L’air embaumait le thym, dans le vent de la course, la jeune cavalière n’avait d’yeux que pour ces contrés chéris, née à Haïfa, elle intégrait corps et âme cet immense espace riche en paysage et en tribu.

Ici sur cette terre, elle avait fait ses premiers pas enfant, elle avait gambadé dans l’arrière-pays de Akka dans les vergers de Ain Sour à l’ombre des peupliers sous la garde de son frère aîné Haidar mort en martyr au cours de la bataille del Qodss.

Aujourd’hui, elle traversait un pays menacé de toute part, la paix à AlQodss Achariff était encore très fragile, les croisés occupaient encore des monceaux entier de la Palestine.

Le soldat Aarin connaissant l’intrépidité de la princesse Chams lui était dévoué, en ce moment, il cherchait à éviter les sentiers battus, il était conscient qu’ils couraient un danger certain.

La princesse avait choisi le moment le plus mauvais pour se rendre à Akka, étant le chef adjoint de la garde royale, il était informé régulièrement des mouvements de l’ennemi.

Au tournant de la vallée Anbarsabae, il fit signe à la princesse de ralentir l’allure :

-Nous devons faire une courte halte à la source Anbar, fit-il, la jeune fille acquiesça sans dire mot. Bientôt l’espace devant eux, se découvrit et à l’abri de grand bosquet de buis, ils permirent à leurs chevaux de se désaltérer et de souffler.

Mesurant l’heure à la position du soleil, Aarin dit :

-Tout est possible, on peut tomber sur l’ennemi, je vous prierai de ne pas parler et de ne dévoiler en aucune manière votre identité altesse.

Une fois de plus, Chams hocha la tête tout en gardant le silence.

Le maintien digne sur sa selle, elle assenait de petites tapes amicale à sa monture, Bark piaffait d’impatience pour reprendre la route.

Devançant la jeune princesse, Aarin s’élança. Ne sachant pourquoi, Chams ne pensait pas du tout à l’accueil du Sultan Salah Eddin, pour l’heure, elle n’avait qu’une pensée, arriver saine et sauve.

*****                                     ****                                      *****                    ****   

Michael Wood dûment muni des coordonnées de Colin Maxwell, regagna le musée du prince des chevaliers pauvres Ronwell Wood. Mettre à jour le catalogue du musée et préparer la rentrée culturelle du comté Wood l’accapara le reste de la matinée. Un peu avant la fin de l’après-midi, il reçut un appel :

-       J’ai décidé de prendre les devants. Fit Colin Maxwell en se présentant.

-       Ravi de vous connaître, fit en souriant Michael.

-       Vous ne le serez pas tout à fait quand vous travaillerez avec moi, repartit le ton amusé l’historien.