Cependant loin de s’y intéresser, les membres de la délégation reçus par le professeur William D. Dinges du département de la religion et de l’éducation religieuse eurent à faire les frais du ton suffisant de leur hôte !

Me détachant quelque peu du groupe, j’arpentai les allées, grimpant les marches d’un grand perron, je pénétrais à l’intérieur d’une église, lieu de culte pour les étudiants désireux d’un moment de prière, évidemment l’endroit était désert.

Au lieu de nous mener voir les amphithéâtres, le distingué professeurs nous emmena directement à son bureau et à une salle attenante pour une séance de conversation !

Mécontente, je faisais la remarque à Sara :

-Ils n’ont pas prévus  une rencontre avec les étudiants, m’avait-elle répondue.

-Que faisons-nous ici alors ? Avait demandé un de mes collègues.

Prenant place autour d’une table,  je fis mine d’écouter notre hôte, en fait j’avais l’esprit ailleurs. Voir des étudiants et leur parler était plus édifiant qu’entendre un monsieur qui vous regarde de haut. D’après lui, les Catholiques se sont fait enfin une place enviable dans la société Américaine, qui aurait envier le président assassiné ?

Il donna un bref aperçu des perspectives qu’offrait l’université Catholique à la jeunesse Américaine, insistant sur le niveau élevé des études et des encadreurs triés sur le volet. Les conditions d’entrée devraient être difficile, le ton supérieur de William D. Dinges m’avait ôté toute velléité de participer à la discussion. Les autres membres s’étaient attardés sur le rôle de l’instruction religieuse, je ne sais si un tel institut délivrait de tel cours, car il aurait grand besoin de doser leur modestie.

-Nous n’avons pas appris grand-chose sauf que le poids du lobby Catholique est indéniablement plus important aujourd’hui qu’il y a trente ans, avait fait remarquer la dame Jordanienne.

-Oh ! j’en doute madame, avait répliqué le Koweitien, ces vingt dernières années nous n’avons vu ni un président ni un vice président catholique, ils sont influents dans certains domaines comme l’enseignement, mieux dotés et plus sévères mais l’église Catholique perd de jour en jour ses adeptes et pour cause trop rigide question mœurs.

Sara avait dit alors :

-Oui, question morale, ils sont toujours appeler à faire des concessions pour s’adapter aux normes des libertés Américaines. Que ce soit du côté démocrate ou républicain, ils ont leurs sénateurs, ce qui leur manque c’est un meneur, pour l’instant, ils ne l’ont pas.

En repartant pour l’hôtel, j’avais demander à Sara son programme :

-Rien, me reposer et prendre un sandwich.

-           Donc tu n’iras pas te restaurer dehors ?

-Non, trop épuisée et demain nous aurons une journée intense.

-Je l’espère, ai-je commentée.

-Quoique tu dises, tu as vu du neuf aujourd’hui, c’est le poids des lobbys religieux qui déterminent la politique Américaine sur bien des dossiers et nous autres qui grinçont des dents pour contribuer à l’ascension d’un lobby religieux dans nos propres pays. M’avait fait remarquer Sara.

-Pardonne-moi ma chère sœur, le problème ne se pose pas à ce niveau mais de nos jours c’est la crédibilité des uns et des autres qui bât de l’aile.

Faisant un appel ce soir là à ma famille, j’avais noté impression et ce que j’attendais pour le lendemain.