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Cette après-midi là, la jeune Cachemirienne devait quitter son bureau pour aller procéder à une vérification du matériel qui devait être livré dans 24 h à leur client californien. La vérification était une sorte d'opération de calcul compliqué qui verrouillait le système du nouveau logiciel Dekhiran Khan 2, elle passa devant le bureau de Sadek, qui la vit partir.
Une heure plus tard, Hanks entra dans le bureau de verre de Sadek:
-Tu es encore là ?
-Oui, fit le cadet, j'ai une chose à régler.
-Je suis passée voire Thoraya, on m'a dit qu'elle est sortie, fit Thaffer.
-Oui, elle est au bloc v 2, elle doit être sur le chemin du retour maintenant. Lui répondit le jeune Indien Musulman.
-Magnifique !! S'exclama soudain l'Américain , c'est l'occasion où jamais, puis- je aller la raccompagner et mettre une fois pour toute fin à mon calvaire ?
Sadek eut un rire:
-Oui, tu peux y aller. Ne vous attardez pas trop, dis à ma soeur que je l'attends au parking 23.
-Ok, fit Hanks qui partit à grand pas.
A mi-chemin du bloc v 2, il perçut la silhouette mince de la jeune femme, les derniers employés de la firme s'en allaient devant lui. Il prit un sentier qui le menait tout droit sur le chemin de Thoraya, à sa vue, elle ne réagit pas:
-Thoraya ? L'appela t-il.
-Oui ?
-Puis-je marcher à côté de vous ?
-Ne devez-vous pas partir? Il est six heures passée. Répliqua t-elle.
-Si, mais j'aimerais auparavant vous parler?
-De quoi au juste ? Fit-elle en s'arrêtant.
Il sentit que le moment de vérité avait sonné, il fit le ton calme:
-Je dois retourner à Washington et pour cause, mon cabinet s'est chargée de défendre le vice-président Américain devant l'accusation du Congrès pour abus de pouvoir.
Elle hocha la tête:
-Allez-y, puisque c'est votre travail. Lui répondit-elle.
-Le problème est que mon absence va durer Thoraya, fit-il intérieurement inquiet de la voir aussi indifférente de son prochain départ.
-Eh bien ! Vous devez régler ceci avec Sadek et Mohamed mon beau-frère, pas avec moi.
Elle sursauta au cri que poussa malgré lui le jeune Américain:
-Allah Akbar Hanks ! qu'avez-vous ? S'enquit-elle.
Il s'approcha d'elle, son visage reflétait une souffrance intense. Effrayée, elle fit en reculant de quelques pas:
-Mon Dieu parlez, qu'avez-vous?
-Il m'est si pénible de vous dire qu'il est temps pour moi de me marier...
Relevant la tête sur lui, elle le dévisagea un bref instant et un sourire imperceptible éclaira son visage :
-Comme je suis contente pour vous !! Hanks enfin, vous vous décidez à accomplir la moitié de votre religion.
Il était au martyr:
-Vous n'avez pas de coeur Thoraya, comment pouvez- être heureuse pour moi ? Savez-vous qui je vais épouser ?
-Qu'elle quelle soit, cette jeune femme doit être heureuse parce que vous la méritez, allons je suis en retard, je dois aller rejoindre mon frère.
Devant son flegme et son indifférence, il déclara le ton ferme:
-Alors Thoraya accepterez vous d'être ma femme?
Il la vit tressaillir, son visage pâlit. Un silence se fit entre eux deux:
-J'attends votre réponse, voulez-vous me rendre un homme heureux Thoraya, je vous en prie décidez vous ?
Il n'en revint pas quand elle lui répondit le ton paisible:
-Oui j'accepte, franchement Hanks vous êtes lamentable, vous avez mis exactement 20 minutes pour me poser la question fatidique !
Et sans lui laisser le temps de réagir, elle s'éloigna très vite. Soudain, il ne voulut pas la rattraper, il venait d'être libéré enfin après un emprisonnement de huit ans ! Durant tout ce laps de temps, il était resté prisonnier de cette question fatidique comme elle venait de l'appeler Thoraya, il sentait qu'une vague de bonheur immense venait de le submerger, il regarda autour de lui et se mit à rire du plus profond de son être, bientôt il s'envolera pour son pays avec pour compagne à vie Thoraya Dekhiran Khan.
La cérémonie religieuse de l’acte de mariage terminée, ayant la veille rempli ensemble les formalités du mariage civil à la Mairie de l’île Jhelum".
Le dîner d’apparat avait été servie au bord de la mer sur deux longues tables non mixtes, en deux endroits différents
Thaffer Hanks ayant eu le temps de s’être débarrassé de son smoking de jeune marié, était dans une tenue civile impeccable venu chercher la femme de sa vie, sa jeune épouse la Cachemirienne Indienne musulmane Thoraya Dekhiran Khan. Elle se présenta à lui dans une longue robe de rêve aux côtés de son frère cadet Qassem.
Le premier geste qu’il fit, tendit sa main vers sa femme, elle la tint et il l’attira ainsi près de lui.
Thoraya radieuse, salua son frère et sa femme avec émotion. Au moment où il vit Thoraya s’éloigner avec son mari, Qassem
ne put s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux, Thoraya était sa soeur chérie et il savait désormais qu’elle lui manquerait terriblement. Il admira la beauté du nouveau couple.
Prenant place à l’arrière de la Chrysler noire, Thaffer et Thoraya se sourirent :
-Où allons-nous maintenant ? S’enquit Thoraya.
-C’est un secret, lui répondit son jeune mari. Thaffer était en train de ressentir une joie indescreptible au toucher de la main de sa femme. Il leva son regard sur elle et rencontra le sien, il vit dans le vert de ses pupilles son âme, il était tellement ému, qu’il se tint silencieux puis d’une voix sincère :"Thoraya tu es l’absolue bienfait que Allah m’a donné."
!!!!!!!
Elle sourit tandis qu’il tenait tendrement sa main. Une heure et demi après, tous deux débarquaient dans une île qu’il avait loué tout entière pour un mois pour eux deux seulement.
Mettant pied à terre, il aida sa femme à le rejoindre sur le quai. L’embarcation reparti, Thoraya regarda son mari et sourit :
-Sommes-nous seuls ici Thaffer ?
-Oui tout à fait seuls, lui répondit-il.
-Où sont nos bagages ?
-L’aéroport de Miami les a transféré ici avant notre arrivée. Lui répondit-il. Il s’approcha d’elle, la tenant toujours par la main, elle sourit et enleva l’écharpe qui couvrait ses beaux cheveux.
La main dans la main, ils allérent d’un bon pas vers leur ultime destination, leur habitation apparut bientôt. Au moment où tous deux mirent pieds devant leur porte, Thaffer l’avait ouverte à distance, Thoraya pénétra la première puis son mari, du pied il ferma la porte sur laquelle était accrochée cette pancarte "Please don’t disturb, just married!". Et pourtant, ils étaient seuls sur l’île!!!!!!!
