Najm-Eddine en réunion fermée avec les héritiers des ministres de la justice et de la finance du président Ben Bella écoutait le rapport financier des trois années d'exercice du défunt président:

-Nous avons mis le doigt sur nombre de détournement et de vol tout simplement, de l'argent aux infrastructures, aux domaines fonciers et je dois souligner un fait, tout les délits ont ciblés le patrimoine colonial et une partie de l'aide international  qui nous a été dévolus par des pays amis comme la Chine, il nous incombe de cerner la responsabilité des ministres de l'époque.

-Et aussi de mettre au clair les méthodes utilisés pour ces détournements de fonds, la complicité dont ils ont bénéficiés, jusqu'ici les enquêtes entamés par nos services conjointement avec la lutte anti-corruption de notre service de sécurité national nous ont démontrés que les sommes volés avoisinent les huit milliards de dollars chiffre énorme au regard de la période, l'équivalent de plus de 60 milliards de dollars aujourd'hui, reprit après une pause le chef de cabinet de Najm-Eddine.

Un silence pesant tomba sur l'assistance.

-Nous avons découvert messieurs dames que vos défunts parents ont évités de signer quoi que ce soit de compromettant, déléguant certaines de leurs prérogatives à des directeurs et des sous-directeurs, de la finance, du trésor public, aux banquiers et ces derniers ont la moitié du temps procédés en sous-main annonça Najm-Eddine.

Les avocats des deux familles arguant de l'incompétence des petits-enfants des deux ministres en la matière :

-Ils ne peuvent d'aucune manière vous être d'un secours appréciable.

-Nous avons besoin de l'archive des deux ministres, tout ce qu'ils ont laissés derrière eux en argent comptant et en bien et distribués en héritage, expliqua le juge suprême.

-Mais Monsieur le Juge, l'héritage a été fructifié objecta l'un des avocats.

-Justement, il a fallu un capital, les salaires de base mis de côté nous aurons besoin de déterminer comment les défunts ont pu profiter de la manne de leur malhonnêteté ou bien des responsables de leurs ministères et cela vous pouvez le démontrer, fit le ton implacable Najm-Eddine.

-Non seulement vous allez éclabousser la réputation d'un homme mort mais vous semez la zizanie parmi  les membres de sa famille ? Protesta un des héritiers.

-Justice devrait être faite.

-Eh bien ! Dites-nous je vous prie comment agir ? Intervint un avocat.

-C'est à vous de coopérer avec la cour des finances pour soustraire la somme volée de la valeur globale des héritages en argent et en bien en tout genre, il faut faire diligence, il y a jugement et tout ce qui s'ensuit, répondit Najm-Eddine.

-Avez-vous pensé aux gens honnêtes parmi nous, vous qui allez trainer notre nom dans la boue ? Fit le ton glacial, une petite-fille une dame âgée.

-Nous avons promis un jugement transparent et nous ne ferons pas marche arrière Madame.