En pénétrant la vaste pièce qui servait de bibliothèque au philosphe Goethe, Frank Fedvon répéta les derniers versets de la Sourate Al- fatiha "Guide-"nous dans le droit chemin, 7. Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs."Cette prière est universelle Mlle, qui que nous soyons, nous n'avons qu'un souci, suivre le droit chemin, fit-il remarquer.

-En effet mais ce n'est pas évident pour tout le monde, fit le ton énigmatique la jeune femme.

Portant un regard lumineux sur les rayons, elle se mit à lire les titres et constata que le grand penseur Allemand était un dévoreur de livre exceptionnel. Elle était impressionnée par son ouverture d'esprit, les noms des auteurs et des thémes débattus étaient si diversifiés et si nombreux que chaque livre était un monde en soi.

Frank était tenté de lui poser une question à propos de sa phrase sybilline mais la présence d'autres visiteurs autour d'eux le décourageait. Il voulait profiter à fond de sa proximité avec la jeune étrangère, il devait la reconduire dans moins de deux heure à la gare centrale. Se souvenant d'un fait, il lui dit :

-Voulez-vous qu'on découvre le premier étage, il y a là un vaste salon où il aimait recevoir ses intimes?

Elle se contenta d'un mouvement affirmatif de la tête.

Empruntant un grand escalier en marbre à la couleur ocre, ils débouchèrent sur un palier spacieux, qui menait de part et d'autre à deux grands couloirs.

A leur droite, s'ouvrait une grand pièce qui avait une vue imprenable sur la vallée, élégamment  meublé, près d'une haute fenêtre était établie une petite bibliothèque encastré à un bureau.

-C'est là où sont rangés les lettres qu'il recevait régulièrement pendant une certaine période de son amie Mme Charlotte Von Stein. Expliqua le jeune homme.

-Ses lettres ont-elles étaient publiées ? S'enquit la jeune femme.

-Non, Mr Goethe dans son testament a spécifié que seuls les membres de sa famille à lui et à elle  ont le droit de les lire mais pas le vaste public.

-Cette discrétion est louable, fit la jeune femme.

-Discrétion chose tout à fait étrangère à l'époque où nous vivons,l nous avons tendance à étaler tout au grand jour, nous n'avons rien conservés pour nous-même, de ne plus savoir garder un secret ne nous honore pas, fit observer le jeune homme l'air ennuyé.

Un silence se fit. Debout à quelques pas de lui, Kerman Arth lui parut comme faisant partie du décor autour d'eux.