قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الجمعة, 28 أيلول/سبتمبر 2018 08:31

Le Message d'Istamboul

كتبه  Afaf Aniba
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Cet extrait fait partie du premier chapitre du roman inédit et incomplet "Le Message d'Istamboul" 

Ete 1902

Saïd Eljeveran éprouva une vive affection à la vue du visage frais et attentif de sa cadette Nour, cette dernière assise en retrait écoutait de toutes ses oreilles l’échange de propos entre lui et le Sultan Abdel Hamid II, tous trois étaient seuls dans une partie du palais d’été Aïnzibad[1].

Le monarque Ottoman recevait le père et la fille dans une aile bâtie sur le bord du lac Otoph, là il aimait s’isoler et converser avec ses proches, ses hommes de confiance et aux nombreux membres de sa famille. Saïd Eljeveran était un des cousins maternels du Sultan, l’un de ses conseillers les plus perspicaces et l’homme le plus dévouée à la cause de l’empire comme se plaisait à le proclamer Abdel Hamid II en personne, le souverain déclarait le ton ferme en suivant de son regard châtain l’envol d’un couple de cygne à travers une porte-fenêtre grande ouverte à sa droite.

- J’ai bien recommandé au Sadr El Athâam Awni Pasha de transmettre à ce Dr Hertzel : Je ne puis aliéner fut-ce un pied carré de mes terres car elles ne m’appartiennent pas, elles appartiennent à mon peuple, mon peuple l’a conquis et arrosé de son sang, que les juifs gardent leurs millions, si mon empire est démembré, peut-être obtiendront-ils la Palestine pour rien, mais ils devront pour cela nous passer sur le corps, je ne puis approuver cette vivisection, cette terre est sacrée et je ne puis en disposer à mon gré. [2]

- Mais Hertzel et ses compagnons ne l’entendent pas de cette oreille et de mettre à contribution l’ambassadeur du royaume d’Italie le conte Del Fonte démontrent clairement leur détermination à arracher ce qui ne leur est pas dû, en vous soumettant cette offre les Juifs du congrès de Bâle comptaient sur nos difficultés  financières, il reste que nous devrions restaurer l’autorité de l’empire sur toutes ces possessions  et entreprendre dans les plus brefs délais une réforme fiscale. Observa Saïd Eljeveran.

Le front plissé, le Sultan contempla l’air désabusé le spectacle de l’eau, et des oiseaux qui s’ébattaient bruyamment non loin d’eux. Se levant brusquement, il se leva et fit quelques pas, descendant les marches de marbre qui le séparait du bord de l’eau, il demeura longtemps debout puis sa voix s’éleva étrangement étouffée :

- Le conte Del Fonte me presse de revenir sur ma réponse, ce qui est hors de question, je sais que notre intransigeance sur ce point nous attirera des ennuis, si j’écoutais Awni Pacha je n’aurais qu’à me débarrasser de la Palestine, selon lui les Arabes ne nous ont jamais aimés et sont des sujets insubordonnés à ma majesté impériale, Saïd je suis un homme musulman et je sais que les arabes en ne nous aimant pas ont leurs raisons qui se justifient amplement, à chaque fois que je veux prendre des mesures disciplinaires à l’encontre de l’un des représentants de la Porte Sublime en terre du Châam, je suis toujours retenu par l’un de ces Ottomans de la cour qui me rappelle avec une belle perfidie que je dois mon trône à des monstres comme ceux-là qui régissent mes sujets arabes ! Je devrais sévir et ne faire aucun quartier si je veux réellement sauver le peu qui reste.

 Le regard ombrageux du Sultan se posa soudain sur Nour, ses traits s’adoucirent :

-Dites donc, Nour est devenu ton homme de confiance.

Le père non sans fierté affirma :

- C’est juste maître. Ces temps-ci je ne puis me passer de sa compagnie intelligente et clairvoyante que vous me voyez vous l’imposer dans nos entrevues.

- Nour est la bienvenue ici et partout, elle est plus jeune que la princesse Aïcha, ce sont elles qui apportent du baume à notre existence tourmenté.

En écoutant le monarque, la jeune fille âgée de dix-huit ans baissa la tête par humilité, elle s’entendit appeler par Abdel Hamid II. Se redressant, elle fit d’une voix limpide :

-Oui majesté.

-Viens par ici.

Prompte, elle s’avança et s’arrêta à quinze pas du sultan :

-Nous as-tu écouté, tantôt ?

Evitant de regarder de face son illustre interlocuteur, elle répondit :

- Oui majesté.

- As-tu une opinion à ce sujet ?

Prenant une longue inspiration, elle dit :

-Pour vouloir négocier l’achat de la Palestine, Hertzel et ses tristes compagnons disposent de moyens alloués expressément à ce dessein. Les juifs sont des gens coriaces, le livre d’Alterneuland de Hertzel est une preuve à l’appui de leur détermination à créer un foyer juif en Palestine, notre refus est une raison supplémentaire pour eux de tenir bon.

Le roi se sentait coupable au milieu des pièges et des chausse-trappes érigées par ses ennemis, l’armée, l’opposition du sérail, l’opposition ethnique, les chantages des puissances occidentales, la montée d’un courant mené par des nationalistes Turques extrémistes auxquelles il était confronté journellement. Il était pris de court par un énième complot et cette fois-ci l’ennemi était redoutable une communauté  insérée machiavéliquement dans le tissu social et économique ottoman. Arpentant l’immense salle à grande enjambée, il demanda :

-  Jusque là nous avons permis aux Juifs de la Russie de se réfugier en Palestine et cela aux regards des persécutions que mènent contre eux l’empire Tsariste, mais nous devrions changer de politique envers les disciples de Moïse, nous n’avons pas d’autres recours si nous voulons conserver la Palestine, que proposez-vous ?

- Nommez quelqu’un de capable, il se chargera de constituer un cabinet de huit personne lui compris. Leur mission est contrer toute tentative sioniste dans le but de fonder un foyer juif en terre sainte, nous devrions lui fournir les lois, l'argent et les prérogatives d'action. Déclara le conseiller.

 - Parfait.

Un silence suivit qu’abrégea le sultan :

- Notre représentant à Berlin Mourad Pacha Raki m’a signalé en début de cette semaine les manœuvres de Hertzel et compagnie auprès de Guillaume II, Raki peut être notre homme, qu’en dites-vous ?

- Je ne le connais pas mais si vous le voyez à la hauteur pourquoi pas ?

- Convoquez le pour le lundi prochain, tout cela doit être passé sous le couvert du secret le plus absolu, nous devrions être sur le qui-vive pour déjouer leur espionnage.

Une heure après Nour montait aux côtés de son père une des calèches conduite par un jeune Kurde :

-          Tu ne connais vraiment pas cet homme père ? S’enquit-elle

Le paysage flamboyant de l’été distraya un moment le prince, la jeune fille fit avec une douce obstination :

- Je t’en prie papa réponds moi, qui est Mourad pacha Raki ?

- C’est un des vaillants officiers des Balkans, il mâta férocement la révolte de la Macédoine, c’est un des plus brillants militaires de l’Académie de Brandebourg en Allemagne, je ne l’ai jamais rencontré personnellement.

Nour qui avait son idée sur le soulèvement macédonien fit le ton plein de suspicion :

- C’est en fonction de son aptitude à tuer que sa majesté l’a choisit ?

- Tu prêtes une vilaine intention à mon auguste cousin.

- Sélim m’a pourtant dit que cet homme est obséquieux, ses états de service révèle une fâcheuse tendance à sévir sans pitié. D’un naturel emporté, ce n’est pas le genre de caractère requis pour une telle mission.

Un sourire aux coins des lèvres, Saïd Eljevran fit :

-Eh bien ! j’ai maintenant une idée précise de tes tête-à-tête avec ton frère cadet.

Arrivés aux abords d’un chemin longeant de terribles précipices, la jeune fille se pencha légèrement, un frisson lui parcourut l’échine :

- C’est sur de tels abîmes que nous oscillons papa, en confiant le sort de l’empire à de tels personnages, ne peux-tu influer le sultan et lui soumettre un autre nom ?

- Malgré tout ce qui s’est dit sur Raki, je veux le voir d’abord et ensuite, je jugerai.


[1]Situé sur l’un des versants de la chaîne montagneuse de la Turquie européenne à 100 km du faubourg impérial de la capitale Ottomane au sud – ouest de la Corne d’Or de l’autre côté de la rive de Galata.

[2] Extrait de la réponse historique que rendit le Sultan à Théodore Hertzel quand celui-ci lui fit la proposition de céder la Palestine au mouvement sioniste en contrepartie toutes les dettes de l’empire seront acquittés par 

les sionistes.

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