قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الخميس, 24 كانون2/يناير 2019 10:45

Voyage au bout d'une photo 1/2

كتبه  Afaf Aniba
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Erwin Mankield avait décidé brusquement ce jour là de quitter tôt son atelier de photographe pour se rendre au centre de Londres où se tenait pour la première fois de sa carrière de reporter photographe indépendant une exposition de ses photos.

Pendant toute la matinée, il avait mis en relief certaines scènes chocs d’un reportage qui l’avait amené au pied du mur de sécurité érigé par les Israéliens tout au long de la ligne verte qui séparait la Palestine de l’état d’Israël. Etre seul dans l’obscurité face aux accès de haine et d’injustice encadré par son téléobjectif produisait sur lui un effet d’infini dégoût.

Là-bas sur la terre sainte, il avait erré des jours durant parmi des populations scindés en deux par la force d’un mur que les Israéliens nommaient ignoblement mur de sécurité ,un vieux Palestinien qui s’était trouvé dix ans plus tôt du jour au lendemain séparé à jamais de ses deux fils qui vivaient de l’autre côté lui avait confié les larmes aux yeux «  Ils auront beau bâtir une muraille de Chine, en vain ! Car le béton armé ne peut resister au sentiment d’injustice qui habite les cœurs des opprimés. »

Il avait passé des heures à marcher le long du mur de la honte d’un côté comme de l’autre juste pour cueillir des photos qui peuvent parfois exprimer l’indescriptible. Sous l’ombre maudite de cette infranchissable obstacle, il avait écouté des hommes des femmes, des enfants, des vieillards racontaient leurs calvaires. Un corps humain peut-il vivre séparé de sa tête ou de ses pieds ou des ses yeux de ses poumons de son cœur ? Au nom d’une sécurité mirage, Israël coupa en deux un seul et unique pays, un seul et même peuple. Depuis trois jours, qu’il s’était enfermé dans la chambre noire pour développer les pellicules témoins, il avait voulu ce matin là, d’un court intermède, pouvant lui révéler des coins de lumière différents. Echapper à ces monceaux de papiers brillants témoins implacables de crimes commis au grand jour lui devint soudain impératif.

Cherchant dans ses poches de la menue monnaie pour obtenir un ticket de métro, il aimait la cohue des tunnels souterrains, c’était là seulement où l’homme du monde libre pouvait se sentir entouré écrasé par la présence des autres. Londres était en faite une ville très solitaire, d’une désolation insoutenable pour le tempérament d’un homme comme lui. D’origine Irlandaise, Erwin Mankield en venant habiter l’Angleterre quinze ans plus tôt avait eu la chair de poule en dépassant le seuil de son minuscule appartement à Gloucestere. Aujourd’hui, comme hier il se considerait comme éternellement de passage dans un endroit malade de son repliement, chacun se barricade derrière sa porte, son mur, ses préjugées.

Debout dos contre la vitre, il réflechissait, les vieilles traditions n’ont comptés que pour les apparences et l’Histoire n’a survécu que parce que elle ne sert que de toile de fond à une politique sans vergogne.

George Panys l’un des lords Anglais les plus hardis de sa génération et l’un de ses meilleurs amis avait été l’instigateur de l’exposition, les manifestations publiques n’ont jamais attirés Mankield, son travail publié par des journaux ou des média lourds plus ou moins tolérants vis-à-vis de son engagement apolitique, il jugeait qu’une fois ses photos ayant trouvé leur chemin vers le public, il n’avait plus rien à dire au public. Il avait longtemps refusé de se compromettre comme il le disait à  :Panys

-Pourquoi Mon Dieu ! Une exposition George ?

-Parce que ceux qui ne lisent pas les journaux et ne peuvent acheter de coûteux albums de photo doivent connaître la chance de te voir.

-Me voir moi ? S’était-il exclamé scandalisé.

-Et que crois- tu donc ?Tout ce que tu photographies a quelque chose de toi mon vieux.

Renonçant à discuter, il lui avait donné entière autorité pour veiller à cette première sortie mondaine de ses photos « Tes photos sont des mises en demeure impertinente, aussi dérangeantes que la vérité. »Lui avait dit son ami.

Il avait souri, George avait proféré ainsi une des critiques les plus authentiques de sa carrière, la photo ce n’était pas un métier, c’était un outil de connaissance, un moyen d’apprendre, une façon d’approcher la réalité plus durablement.

Arrivé à la station Parmin, il descendit du métro et prit l’escalier automatique, le grimpa marche par marche. Pour l’Irlandais qu’il était, le progrès est bon tant qu’il n’entrave pas le développement naturel de la personne.

Surgissant à l’air libre, il pensa à son amateurisme, dans l’anarchie où nous vivons cette frénésie à se méconnaitre, à abuser de la patience du ciel, à dévaloriser l’effort et le bonheur du moment nous a conduit à la faillite. Depuis quinze ans, il avait commencé le pèlerinage de l’humanité honnie, humilié par un clan de riche arrogant et de politicien vampire, sa caméra est devenue l’expression omniprésente de la souffrance, par une volonté recherché, il s’était retiré d’un cercle sur lequel toutes les lumières étaient projettés, l’isolemment dans lequel il s’était confiné lui avait permis de se confronter à la réalité et à son cortège d’aberration. Lucide et fugace, la cruauté traversant le papier le harcelait jour et nuit. Désarmé devant cette agressivité déclaré, sa conscience avait beau se dérober, ces parts de vérités arrachés au prix de périls ne savaient ni mentir ni se déguiser, à chaque carrefour, il se mettait à nu en faisant le voyage du souvenir dans l’Ulster. Pas besoin de porter là-bas un appareil photo en bandoulière, il était une partie intégrante de la tragédie vivante,à chaque pas il marchait au bord de l’âbime. Paria d’une occupation Brittanique au visage hideux, ce qu’il venait de vivre en Palestine était une des plus grande abomination du cerveau humain, on veut d’un individu ici et là-bas coupé des racines de la terre, interdit à l’appel du ciel, le paradis confisqué, l’enfer hypothéqué, Dieu est suspendu jusqu'à nouvel ordre, la fin est un moyen, le commencement est supposé avoir lieu. Arrivé aux abords de l’avenue Bergson, il bifurqua à droite pour emprunter un chemin dallé bordé de baquets en fleurs, il fit une courte halte, admirant les belles jacinthes bleu, il eut une idée saugrenue « Un jour dans l’avenir nous aurons peut-être la nostalgie des joies du cœur. Ceux qui se démenent au parlement pour augmenter les fonds de l’industrie de la guerre feignent d’ignorer le premier commandemment : « Accepter le don de vie que Je vous fait. » Dans ce bas monde nous n’avons cure du donneur, le principe du respect de la vie est magistralement bafoué. »

L’horizon était coupé net par une de ces lourdes bâtisses au style Victorien.

Un mur apparut, et une porte de colonade au battant de verre s’offrit à lui. En poussant, il entra dans un hall égayé par une profusion de plante verte, la moquette était douce. Des visiteurs franchirent avec lui le seuil, pas de foule, une assistance dispersée aux quatre coins, méditer une photo n’était pas un passe temps, ce court arrêt devant une œuvre visuelle incite à la réfléxion.

Un employé de la galerie lui désigna l’emplacement d’une œuvre de son ami Jacques Lewis qu’il avait pris soin de mettre en avant de son expo, le jeune homme sourit à Erwin Mankield

–Monsieur Lewis est venu hier soir très tard, à son départ, il m’a prié de vous remettre ceci.

Prenant la carte, il chercha un coin désert, il le trouva près du portrait de Lewis, dépliant la carte, il lut ces lignes : «  Je te remercie pour avoir placé le portrait du président Kennedy au premier rang, c’est rappeler aux gens que la vie du disparu faisait aussi partie intégrante de l’Histoire de l’Irlande. »

Cette dernière phrase, il la lut à haute voix, un faible écho eut lieu, il regarda autour de lui à sa gauche un étroit paravant noir dissimulait la moitié du portrait, étonné il ne l’avait pas remarqué auparavant, il s’approcha pour le déplacer quand la chose s’anima. Interdit, il reconnut la silhouette drapé d’une femme, néanmoins il ne voyait rien d’elle, cependant la tenue très large ne cachait que timidement la taille mince et élancée ,en arrêt devant la photo de Lewis la dame ressemblait à cet if d’Irlande ornant les cimetières. Une tristesse apparente baignait la clarté du lieu, il se sentit de trop, puisque je suis là pourquoi ne pas faire le tour du maître ?

Il jeta un regard vague aux photos, la présence inopinée de la dame l’avait secoué. La venue de l’Orient est imprévisible, loin de le distraire cette apparition avait raviver sa souffrance, transformant sa détresse en hurlement. Il évitait les visiteurs, mu par un sentiment diffus, il retourna au coin dans la premiere galerie, il sut alors que sa visite impromptue à l’exposition n’était pas un produit du hasard, le matin en s’éveillant, sa première pensée vola à cette collection de photo. Pourquoi s’est-il résigné après quinze ans d’aventure sous la direction de l’inspiration à montrer au public ses créations ?

Déjà avant son voyage en Palestine occupée, il avait entrepris de mûrir cette idée, je ne l’ai pas fait par vanité ni par devoir. Serais-ce la tombe de mon père faite en ardoise strié de blanc que j’ai comparé aux mèches de la vieillesse rampant sur la surface bosselé de l’existence qui a emporté ma résolution ?

Il pouvait affirmer un seul fait le présage, professeur de philosophie, il s’armait d’une vision universelle proche de la raison prophètique, tout était fait de causalité. A l’une de ces conférences, il avait déclaré :

-Je ne suis pas un passionné des détails, toutefois les détails prouvent que tout est programmé longtemps à l’avance, tout concorde, tout se conforme à un cheminement celui du destin.

Et cette inconnue était là aussi impénétrable qu’une statue de Bouddha. Cette femme et tant d’autres musulmans ne sont-ils pas la cible d’une pressurisation infernale  ? Très jeune en Ulster, il était sensible aux sourires complices des noirs engagés sous le drappeau Brittanique, l’un d’eux lui avait révélé en 1979 :

-Nous sommes du même bord, l’humanité est un lien de fraternité !

Plus tard, il fut l’émule de tous les philosophes humanistes et l’humanité devint une identité dont il s’honorait. A sa découverte de l’univers de la photo, son identité fit la connaissance de la solitude du sanctuaire de la création. Dans son petit cottage dans les près verdoyant du sud de Londres, il vivait dans un isolement bienfaisant, dans cette campagne un peu citadine, il reprenait contact avec la nature. Dans l’espace ouvert du ciel, il conversait seul, prêtant une oreille attentive aux langages cryptés de l’univers, dominait toutes ces voix inaudibles une voix venant de nulle part étreignant modéremment son âme. L’incitant à regarder à rebours les réalités, situer l’absolu était de l’enfantillage, préservé dans le passé, il était dans le présent à l’abri de la suspicion, dans l’avenir tout était prévisible. Ni rêve ni espèrance ne peuvent subodorer aux épreuves endurés, l’être humain est une masse vulnérable, un caractère s’use :

-Jacques Lewis !! Chuchota une voix .

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