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Wael s'était réveillé tout à coup au petit matin, quelqu'un quelque part avait crié son nom, se soulevant à moitié sur le lit, il se tourna vers Ayam, stupéfait il constata sa place vide :

-Quelle heure est-il ? Marmonnait-il en cherchant du regard le réveil électronique:"Cinq heures moins quart !"

L'aube se lèvera dan moins de vingt minutes, il faisait encore nuit, à voix basse il appela sa femme, la réponse ne vint pas .

"Qu'est ce qui lui a prit ?"Se demandat-il en se levant, le corps encore engourdi par le sommeil, s'habillant à la hâte , il chercha Ayam sans bruit,en prenant soin à n'éveiller ni Oum Aïcha ni son oncle Issam l'invité de la maison. La jeune femme était nul part :"Où peut-elle être ?"Se demandat-il en proie à une sourde inquiétude, l'appel du muezzin retentit solennel dans le grand, l'infini silence du jour nouveau .

"Oh mais oui ! Elle est allé se recueillir sur la tombe de Zakariya El Aed"Se dit-il soudain, faisant ses ablutions matinales, il chaussa des bottes et sortit. Dehors, l'air frais et piquant acheva de l'éveiller, par mesure de précaution il fit un tour d'inspection dans l'étable, la grange, l'entrepôt des moissons, le hangar abritant le matériel de la ferme, pas trace de Ayam .

"Elle est sûrement parti chercher du réconfort sur la tombe de son père." Se repérant grâce à des oliviers plantés, à l'orée de chaque sentier par feu El Aed, il marchait d'un bon pas, le ciel au-dessus de lui se couvrait lentement d'un linceul blanchâtre. Le soleil pointait doucement au-dessous de son épaule gauche, le brouillard lui faisait évoquer étrangement la sourate coranique 44-10 (Eh bien attend le jour où le ciel apportera une fumée manifeste.) Plus il s'enfonçait dans les terres de sa femme, plus le brouillard s'épaississait, tout à coup une brise forte lui apporta l'odeur âcre du feu,très inquiet il se mit à courir,s'approchant du lieu de la sépulture il dû ralentir, les flammes de l'incendie haute de trois mètres lui barraient le chemin, fou d'inquiétude il cria:

- Ayam? Ayam?

Aussitôt la voix de la jeune femme éclata non loin de lui:- Je suis là, n'avance surtout pas, le feu a prit un peu partout , il s'est passé quelque chose de bizarre,je te le dirais plus tard, va chercher du renfort, vite.

Il tenta de localiser la jeune femme à l'aide de sa lampe torche, la lumière lui révéla sa silhouette dans un halo de feu, elle lui fit un signe pressant:- Je m'en sortirai. Lui criat-elle. Va t-on et reviens au plus vite!

Faisant volte-face, il repartit à toutes jambes en sens inverse, à mi-parcours il se heurta à Am Saber:

-Donner l'alerte, apportez toute l'eau que vous trouverez, le feu s'est déclaré au champ sud-est, j'y retourne ma femme est en danger.

Faisant demi-tour immédiatement Wael disparut, s'en allant à grands pas Am Saber réquisitionna tous les seaux, les tonneaux, les tuyaux d'arrosage secondés en cela par les quatre paysans de la ferme,Oum Aïcha réveillée par l'intense agitation qui s'était emparé de l'endroit eut la présence d'esprit de former le n° des pompiers, elle n'eut aucune réponse. Composant le n° de Elias Jawad, ce dernier promit d'être là avec les secours en moins de trente minutes, reposant le récepteur la vieille dame vit Issam Samed prendre la situation en main en distribuant les tâches de chacun, avec la bonne Souad il mouillait tous les bâtiments du domaine :

- Afin que le feu ne les atteigne pas .Expliquat-il à la gouvernante ,Am Saber viens de me confirmer que les enfants sont vivants,je vais tantôt voir la progression du feu ...

Elias Jawad éprouva toutes les peines du monde à joindre les pompiers , renonçant il se déplaça au siège de la protection civile de la banlieue nord de Nassérah situé au milieu d'une intersection de route rapide menant au mont de la Béatitude,engageant des pourparlers avec le chef des pompiers Ebril Koh ,il les somma de se porter au secours des Samed .

-Nous n'avons reçus aucun appel de la ferme El Aed .Objecta l'air buté l'israélien .

-Peu importe ,je suis là et ma parole est engagé , je vous en prie faite route tout de suite .

-Vous n'avez pas à me commander maître , les El Aed ont un puits au stock inépuisable ,ils peuvent compter dessus et puis nous n'intervenons pas sans connaître au préalable l'ampleur de l'incendie ,les petits feux ne nous intéressent pas .