قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الخميس, 18 نيسان/أبريل 2019 15:38

En Inde, les « beaux jours » attendront

كتبه  par Naïké Desquesnes
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Tandis que le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti nationaliste hindou au pouvoir, rejoue son titre dans les urnes au printemps, la rue n’a pas attendu : les 8 et 9 janvier dernier, dans toute l’Inde, entre 150 et 200 millions de personnes ont quitté leur poste de travail pour submerger les villes de leur colère. Bus au dépôt, guichets des banques fermés, écoliers en vacances forcées, autoroutes occupées, effigies du premier ministre brûlées : un peu partout, l’économie a été perturbée. Des dizaines de militants ont été détenus par la police et des ouvriers gravement blessés, avec fractures ouvertes et coups à la tête, en particulier au Rajasthan.

« Les beaux jours arrivent », proclamait en 2014 le slogan de campagne de M. Narendra Modi, l’actuel premier ministre. Cinq ans plus tard, les mauvais jours ne semblent pas près de finir. Certes, la croissance, à plus de 7 %, est restée robuste, suscitant les récentes félicitations du Fonds monétaire international (FMI) (1). Mais les chiffres du chômage sont si calamiteux que, depuis 2016, le ministère du travail ne publie plus de statistiques. Les jeunes migrants des campagnes viennent grossir les centres urbains, prêts à tout accepter. Même les diplômés peinent à trouver un emploi. En 2018, la compagnie des chemins de fer a ouvert 63 000 postes ; ils furent 19 millions à candidater !

M. Modi a amorcé la privatisation du secteur ferroviaire et des banques. Il a déjà réduit le budget de la santé — lequel ne représentait plus que 1,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2018 — et celui de l’éducation — 0,6 % du PIB (2). Ceux du programme d’aide à l’emploi rural (Mahatma Gandhi National Rural Em-ployment Guarantees Act, MGNREGA), de l’allocation aux cantines scolaires fournissant un repas gratuit à tous les enfants, des plans pour l’eau potable ou des missions pour l’alphabétisation sont en passe de l’être.

Sont également mises en cause les quarante-quatre lois nationales sur le travail, qui ont instauré la semaine de quarante-huit heures — huit heures de travail par jour, un jour de repos hebdomadaire — et l’obligation d’une autorisation administrative pour les licenciements économiques — un socle de protection arraché de haute lutte au moment de l’indépendance, fruit d’un compromis avec le patronat et les forces réformistes, et très envié par les voisins asiatiques. Elles seront remplacées par quatre lois réduisant les droits des salariés en faveur des employeurs et entravant les libertés syndicales : une fois voté l’amendement 2018 à la loi de 1926 (India Trade Union Act), les autorités régionales auront de nouveaux pouvoirs d’ingérence dans les syndicats, à la fois pour leur reconnaissance officielle et dans leurs conflits internes, qu’elles seront autorisées à arbitrer. Ainsi, dans l’État du Rajasthan, qui sert de laboratoire à la politique du gouvernement central, il faut désormais 30 % de syndiqués dans une entreprise (contre 15 % auparavant) pour faire reconnaître un syndicat.

Une efficacité incertaine

La « simplification » de la loi de 1947 sur les conflits dans l’industrie (Industrial Disputes Act) permet en outre aux usines employant jusqu’à trois cents (contre cent auparavant) salariés de décider la fermeture administrative sans autorisation gouvernementale. « Désormais, 86 % de l’industrie est concernée et peut donc exploiter librement les travailleurs grâce à cette clause »,commente Mme Amarjeet Kaur, secrétaire générale de l’All India Trade Union Congress (Aituc), affilié au Parti communiste d’Inde (PCI). Les contrats à durée déterminée, hier réservés à l’industrie textile, ont été étendus à tous les secteurs, au nom de la flexibilité.

Et encore : le droit du travail ne concerne que le secteur formel, soit 7 % de la population active, eux-mêmes seulement syndiqués à 2 %. Les autres actifs demeurent très difficiles à organiser. Toutefois, la grève de janvier a vu la convergence, modeste mais de plus en plus visible, du secteur public et du secteur informel (ouvriers du bâtiment, domestiques, conducteurs de rickshaw et de taxi…). Sans oublier les paysans et les ouvriers agricoles.

Pour autant, cette large mobilisation peut-elle réellement menacer les forces antisociales aux commandes du pays ? Rien n’est moins sûr. L’Inde est une habituée des grandes marches symboliques et des grèves générales ; celle de janvier est la troisième du quinquennat Modi, après celles de septembre 2016 et septembre 2015. Cette fois, une dizaine de syndicats se sont réunis en une plate-forme commune, et ceux affiliés à diverses forces communistes étaient, comme d’habitude, majoritaires. Mais la centrale social-démocrate, l’Indian National Trade Union Congress (Intuc), s’est propulsée aux avant-postes, histoire de crédibiliser comme force d’opposition le Parti du Congrès, auquel elle est rattachée. Quant à l’opposition communiste — le PCI, le Parti communiste indien marxiste (PCI-M) et le Parti communiste indien marxiste-léniniste (PCI-ML) —, elle n’est pas prête à forger un mouvement politique commun qui porterait les aspirations des plus défavorisés : les ouvriers, les femmes, les musulmans, les populations tribales, les dalit.

En attendant, les intellectuels militants — étudiants, professeurs, journalistes, etc. — subissent pressions et arrestations. Un « maccarthysme à l’indienne », pour reprendre les mots de l’écrivain Anand Teltumbde, harcelé par la police (3). Beaucoup, y compris au sein de la gauche radicale, en viennent à espérer la victoire aux élections du printemps d’une coalition menée par le Parti du Congrès, symbole d’un néo-libéralisme à visage plus humain…

(1« India’s strong economy continues to lead global growth », Fonds monétaire international, Washington, DC, 8 août 2018.

(2Business Standard, New Delhi, 4 février 2018.

(3Anand Teltumbde, « McCarthyism in Modi’s India », Jacobin, 23 octobre 2018.

Lien : https://www.monde-diplomatique.fr/2019/03/DESQUESNES/59621

 

 

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