Drôle d'ironie, quand le trésor de l'état est presque à sec on appelle au secours la société civile!! Il lui est demandé plus d'engagement sur le terrain et si cela sera le cas, il lui faut les coudées franche car jusqu'ici nous avons assisté à une mobilité faible du mouvement associatif pour un pays aussi étendue que Al-djazair...

Toujours plus d'engagement et plus d'effort conjugués, le chantier est immense et on ne sait où donner de la tête ? Le plus urgent est de pouvoir assurer un appui aux jeunes qui fourmillent d'idées, leur fournir la possibilité de s'exprimer et de réaliser leurs rêves, c'est déjà beaucoup pour les premiers pas. L'indépendance de la société civile est garant de crédibilité, et comme les dons sont d'un apport certain, il faut mettre en place des projets porteurs ainsi le minimum est fait.

Une des failles à laquelle on se heurte invariablement est ce manque de coordination et de suivi, les initiatives explosent mais très peu perdurent et peu sont les moyens mis à contribution pour une longue durée.

Nous avons à chaque fois misé sur l'enthousiasme, sur les idées qui se multiplent et à défaut de faire une étude d'utilité on se précipite et la récolte est maigre. Nos jeunes et les plus âgés veulent s'investir dans du vrai et pas en l'air. Il est vital de propager une culture citoyenne en invoquant l'engagement personnel de tout un chacun, aucun mieux ne peut être perceptible si on compte sur l'intervention de l'état seulement, à un tournant décesif de notre Histoire, il nous est demandé plus de visibilité et un travail à la hauteur des aspirations de tous. Nous n'avons jusqu'ici fait que temporiser avec un cours des évènements troublion, fixer des objectifs et mettre en pratique un code d'honneur pour aller jusqu'au bout de nos entreprises, et surtout travailler matin et soir sans relâche et sans la moindre petite plainte, c'est de cela dont nous avons grand besoin aujourd'hui.

Et aux mécènes de se montrer très généreux,  les dons en espéce ne suffisent plus, il nous faut la vision et les moyens, le contrôl et l'aboutissement. De pouvoir mettre à profit les conseils, l'expérience, les réalisations et les perspectives est un énorme gain de temps et d'argent, de son côté l'état en cédant quelques-unes de ses prérogatives devrait faciliter l'accès aux données et aux sites, alléger la bureaucratie et rappeler aux mauvais génies la fin de la monopolisation et de ce fait la centralisation à outrance. Entretenir l'espoir commence par aider à le concrétiser et l'attitude constructive nous mets devant nos obligations. Le présent et l'avenir dépendent en premier lieu du rendement de tous, et le mouvement associatif en galvanisant les forces autour de projets précis bien étudiés et à qui on a donné toutes les chances de réussir jouera son crédit auprès de la jeunesse avide d'autonomie et de bonne gouvernance...