Le lendemain en s'éveillant à l'aube, elle revit ses notes de la veille et après la prière, elle inscrivit des questions auxquelles je dois trouver des réponses d'ici ce soir, se dit-elle. Une heure et demi plus tard, assise dans le vaste restaurent de l'établissement hôtelier, elle entendit un bonjour. Levant la tête, elle rencontra le regard de son guide interprète :

-Je ne pense pas que vous m'accompagnerez à Wuhan, lui dit-elle.

-Non.

-Je dois m'attendre là-bas à un autre interprète, fit-elle.

-A vrai dire, je ne le sais pas, lui dit-il en commandant un café fort.

Autour d'eux, il y avait quelques touristes "Coincés sûrement avec l'arrêt des vols commerciaux." Pensa la jeune femme.

-Bien, on va commencer avec la Cité interdite et de là on verras où nous ménerons nos pas, annonçat-elle.

Elle ne sut si le jeune homme avait sourit derrière son masque mais la place  Tian'anmen méritait d'être visité en premier. 

-Ne prenons pas de taxi, fit-elle.

-Bien, cela vous dirait de prendre un bus long trajet et c'est l'occasion de voir le paysage urbain, lui répondit Su.

Au moment où elle s'apprêtait à le suivre, Hanan releva un geste brusque d'un étranger à la vue de sa caméra.

Passant très vite, elle se souvint qu'elle devait envoyer un mail à l'ambassade du Kenya pour leur signaler sa présence.

Chose faite, elle accrocha l'appareil en marche autour du cou et sortit. Dehors, il faisait chaud, un quart d'heure de marche leur permit d'arriver à temps pour monter dans un trolley-bus. Les grandes avenues qu'ils avaient traversaient, étaient bordés d'immeubles haut de 8 étages, les espaces verts bien entretenus et beaucoup de monde empruntaient des vélos, le moyen de transport le plus commode pour la tranche d'âge 40-65 ans. Comme la prudence l'exigeait, il y avait peu de monde sur les trottoirs et le trolley, l'a distance était plus ou moins respecté. Lire des visages masqués étaient une tâche ardue, de très rare personne la dévisageait. A cet instant, une longue file de citoyens Chinois sur un trottoir attira son attention :

-Qu'est ce que c'est ?

-Eh bien ! On a commencé depuis février dernier les tests pour les migrants venant de l'intérieur des terres, lui expliqua Su.

Prenant sa caméra, elle prit plusieurs instantanés, le mouvement des têtes et des mains en disaient long sur l'état d'âmes de ces provinciaux, le passage rapide ne l'empêcha pas de mémoriser leur lassitude et leur mortel ennui ...