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الخميس, 04 تشرين1/أكتوير 2018 13:39

L'acte de velours1

كتبه  Afaf Aniba
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A Alqodss : Jerusalem

 

Mario Soquello revint sur ses pas. Il s'était perdu dans l'enchevêtrement des ruelles aux enfilades échevelées. Dans le bruit des

voix, le piétinement du sol de milliers de pieds, une onde de tension l’effleurait. Il ne savait pourquoi il se sentait oppressé ?

A l'entrée d'une échoppe, il interrogea un homme assis sur un siège d'un blanc sale :

-Bab-El-Qattanin, s'il vous plaît ? lui marmonnât-il dans un arabe mal assuré.

Levant vers lui un regard perçant, l'homme fit :

-A vingt pas d'ici. Au bout de cette ruelle, tournez à gauche, vous verrez une plaque fichée dans le mur d'une boulangerie Ashkénaze, là ils vous mettront sur la voie !    

La froideur de l'Arabe lui fit hâter le pas, son instinct d'archéologue l'avait instruit longtemps à l'avance. En recevant l'invitation du centre de recherche français de Jérusalem, il avait voulu s'en démettre. Il avait opté pour le départ en prenant connaissance d'un article paru sous la plume de son plus proche collaborateur, Hervé Deville, dans le mensuel «Histoire Naturelle ». "Nous sommes les seuls habilités à unifier le parcours humain en faisant franchir à l'humanité les différents seuils de l'histoire, en œuvrant dans le sens large d'une approche où il nous suffit de creuser pour tendre les mains en travers et réunir les irréconciliables !"                                                                                                                                                             

Maintenant qu'il était là, il devrait pouvoir ausculter les murs, mais aussi les hommes. Est- ce par habitude ou pour satisfaire une conscience soudainement devenue chatouilleuse ?

Arrivé devant la boulangerie, il entra. Une femme tenait la caisse. Il l'interrogea :

-Je ne trouve pas le chemin de Bab-El-Qattanin, où est-ce au juste ? 

                                                                                  

L'ashkénaze entre deux âges appela un garçon qui survint du dehors :

-Emmène le monsieur à Bab-El-Qattanin ! Au retour ne traîne pas ! Bonne promenade monsieur, ajouta-t-elle en anglais. Il remercia en ressortant. Le garçon de douze ans, glissant entre les piétons, était rapide. Encore à la force de l'âge, Mario suivait son rythme en se maintenant à sa hauteur.

Un passage étroit l'obligea à ralentir brusquement à un angle de rue peu fréquenté. Il entendit des éclats de voix s’échapper d'une direction indistincte :

-Mais c'est ma terre, j'ai l'acte de propriété, le voici !Vociférait une voix en espagnol.

"Serais-ce possible ?" Se chuchota Soquello, décidément ce n'était pas le jour de Bab-El-Qattanin. D'un geste, il congédia le garçon. Celui-ci, hochant la tête, ne comprit pas. L'empoignant par les épaules doucement, il lui signifia son congé. Vexé, l'autre partit.

Seul, l'archéologue, avançant de quelques pas, n'entendit plus rien. Distinguant une volée de marches à sa droite, il se dirigea au hasard. Une plaque en hébreu indiquait l'activité du lieu : un commissariat. Il voulut battre en retraite, ses pieds ne lui obéirent pas. Dans l'entrée, il y avait un guichet.

-Je cherche une touriste argentine, Patricia Quimbo.  Demandât-il.

Le policier israélien haussa les épaules :

- Il y a une femme qui parle espagnol là-haut, allez voir, montez ! c'est la pièce en face .

Il ne se le fit pas répéter deux fois. A l’étage, par la porte grande ouverte, il reconnut immédiatement les cheveux roux de la jeune femme argentine. Frappant un coup, il attira sur lui quatre paires d'yeux. Devant lui, se dressait un homme aux épaulettes noires, à l'expression plutôt ennuyée. A quelques mètres de la porte, se trouvait un homme âgé d'une soixantaine d'année. Il portait une kouffia qui tombait sur ses épaules fatiguées. A ses côtés, campait un jeune homme à la mine franche et décidée. Tous quatre semblaient plongés dans une discussion aux échos millénaires.

-Dieu merci ! S’exclama soulagée Patricia, tu tombes à pic, aides-moi Mario !

 

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