A sept heures, son frère fit son apparition :

-Alors Murad, as-tu eu le mot de la fin ?Lui demanda t-elle aussitôt.

-Dieu merci oui, il reste ici et a obtenu grosso modo ce qu’il réclamait, il vient de me régler cash mes honoraires.

-Ouf c’est fini ! Ainsi tu es disponible à plein temps.

-Pas pour longtemps, je dois rentrer le plus tôt possible Selma. Mon bureau a des affaires à traiter et je dois liquider le plus gros de mes engagements professionnels avant mon mariage en été, nous sommes en Avril, juin sera vite là. Lui rappela son frère.

Elle acquiesça en silence :

-Comment va le pr Travieti ?

Elle rougit à la question :

-J’ai complètement oubliée de l’appeler, je vais le faire.

Devant le sourire narquois de Murad, elle composa le ° de l’historien.

-Comment allez-vous pr et madame Travieti ?...Bien je suis contente pour vous, nous devrions être là demain …oui ? Ne pouvez-vous me le dire maintenant pr ?...Bien je patienterai jusqu'à demain.Transmettez mes amitièes à madame Travieti, au revoir.

En posant l’appareil, elle annonça :

-Il te salue et nous réserve une agréable surprise pour demain.

-Ah bon ! J’ai avancé notre départ, ce sera à dix heure du matin.

-D’accords, moi je vais me préparer.

A sept heures et demi la voiture de l’ambassade Turque vint les prendre, la résidence de l’ambassadeur était situé sur l’une des sept colline de Rome. Il faisait doux , les Omarti prirent plaisir à faire la connaissance de leur ambassadeur Rafiz Ocvillan et sa femme.

Le temps passa très vite à évoquer l’histoire :

-Je suis particulièrement intrigué mademoiselle, ses marchands Grecs Ottomans seuls étaient autorisés à voyager hors du territoire Ottoman. Comment le conseiller du Sultan Mahmoud en personne pouvait se déplacer jusqu’à Venise ?

- En faite, Selim Pasha profitait des voyages qu’il effectuait en tant qu’envoyé et conseiller du Padishah, il était aussi un explorateur géographe, il était féru de géographie. Venise était une destination de l’un de ses associés Grecs, il se rendit là-bas en sa compagnie avec une autorisation spéciale de la porte Sublime et la dernière fois seul pour son propre compte, afin d’équiper une expédition en mer. Dit Selma Omarti.

-Vous n’avez appris l’histoire de cette expédition qu’en ouvrant le coffre au trésor, n’est-ce pas ?

-Non, parce qu’il avait rapporté dans sa correspondance son désir de découvrir de nouveau horizon. Il avait la certitude que les jours de l’empire étaient comptés et il a œuvré dans ce sens.

-C’est extraordinaire, nos Sultans ont toujours été entourés par des visionnaires.Observa l’épouse de l’ambassadeur.

-En effet madame. Fit simplement Selma bien que les plus clairvoyants de ces conseillers ont été très peu écoutés et approuvés des derniers sultans de l’empire.

-Personellement, vous avez mon appui totale monsieur et mademoiselle Omarti. Déclara l’ambassadeur.

-Nous n’en doutons pas excellence. Fit en souriant Selma.

10

Travieti debout dans la salle des arrivés, aperçut bientôt les Omarti :

-Avez-vous fait un bon séjour à Rome ? Leur demanda t-il.

-Oui, bien que nous n’avons pu faire les touristes et visiter Rome de César. Dit Murad.

Selma sourit :

-C’est à cause de moi bien sûr.

Dans la vedette qui les emmena à Sante Groce, Giovanni Travieti leur fit connaître la position de Paolo Di Balme. Murad et Selma montrèrent leur vif intérêt pour la contribution du jeune Vénitien :

-C’est très généreux de sa part. Dit l’ avocat Turc.

-Certes, convint le vieil homme, nous aimerions vous voir cette semaine à notre table moi et ma femme. Dit l’historien.

-Ah non ! Cette fois vous seriez nos invités à dîner, il est temps pour vous de goûter à ma cuisine. Repartit Selma.

Travieti approuva en riant :

-Bien, reposez vous et nous verrons ensuite, au revoir mes enfants.

Il les laissa sur le ponton de leur immeuble :

-Cet homme est admirable. Dit Selma en le suivant des yeux .