Une semaine plus tard Aleixei foulait la terre Russe. Il eut le plaisir de retrouver sa fiancée venue l’accueillir avec sa soeur aînée Olga et ses deux fils.

Il eut une courte permission de deux jours puis il fut convoqué au siège du GRU. Il eut à supporter une longue séance d’examen médicaux et psychologique, enfin il devait rapporter trait par trait la mission antérieur à celle de son séjour diplomatique à Washington.

-Ce dont j’en suis sûr au moins est que je connais cette personne, finit-il par conclure.

-Explique-toi ? Fit le ton un brin autoritaire le chef des activités anti-terroriste Alexandrovitch Kondorvsky.

-Justement, il me faut du temps, je la connais oui, ce n’est pas une Russe, le reste où, quelle est son nom et pourquoi moi ? Autant de question sur lesquels je dois réfléchir, reprit Alexei.

Un silence se fit, relevant la tête, il rencontra le regard de son supérieur :

-Tu dois faire vite car nous devons appréhender d’autres attaques et nous devons connaître les mobiles de cette femme.

Hochant la tête, il s’y attendait. En sortant du bâtiment de pierre gris, il marcha un moment sur l’avenue Leningrade puis il décida de prendre une boisson dans son café préféré à Lavenkic. Il avait besoin d’un peu de recul. Une fois attablé, Aleixei fit sa commande. Ayant fermé son cellulaire, il riva ses yeux sur le trottoir d’en face.

"Je dois pouvoir me souvenir de quelque chose." Il évoqua les traits fins et la voix. Ce n’était pas chose aisée de chercher au milieu du fouillis des gens, des noms, des visages et pourtant cette femme a traversé mon champs de vision à un moment donné, elle a fait appel à moi parce qu’il y a un lien, qu’étais-ce ? Il y a très longtemps, une camarade de classe lui avait fait cette remarque :

"Tu as le don de voir venir le malheur de loin" Il s’était senti très mal mais la désagréable impression s’était estompée et ce qui subsistait est le fait d’avoir été utile à l’instant voulu.