-Je suis quelqu’un de très patient répliqua Michael.

-On verra, fit laconique l’historien Ecossais, je vais vous envoyer un article que j’ai écrit sur les travaux de Sheila Cortin.

-Excellent, commenta Wood.

-Quant à moi vous me verrez dans votre comté dans deux jours, annonça Maxwell.

Le soir même le jeune conservateur lisait avec intérêt « Quand Ronwell Wood nous défie de l’au-delà ».

Basant le fond de l’article sur les dernières découvertes de l’équipe Sheila Cortin, il relaya le tout à la légende du prince des chevaliers pauvres : « Ce n’était pas du tout un rebelle ni un Robin Wood, Ronwell tirait sa légitimité de son parcours, il avait une conception saine de ce que devrait être l’intérêt public, il a toujours privilégiée la voie du dialogue, un atout qui rassurait les familles régnantes Celtes. Il ne s’est jamais compromis dans des guerres intestines et rappellait sans cesse aux gourvernants et gouvernés que les devoirs et les droits de chacun ."sont le rempart contre tous les excès.

Plus loin, un long paragraphe attira l’attention de Michael :

« Il n’a jamais eu le temps de s’accorder un répit pour être un mari et un père, rien dans les annales ne nous indique, qu’il a laissé libre cours au sentiment le plus noble et pourtant il y a un doute alimenté par cet énigmatique et minuscule coffret d’argent, miraculeusement en bon état, l’équipe de Sheila Cortin l’a si bien nettoyé que son contenu brille de milles feux. Les traits floues de l’inconnue nous renvoient aux yeux minutieusement ciselés, et de nous interroger sur l’identité de la personne : Qui est-ce ? Aucun témoin de cette ..."époque héroïque ne peut nous fournir une réponse conséquent

Un appel de sa fiancée Ania Benson, interrompit sa lecture :

-Merci pour m’avoir invitée à l’ouverture de la saison culturelle, je devrais être au rendez-vous, lui dit-elle.

-Formidable! J’aurais besoin de tes lumières, lui confia t-il. La jeune fille rit de l’autre côté :

-Veux-tu m’éclairer d’abord ? Lui demanda t-elle.

-Que dirais-tu si on se met à la recherche d’une personne qui a connu Ronwell Wood, fit le ton sérieux le jeune homme.

-Michael certainement tu plaisantes !

-Pas du tout à lundi Ania, fit-il sans plus d’explication, elle raccrocha en se disant « Michael adore exhumer tout le passé de ses ancêtres et moi je n’ai qu’à me résigner. »

***                        ***                                         ***                              ***

Au plus fort de leur course, Chams perçut un bruit suspect, avant de faire le moindre geste, une cohorte de cavaliers ennemis apparut les ayant encerclés avec la rapidité de l’éclair.

La tête froide, elle chercha une percée. Aarin essaya de pratiquer une brèche mais il était aussitôt capturé, gravement blessé au thorax. 

Maniant à merveille l’épée, elle se défendit vaillamment. Son adversaire le comte Nigel Doggen évitait ses coups assassins. Très en colère, il cria à ses compagnons : « Cette fille est aussi coquine que ses pairs. » Enfin, en faisant un écart brusque sur son cheval, il fit arracher l’épée des mains de la jeune fille d’un coup sec. Aussitôt, Chams se pencha sur les grandes oreilles de Bark et chuchota d’une voix inaudible «  Va au Sultan Salah Eddin lui apprendre notre malheur, Bark je compte sur toi. »

Et sautant à terre, elle se rua dans un angle du cercle qui détourna l’attention des cavaliers croisés. Bark vif fit un bond énorme brûlant la politesse à ces messiers.