude Madelina. Lui répondit la sœur de son défunt mari, Sophia Acciouto. 

-J’aurais voulu les garder un peu plus. Avoua la vieille dame.

-Ce sera peut-être pour une autre fois, ah  ! Ange veut te parler, je te la donne ?

-Tia, tu nous manques déjà. Fit la voix de sa nièce par alliance.

-Et moi alors ! Est-ce que le cadeau de Paolo t’a plut ?

-Enormément, où il est maintenant ?

-Il est en réunion.

-Peux-tu lui dire qu’Ange en lisant le Coran lui enverra son commentaire ?

-Bien sûr. Fit stupéfaite Madelina Acciouto. En raccrochant, elle alla droit à la bibliothèque de feu son frère, cherchant soigneusement sur les rayons, elle tomba enfin sur le livre saint des Musulmans. Le prenant, elle l’ouvrit. Paolo le lisait, il avait glissé le mince ruban en soie à la cent vingt cinquième page « Pourquoi ne pas le lire à mon tour ? »Se dit-elle.

Selma  évoqua la décision qu’avait arrêtée la veille très tard dans la nuit sa grand-mère Omurza Omarti :

- Il serait sage de ne rien programmer maintenant tant que le coffre de Selim Pasha n’aurait pas regagné son pays natal, rentrés avec le trésor nous organiserons une réunion où tous les sages de la famille seront à même capable d’arrêter le chemin à suivre pour exécuter la volonté de Selim Pasha, que Dieu le couvre de sa Miséricorde.

Personne ne s’était élevé contre cette résolution prononcée par le membre le plus vieux et le plus sage de la famille Omarti. Personnellement, Selma était soulagée car se tourmenter d’avance ne lui réussirait guère et elle avait besoin de concentrer toute son attention sur l’heure présente, elle avait encore du pain sur la planche à Venise.