Ce début de journée s'inscrivait dans l'ordre de la semaine internationale de l’éducation promu par le department of state et le department of education. Un riche programme qui avait pour principal objectif de préparer les jeunes élèves à profiter des opportunités offertes par les échanges et les contacts avec des délégations étrangères.
A mi-chemin de notre destination, Sara m’avait lancée :
-Eh bien ! tu ne seras pas dépaysée.
-Comment cela ?
-Tu n’as pas lu le nom du monsieur qui a la charge de cette classe ?
-Non pas encore.
-C’est Mr Kamel Igoudjil, un Algérien installé ici.
Je hochais la tête satisfaite, j’étais très curieuse, comment Mr Igoudjil enseignait ses jeunes Washingtoniens ? Et quels étaient ses repères ?
En arrivant à 2130 G street, le van nous avait déposé rapidement pour s’éloigner à la recherche d’un stationnement. Deux stagiaires Annie et Carol de Meridian organisation nous avaient précédés de peu.
Le trottoir bondé d’élèves, on s’étaient faufilés jusqu'à l’entrée. Là, personne ne nous guettait, à l’intérieur un vaste hall tout bruyant, approchant d’une rampe d’escalier, je fus attiré par un tableau encombre de chiffre et de rubans de toutes les couleurs.
-Il n’y a personne ici !
-Si, il arrive, nous avait répondu Carol, en désignant trois personnes qui avançaient au devant de nous. Jeunes, à la mise désinvolte, je regardais le staff de l’école, un peu dérouté. Je ne m’imaginais pas du tout l’administration d’une école Américaine sous cette apparence insouciante. Nous accompagnant au premier étage, ils ne s’étaient pas attardés :
-Vous allez voir que nos élèves sont très bien motivés et ils sont impatient de vous connaître, nous avait dit je suppose le proviseur.
Immédiatement, Monsieur Kamel Igoudjil pris le relais. Hospitalier, et aimable, il nous mit à l’aise.
-L’administration de l’école instaurant un horaire et une discipline souple, nous avons des élèves à la hauteur, nous avait-il expliquée d’emblée.
La classe dans laquelle nous avons été introduits me plut tout de suite, spacieuse, les chaises séparés et mis en cercle avec des murs bariolés de dessins et le plus intéressant étaient les mines éveillées des teenagers.
La classe composée de 20 élèves était représentative de la société Américaine, d’une seule voix ils nous avaient salué d’un retentissant Welcome. Nous invitant à prendre place face aux adolescents, Mr Igoudjil nous souhaita la bienvenue à son tour et parla de son expérience en tant que humanities teacher au sein de l’établissement.
Je dis tout le temps aux élèves que j’apprends tous les jours. J’ai besoin d’être à jour avec la" technologie, les nouvelles informations et les méthodes d’enseignement. Je change constamment le contenu de mes leçons et cela est un signe de progrès. En apprenant votre venue à nos garçons et filles, je leur ai recommandé de faire une petite recherche de chacun de vos pays. Le travail fait, quelques uns ont écrit leurs questions, d’autres vont formuler les leurs au fur et à mesure de la "conversation.
Pour ma part, je voyais que Kamel Igoudjil avait réussi à gagner la confiance de ses étudiants. Loin du model autoritaire, il s’adressait à eux en faisant appel à leur intelligence et leur bonne volonté. Ce jour là, il avait fait en sorte d’axer son cours sur la place de la religion dans la vie des différentes sociétés, soulignant en l’occurrence le besoin de tout à un chacun de croire et de vivre sa foi. Invitant de cette façon, les élèves à s’exprimer sur l’importance de la religion et le rôle qu’elle jouait à répandre des valeurs comme la paix, la tolérance et la fraternité.