l'environnement naturel et l’architecture de la capitale fédérale.

A l’intérieur de l’imposant hall, nous attendait Meg F. Clifford et Sanâa Abdel-Koutob. Elles nous firent un accueil chaleureux et immédiatement, les portes d’une grande salle de réunion s’étaient ouvert devant nous.

Entrant, on avaient pris place, chacun devant son nom et prénom. Sur la grande table, étaient disposés au nom de chacun de nous, des enveloppes avec un chéquier.

Nos hôtesses s’étaient succédées l’une après l’autre pour nous parler du programme et des perspectives qu’il offrait. Puis vint notre tour de nous faire connaître et d’expliquer ce que nous attendions d’une telle participation à ce programme.

L’une des choses que j’eus à apprécier, est la prise en charge totale du côté Américain de ce séjour, nous avions un périple de millier de kilomètres à faire, cinq états et plusieurs villes à visiter, pas moins d’une cinquantaine de rendez-vous et même les moments de détente ont été prévus, des familles Américaines devaient nous recevoir à dîner. L’assurance maladie et la possibilité de prolonger son séjour à la fin du programme, nous avions simplement à formuler la demande pour que le visa soit rallongé.

Côté sécurité, nous avions pour instruction de porter sur nous partout où on allaient un document que nous devions produire en cas où nous perdons contact avec nos deux interprètes.

Ce souci de parfaire est le propre d’une civilisation forte de ses valeurs (pragmatiques) et chose qui m’étonna par la suite est que je ne me suis jamais senti en sécurité, comme je l’ai ressenti sur le territoire Américain ! C’était quelque peu déroutant dans un pays où les armes à feu circulent librement et où tout à un chacun peut surgir à tout moment et faucher des innocents à coup de revolver automatique !

Une des particularités de notre programme était la minutie et l’organisation des rencontres, une des qualités qui nous manquent cruellement en Algérie et dans le monde sous-développé en général est la discipline, et le respect de l’ordre. Comme j’avais reçue dans mon éducation un patrimoine précieux de valeurs, j’avais pour principe d’ordonner chacune des journées que m’offrait Allah. Quand je programmais une sortie pour une démarche professionnelle ou pour régler des choses personnelles, je ne revenais jamais bredouille avec la grâce d’Allah. Je veille jusqu'à chronométrer les trajets pour gagner du temps, je suis une de celle qui ont une conscience aigue de la notion du temps et donc je donne une grande importance au timing et au planning.

C’est pourquoi, ma participation au programme Interfaith dialogue me parut aisé et pleine d’enseignement.

M’éveiller tôt était une chose habituelle, écouter attentivement mes interlocuteurs et procéder à une récapitulation intelligente des conversations m’avait appris à maîtriser les thèmes abordées.

Et comme j’étais de nature ordonnée, j’étais sûre que ce séjour allait me profiter énormément.

Une fois mis à l’aise, Meg nous annonça qu’elle allait se retirer avec madame Sana et nous laisser en compagnie d’un brillant conférencier Américain d’origine Libanaise  Mr Akram R. Elias qui allait nous donner un court exposé sur l’histoire des Etats-Unis d’Amérique et la constitution Américaine.

Et nous avions toute liberté de lui poser des questions à la fin de son intervention. Le conférencier entrant de suite s’était présenter à nous, peu après Meg et madame Sanâa se retiraient.

Toute oreille, je suivais l’exposé. Je réalisais peu à peu, que la pierre angulaire de l’état des Etats-Unis d’Amérique avait été la liberté. Il est vrai que les colons puritains qui avaient fuis pour beaucoup d’entre eux, les persécutions religieuses en Europe, s’installer en terre Indienne et en chasser ses habitants d’origine avait été un recours désespéré. Et pourtant, la civilisation s’est implanté en terre des bisons à coup d’armes,  et c’est là tout le paradoxe !

Fuyant l’oppression en Europe d’un côté, on voit les Puritains d’un autre côté vivre en cercle fermés sur une terre immense et c’est le protectorat Anglais qui les incite à choisir  la voie de la liberté, une liberté défendue avec des armes, les mêmes armes qu’ils ont utilisés pour en priver les tribus Indiennes.

Bizarrement, on ne tirent jamais des leçons de l’Histoire !