Assise en retrait Racha Essowtz assistait, à la nouvelle réunion du cabinet de crise du président Patrick Ayron, tous les responsables concernés par l'escalade militaire en Palestine étaient là.
Steve Newman à la droite du président Américain, attendait patiemment l'occasion d'intervenir dans le sens que lui avait suggéré Racha. Intelligent, il s'abstint de tout commentaire de toute intervention écoutant les membres du cabinet de crise l'un après l'autre, il avait les yeux rivés sur le président Ayron qui comme de coutume s'intéressait à la contribution de chacun. A un moment, il y eut un silence, le consensus désiré n'était pas encore atteint, le secrétaire à la défense et le secrétaire au homeland et le secrétaire d'état avaient des positions très éloignés les uns des autres et Ayron devait trancher, soudain il se tourna vers Steve Newman...
-C'est votre tour, parlez Steve.
Ainsi invité à s'exprimer, Newman ne s'embarrassa pas de préambule pour aller droit au but :
-Le général Altingate sera d'accords avec moi si je dirais que les israéliens sont capables de se défendre avec l'appui militaire américain qui est sur place dans notre base de Haifa n'est-ce pas ?
-En effet, affirma le secrétaire à la défense.
-Bien, jusqu'ici nous avons pu contenir l'arsenal nucléaire israélien, en mettant au point mort le système de mise à feu de quatre de leurs bombes du Néguev, n'est-ce pas ?
-Oui, fit encore le général Altingate.
-Il me semble que nous avons fourni l'essentiel de ce que requis une opération de déminage du conflit qui ressuscite chaque cinq ans là-bas, il est vrai que cette fois Tel-Aviv est passé à la vitesse supérieure pourtant tous nous devons convenir ici et entre nous que la partie responsable de cette dangereuse escalade sont nos alliés sionistes, oui ou non ?
Un lourd silence s'insinua entre les hommes autour de la table...Racha se félicitait à part elle de l'excellente manoeuvre esquissé par son patron.

Ce fut le président Patrick Ayron qui répondit finalement au nom de tous :

-Où veux-tu en venir ?

-Patrick soyons avant tout franc avec nous-même, depuis la promesse du président Wilson, nous nous efforçons d'aider sincèrement les Israéliens pour assurer leur sécurité, nous avons perdus homme, argent, moyens et notre réputation pendant plus de 70 ans, j'estime qu'il est temps pour nous de nous désengager et laisser les israéliens décider de leurs sorts indépendamment de nous surtout que le dragon Chinois est en train de gagner la course contre la montre en attendant et notre leadership est sérieusement mis à mal en mer de Chine, il faut que cela cesse et aujourd'hui même.

Newman avait utilisé un ton si tranchant que les hommes autour du président se sentirent acculés à un mur.

Un long silence s'installa, personne ne voulait parler, et Ayron pour une fois se sentit investi d'une responsabilité au-dessus de ses forces "Mais je n'ai pas le choix, plus maintenant !"Se dit-il.

-Bien, fit-il finalement, levant les yeux sur son secrétaire d'état, il annonça :

-Convoque le premier ministre israélien pour demain soir à la White-House et coordonne avec le chef de l'Union Européenne ma présente décision le dossier palestinien ne nous concerne plus...

Il s'interrompit et regardant l'un après l'autre ses hommes, Patrick Ayron ajouta le ton limpide :

-Messieurs, c'est une décision irrévocable et j'assume entièrement ses conséquensces et il faudrait me tuer pour faire machine arrière.