-Selma Omarti a su par l’intermédiaire de Tavernardi  de la mairie de Venise que le Fondaco Dei Turchi devrait être réaménagé une fois de plus  et que son nouveau statut devrait être débattu au niveau de l’assemblée municipale, Tavernardi est en faveur de l’installation d’un musée dans les murs du fondaco qui retracerait la nature des relations entre l’empire Ottoman et la république de Venise. Personellement, je soutiens vivement cette merveilleuse initiative, et je sais que vous pouvez apporter votre soutien moral à cette entreprise.

 Paolo Di Balme répondit :

-Je ne la soutiendrais pas seulement, je financerai ce projet, promouvoir notre patrimoine historique est l’un des objectifs de la fondation Sofia Di Balme mais  je ne pense pas professore que cette initiative en se concrétisant fera taire les associations du Patrimoine néanmoins je suis énormément interésse par l’idée d’un musée Ottomano-Vénitien et je suis prêt aussi à contribuer aux frais de la reproduction d’une copie du coffre de Selim Pasha.

L’historien félicita le jeune homme en disant :

-Je ne regrette pas de m’être ouvert à vous mon fils.

Après un court silence, Di Balme annonça le ton ferme :

- Il me semble que nous devons laisser le soin à la justice de trancher sur l’affaire qui oppose Fauden aux Omarti et de concentrer tous nos efforts sur les élus qui devraient sièger dans moins d’un mois pour discuter de bon nombre de projet entre autre du nouveau statut du Fondaco, nous devons les gagner à notre cause ceci est impératif.

Travieti tendant la main vers son jeune visiteur fit gaiement :

-Nous sommes tous deux d’accords et de mon côté j’apporterai ma modeste contribution dans cette entreprise.

Serrant la main du professeur, Paolo pensait à part lui que l’être humain ne peut quoique qu’il fasse échapper à son destin, d’un ton décidé, il fit :

-Je vais dresser la liste des élus indécis ou hostiles à notre projet et je saurais les approcher un à un dans un délai raisonnable.

-Parfait. Estima Travieti satisfait.    

-Cependant je ne connais toujours pas vos réserves professore, fit remarquer le jeune homme.

-J’ai quelques doutes quant à l’aboutissement heureux du litige qui confronte les Omarti à Fauden et compagnie, ce dernier peut en l’occurrence déclarer la non habilité de la mairie de Venise de trancher dans une affaire comme celle du trèsor de Selim Pasha. Il peut invoquer le faite que ces messieurs de la municipalité n’ont pas consultés les associations culturelles et historiques de la ville, et de ce fait exposé à de tels blâmes,  le maire Solli peut démissionner sous la pression de l’opinion publique car nous devons prendre en considération aussi l’avis du public.

Di Balme fit d’un ton assuré :

-Je ne suis pas assez au courant des questions juridiques mais ce que je sais me porte à croire que le coffre et son contenu sont légitimement la propriété des Omarti et Enzo Solli n’est pas homme à agir à la légère, c’est un homme droit et il ne cédera pas aux tentatives de marchandage.

-Vous me rassurez mon fils. Fit le professore.