قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الجمعة, 28 تموز/يوليو 2017 12:25

Founa et la Mouette poisson

كتبه  Afaf Aniba
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-Toc, Toc

Se redressant la petite fille de huit ans courut à la fenêtre. Là, une mouette poisson la salua d’un son guttural.

 

Eberluée, l’enfant vit l’énorme oiseau frapper le verre de son grand bec jaune, une fois, deux fois :

-Mais, s’écria t’elle, que veux-tu ?

Bien entendu, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle obtienne une réponse.

Elle faillit tomber à la renverse quand une voix l’apostropha véhémente :

-Sors et suis-moi.

Comme une automate, elle quitta sa chambre et passa sous le regard distrait de sa tante.

Dehors, la mouette la rejoignit en battant des ailes, descendant à hauteur de son visage, la mouette fit dans un cri caractéristique :

-Je m’appelle Senan et tu feras ce que je te demande. Maintenant, va à la grotte verte.

Founa, c’était bien elle, d’un pas décidé partit. Arrivé peu de temps après, elle s’immobilisa sur le seuil de la grotte mystérieuse.

-Entre.

Elle eut une courte hésitation, avant de dépasser l’entrée, à ses côtés la mouette Senan.

S’arrêtant tout à coup Founa posa son regard innocent sur Senan :

-Tu ne devrais pas parler, lui dit-elle hautement intriguée.

-Eh bien ! Si, avance.

-Où ?

-Quelque part…fit évasif Senan.

Pour une fois, Founa montra sa réticence :

-Je n’irais nulle part jusqu’à ce que tu me dises, qu’est ce que tout cela signifie ?

Un silence se fit puis poussant un drôle de soupir, Senan parla :

-Combien vous êtes curieux vous autres humains !

Silencieuse, Founa immobile attendait :

-Connais-tu la légende de cette grotte ?

-Non, je viens d’arriver chez ma tante.

-Il y a très longtemps, une enfant comme toi est venu un matin découvrir l’endroit…

-Et alors ?

-Elle a disparut depuis !

Founa effarée, répéta :

-Elle  a disparut !!

-Oui et à l’aube au début de chaque printemps, son fantôme apparaît, il a pour couleur un brouillard vert d’où le nom de la grotte.

Le ton sentencieux, Founa fit :

-Les fantômes n’existent pas !

-Eh bien ! Tu devrais t’en assurer par toi-même, riposta Senan.

-Et en quoi cela te regarde ? Fit encore la petite fille.

Roulant des yeux, la mouette poisson lança :

-Marche et cesse de poser des questions.

Haussant les épaules, Founa reprit la marche, plus elle s’enfonçait dans le coeur de la falaise, plus elle était étonnée. Le tunnel s’allongeait et pendant un instant, elle pensa à sa tante "Tantine va m’appeler pour le goûter de trois heures et je ne serais pas là."

-Ne pourrais t-on pas remettre à plus tard cette exploration ? Demanda t-elle.

Volant au dessus de sa tête, Senan répondit sec :

-Pas question et ce n’est pas une exploration.

Mécontente, elle continua son chemin, soudain, elle eut une idée :

-Mais enfin qu’est-ce qui m’interdis de repartir chez moi ?

Faisant demi-tour, elle hâta le pas.

-Non, Founa n’abandonne pas la partie  si prêt du but. S’exclama Senan.

A nouveau, elle s’arrêta, Founa contrariée fit :

-Si je suis aussi près, dis-moi qu’est-ce que je fais ici ?

-A vrai dire, je ne le sais pas, avoua la mouette poisson.

Abasourdie, Founa le regarda bouche bée.

-N’entends-tu rien ?

De plus en plus surprise, l’enfant ne savait que penser. Cependant, elle tenta de discerner un bruit quelconque. Très vite, elle distingua un son. On aurait dit le ressac de la mer et pourtant elle l’avait laissée loin derrière elle et elle était à une coudée du couloir rocheux.

-Continue, je t’en prie…

"Je suis bien en retard, donc je vais jusqu’au bout et ensuite j’aurais une pénible explication avec tantine." Se dit-elle désolée.

Redoublant d’effort, Founa s’élança au devant d’elle. La musique de l’eau la guidait désormais, à chaque pas en avant,  une forte odeur de la mer se faisait sentir.

Finalement, elle faillit plonger dans une immense nappe d’eau en quittant le tunnel sombre. A temps, elle recula. Le lieu était impressionnant, la seule issue était d’où elle venait. Levant la tête, Founa constata qu’il n y avait point de plafond ! 

-Que dois-je faire ?

Sa voix éclata comme du tonnerre, elle sursauta sur place.

Elle eut une autre raison de tressaillir, Senan était venu se percher sur sa frêle épaule droite.

Baissant son étrange croassement, il dit :

- Tu as vue Founa, il n y a aucune autre sortie sauf celle-ci, comment expliquer que l’enfant Rakia n’a jamais reparut ?

-Elle s’est peut-être noyée dans ce lac intérieur, supposa prudemment l’enfant.

-Que dirais-tu si tu découvrais le fond ?

-Jamais ! Je ne suis pas un bonne nageuse et je ne peux m’y aventurer sans lumière.

-Founa, tu es capable sinon pourquoi t’ai-je choisis ? Repartit Senan.

-Je ne le sais pas et il est temps pour moi que je rentre, cela suffit.

Sans dire un mot, Senan rebroussa chemin avec elle.

Tante Rajâa était fort inquiète, depuis plus de quatre heures personne n’avait vu sa petite nièce Founa.

"Mais elle est bien sorti sous mes yeux, je n’ai malheureusement pas vu la direction qu’elle avait prise," Se lamenta t-elle.

La bonne avant de partir lui avait assurée :

-N’ayez crainte madame, Founa est une enfant très éveillée, rien de mal ne lui arriveras.

Elle voulait le croire, elle était debout sur la plage, dans une demie-heure le coucher du soleil, le gros chat Moon à ses pieds :

-Et moi qui croyait que je pouvais compter sur toi ! Lui dit-elle.

Faisant le va et vient, Rajâa reconnut le moteur de son mari au loin, au même moment, Moon sauta de joie sur le sable.  Le vent lui apporta l’écho d’un appel :

-Tantine, j’arrive!

Faisant volte-face, Rajâa vit au loin une petite silhouette venir à toute allure, courant à son tour à sa rencontre, elle éclata de rire enfin en recevant dans ses bras sa petite nièce :

-Eh bien! Que vous arrive t-il ? S’enquit son mari venu les rejoindre.

Elles lui répondirent d’un rire joyeux.

Sagement, Founa demanda pardon à sa tante et sincère, elle fit le récit de son après-midi.

Sa tante et son mari échangèrent un regard incrédule 

-Senan parle donc, fit Rajâa en abordant le point le plus ambigu de l’histoire.

Faisant de la tête un mouvement affirmatif, Founa les regarda dans l’espoir de les voir prendre au sérieux la chose.

Rajâa avait une certitude, sa nièce ne lui avait jamais menti et ce n’était pas maintenant qu’elle allait s’y prendre.

-Pourquoi moi ? Fit à l’improviste Founa.

Le ton enjoué, son oncle Rabie lui répondit :

- Intelligente, courageuse, et brave comme tu l’es, tu as été choisi pour tout cela.

Ses paroles ramenèrent un grand sourire sur le visage éveillé.

Au moment de s’endormir, Founa confia à sa tante venue la dorloter.

-Senan reviendra.

La jeune femme pensive hocha la tête.

"Toc, Toc, Toc !"

Founa ouvrit les yeux, à nouveau :

-Toc, Toc, Toc !

Résignée, elle se leva, ouvrit sa fenêtre. Senan entra directement et vint se poser sur une petite commode :

-Paix soit sur toi, lui dit-il.

-Et sur toi aussi.

Passant à la salle de bain, elle fit une toilette rapide.

-Nous devons repartir, fit le ton ferme Senan.

-Pas avant de manger…

Dans la cuisine, elle expédia un petit déjeuner sans le moindre bruit, puis prenant une feuille d’un bloc note fiché dans la porte du réfrigérateur. Founa écrivit deux lignes et colla en évidence la note.

Dix minutes plus tard, elle quittait la maison. Pourvue cette fois d’un embout de respiration et d’une torche. 

Refaire le trajet de la veille, une corvée qu’elle endura en silence. Une fois devant la grande nappe d’eau.

-Je veux le silence, fit l’enfant.

Senan étonné se figea.

Founa déterminée à aller au fond des choses, voulait savoir si l’eau se déversait quelque part. Nécessairement le glou glou lui indiquerait une direction. Prêtant une oreille tout ce qu’il y a d’attentif minute après minute. En vain, pas le moindre bruit nulle part.

Balayant l’endroit avec la torche, l’immensité s’imposait à elle.  Comment pouvoir voir le fond de l’eau ?

Elle s’assit sur le rebord, et se tournant vers Senan, elle fit :

-Je vais jeter une grosse pierre pour avoir une idée de la profondeur.

-Vas-y.

A sa portée, une pierre, la prenant, elle la lança d’un coup dans l’eau. Observant les remous à la surface, Founa dit après une longue minute :

-C’est profond, franchement je ne peux y aller, j’ai peur d’être engloutie.

Un silence lui répondit, l’enfant pensa "Qui me dit qu’il n y a pas au fond de drôle de créature ? Non, décidément, ce n’est pas pour moi."

Enfin, Senan s’exprima :

-Et si on faisait le tour du lac ?

Elle se releva et se mit en route. Elle ne savait plus combien de temps, elle marchait, une certaine distance avait été parcourue et toujours pas d’autres issues.

Founa ne disait rien, elle commençait à s’ennuyer. Brusquement, elle faillit tomber à plat.

-Qu’est-ce que c’est ? S’enquit Senan.

Reculant de quelques pas, elle dirigea la lumière de sa torche devant elle, il y a avait là un trou, même un gros trou !

-Cette fois, c’est moi qui va y aller, fit Senan.

-Un instant, qu’on envoie une pierre pour voir un peu, fit en le retenant Founa.

Cette fois le gros caillou, occasionna un bruit de dégringolade sonnante.

-Il y a un grand écho là-dessous, fit-elle.

Senan, d’un battement d’aile disparut à l’intérieur.

Elle attendit puis leste, elle se glissa dedans. La torche se balançant à droite et à gauche lui dévoila un panorama inattendu.

Une cascade qui se déversait dans une sorte de puits ! Pas de caverne, ni un endroit où pouvoir poser ses pieds, suspendu en l’air, Founa chercha Senan, il n’était nulle part !

"Allons bon!"

Haussant un peu la voix, elle appela :

-Senan ! 

Rien.

-Senan!

Le vacarme de l’eau couvrait sa voix.

Examinant la place, Founa comprit qu’elle devait descendre tout au long de la paroi, et prendre pied sur une éminence étroite à droite de 

l’entonnoir. Ce qu’elle fit avec grande précaution, elle évita de regarder du côté du puits pour n’avoir pas le vertige.

-Et maintenant, où est Senan ?

-Je suis là, fit sa voix qui lui parvint étouffée.

Ahurie, elle dut se tourner lentement vers le puits. 

-Je suis coincée dans une anfractuosité, quelque chose me retient et me fait mal, précisa Senan.

Au ton de sa voix, il souffrait. Founa réfléchit, glisser le regard lui ferait perdre l’équilibre, "Tiens, je peux ne pas regarder du tout, et tâter de la main la roche." Se dit-elle tout à coup.

Bouger sur une crête était un exercice dangereux, elle n’avait pas le choix, elle devait y aller, d’une voix rassurante, elle fit :

-Tiens bon Senan, j’arrive.

-Je suis du côte gauche, lui souffla t-il.

Avec une infinie lenteur, elle se pencha vers le gouffre. 

Dans sa tête, ne pas regarder n’était pas seulement un leitmotev. A tout prix, elle devait garder la tête froide, trempée de la tête au pied, heureusement qu’il était au milieu de l’été. Elle se rendit compte, qu’elle devait à une étape, s’agripper à la bordure du puits au risque de glisser à tout instant.

De toutes ses forces, elle pria Allah "Ô Mon Dieu sauve nous!"

Maintenant, elle pouvait commencer la descente, les épaules légèrement inclinés. Cm par cm, Senan à la patience exemplaire l’encourageait vaillamment :

-Tu y es presque, lui disait-il.

Enfin, elle put l’apercevoir, toute son aile droite était coincé à l’intérieur, 

l’eau se déversant d’en haut,  elle ne pouvait voir clairement, elle demanda :

-Senan, je dois être très très prudente.

-Tu as raison, je dois avoir un os cassé, lui dit-il.

Elle s’assura de la bonne prise de ses pieds puis s’orientant au toucher, elle tenta de faire pénétrer ses doigts pour pouvoir extraire la mouette poisson mm par mm.

Combien le temps leur parut long ! Retenant sa respiration, elle réalisa qu’elle était prêt du but. Encore un effort, à la première tentative Senan n’avait pu s’empêcher de pousser un gémissement puis galvanisé par la voix de Founa, il s’appliqua à supporter la douleur "Plus pour longtemps," se répétait-il.

-C’est bon, fit la voix joyeuse mais épuisée de Founa, la mouette poisson tout entière était juchée à présent sur son épaule droite :

-Tu dois t’y maintenir car j’aurais besoin de mes deux mains pour remonter. Lui dit-elle encore.

A bout, Senan ferma les yeux en signe d’assentiment, et l’escalade eut lieu. En surgissant à l’air libre dans la première caverne au lac immense, Founa souffla un long moment, elle devrait reprendre des forces avant de s’attaquer au long tunnel.

Elle détacha la torche de son cou et la projeta sur Senan, elle s’apitoya sur sa grise mine, du sang sec balafrait ses plumes et son aile droite. Elle lui caressa la tête :

-C’est fini, tu vas passer quelque jours avec nous mais tu dois voir le vétérinaire, ton aile doit être raccommoder pour que tu puisses voler à nouveau.

Le silence, une expression des petits yeux globuleux du grand oiseau intrigua la petite fille, "mais ce n’est pas l’heure des explications"

Se levant, elle fit une prière de grâce puis retourna sur ses pas.

Rajâa l’heure du déjeuner dépassé ne crut pas ses yeux en voyant venir sa nièce avec une mouette poisson blessée de l’aile !!!

-Eh bien ! Eh bien ! Se contenta t-elle de dire.

-Tantine, il faut appeler un taxi, le vétérinaire doit soigner Senan.

Ne sachant comment Founa s’est pris avec elle, Rajâa se trouva une demi- heure plus tard dans le cabinet du vétérinaire Omar Dounri.

Le diagnostic positif, elle entendit Founa remercier le médecin.

De retour à la maison, Founa installa Senan dans un coin du salon:

-Remercie Tantine de sa gentillesse, fit-elle.

Ne croyant pas ses oreilles cette fois, Rajâa vit le bec de l’oiseau s’ouvrir et un son laborieux retentit :

-Merci Tantine !!!!!!!!!!!!!!!!!!

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