-Oui. Fit le juge. Et ajoutant à l’intention de Esconi,  il fit :

-Sachant cela, de quoi allons-nous débattre tantôt maître ?

-Le trésor de ce sujet Ottoman est une propriété Italienne exclusive, tout son contenu doit être exposé à l’endroit même où il a été découvert et nul part ailleurs.

 -Pardonnez -moi maître je dois préciser primo en ce domaine, je ne vais pas empiéter sur les prérogatives et les fonctions du maire, secundo nous ne pouvons prétendre à un trésor en entier qui a été enfouie dans une terre louée pendant plus de deux siècles à des étrangers, cet homme a laissé une lignée de descendant, c’est à eux seuls que revient le coffre et son contenu. Nous avons déjà bénéficiés d’une partie de son contenu en or et en pierre précieuse et qui devront être exposé au Fondaco Dei Turchi dans le cas probable ou nos représentants municipaux auront votés le projet de rendre le fondaco à sa vocation première en tant que musée.

Prenant sa serviette, Esconi sortit un double feuillet :

-Dans ce papier l’énoncé d’une loi promulgué en 1825, tout bien excédent une somme précise en pièce d’or découvert sur le sol Italien est propriété de l’Italie, l’auteur de la découverte n’a que 25% de la valeur global du bien, c’est écrit noir sur blanc ici et figure dans les anciens annales juridiques de la constitution Italienne.

-Cet article a été abrogé en 1954, le présent amendement 917 est je vous l’ai dit limpide.

-L’abrogation s’est faite avec une faible majorité et son exécution a requis un décret présidentiel et ne l’a été effectivement que dans deux cas isolés dont l’un est traité actuellement en justice. Argua Esconi.

-Maître. Fit Abrini, la commune de Venise a la jouissance du un quart du trésor et une copie du coffre nous sera remise, les deux quarts restants reviennent de droit aux héritiers de Selim Pasha.

-Vous vous trompez mon cher collégue, la terre qu’a légué le Pasha à sa famille en Australie recéle une mine d’or, pourquoi n’avons-nous pas droit à une partie du contenu de cette mine ? Lança l’avocat.

Le juge, le ton grave dit :

-Si tout vos revendications se bornent à cela, je dois vous dire que la terre d’Australie au cas où les Omarti l’acquériront est leur proprièté exclusive  et en tant que juridiction Italienne nous n’avons rien à voir avec cette question. Ayez affaire directement avec les concernés mais ni moi ni la justice Italienne n’avons à nous saisir d’une chose qui ne relève pas du tout de notre compétence ni de notre juridiction, j’espère avoir été clair Philippo .

-Oui .Fit ce dernier mais nous avons des réserves cependant sur le nouveau amendement, son exécution isolé par deux fois est une exception et pas une régle générale.

-Adressez vous donc à la cour suprême dans ce cas, Solli et moi  sommes sommés de respecter cet amendemant tel qu’il est. Repartit le juge.

Le silence tomba sur eux trois, il fut rompu par le juge :

-Que dirirez - vous d’un arrangement messieurs ?

- Nous n’avons aucune concession à faire votre honneur, donc à quoi bon un arrangement ? Répliqua Abrini .

Esconi fit :

-Je dois m’entretenir avec mes clients d’abord.

-Allez-y .Dit Annorique.