En m'attelant à la documentation du thème de la violence domestique, et en prenant connaissance de quelques mémoire de magister et de doctorat, je fus frappée par ce fait "La violence domestique est légitimé par une culture inféodé au pouvoir du patriarche et de la dévalorisation criante de la femme!" Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Me suis-je demandé, que font les guides religieux et les imams et nos savants religieux, que font les maîtres d'école et nos programmes éducatifs de la crèche à l'université ? Pourquoi cette lecture dégradante de la femme qui est la moitié de la société, qui donne vie et éduque et se sacrifie sans compter pour qu'on puisse vivre et se surpasser ?

Longtemps avec chaque témoignage recueilli, je me demandais qui assume la responsabilité de ce drame qui n'en finit pas ?

Ce sont tous les acteurs de la société qui endossent la responsabilité morale et judiciare, état et médias n'ont rien fait de concret en faveur de cette couche sociale qui souffre tant et le pire en silence, jusque au droit de déposer plainte lui est retiré en vertu d'une complicité sociale ignoble.

Comment peut-on apporter des réponses solutions à cette descente aux enfers, nous ne pouvons continuer comme si de rien n'était et tous les efforts de la socité civile ne peuvent combler le travail en amont. Si nous n'enseignons pas à nos enfants à la maison à l'école et à la mosquée et rue le respect de la femme, nous ne pouvons nous attendre à une amélioration du statut de la femme. Nous n'avons que trop tardé et le nombre des victimes en augmentation ne cesse de nous interpeller, jusqu'où et jusqu'à quand ?

Il faut y répondre courageusement, l'absence d'une stratégie de lutte sauf sur le papier et les sites nous a acculé à ce sombre constat : Cela empire de jour en jour et notre laisser faire est aussi criminel que l'agression.

Est-ce que autonomiser la femme est une réponse en soi ?

Beaucoup de femme battues sont universitaires et occupe des postes enviables et pourtant elles sont des victimes au quotidien et le code pénale récemment amendé en 2015 n'a pas satisfait la demande pressante c'est-à-dire assurer aux victimes une protection judicaire en imposant à l'agresseur tout au moins une mesure d'éloignement et de soins psychologiques à tous les membres de la famille, agresseur et victime inclus.

Le phénomène de la violence tend à s'aggraver de jour en jour pour n'épargner  personne, ni parent ni proche ni enfant et souvent les services sociaux sont dépassés, ne devrait-on pas dresser un état des lieux hebdomadairement et mettre en application les mesures adoptés pour contrer  ce fléau ? Ne doit-on pas agir au lieu de réagir avec des dommages irréversibles ? Trop de temps et de moyens perdus et loin d'obtenir des résultats tangibles, nous assistons à une perte de confiance complète et à une détresse toujours plus grandissante des victimes.

Ce dont nous avons vraiment besoin  est de moraliser une société en manque de repère  et pour que cela soit possible, il faut une prise de conscience de la part de tous les concernés en premier lieu des autorités civiles et religieuses, il est impératif d'instaurer un climat de respect mutuel et de dialogue en faisant reculer la menace de la violence, ce n'est qu'avec des mesures pratiques et immédiates qu'on peut avancer sur ce terrain miné .