Lui remettant son portable, Jawad lui enjoigna exaspéré :

- Faites leur n° et informez-vous de vous-même, puisque eux ils n'ont pu vous avoir, votre ligne est trop encombré .

De mauvais gré Koh composa le n°, il n'obtint aucune réponse :

-Eh bien ! Le sommeil de ces gens est profond à ce que je vois. Finit-il par dire le ton railleur, excédé l'avocat lui reprit son cellulaire, il forma un n°, réveillé en sursaut Ephraïm Nidock apprit la nouvelle avec stupeur :

- J'ai ici, Ebril Koh chef des pompiers base nord qui refuse de nous porter secours...

- Passez -le- moi. Fit l'élu travailliste, le ton ferme il parla à Koh :- Capitaine rendez-vous à la ferme El Aed, je vous rejoindrai incessamment...

-Mais ...

-Il n'y a pas de mais, c'est un ordre que je vous ai donné, à tout à l'heure .

Furieux le prévenu raccrocha, la voix méprisante il jeta:

- Où c'est la ferme El Aed?

-Suivez ma voiture. S'empressa de lui dire Jawad en s'engouffrant dans sa vieille chevrolet.

A la ferme Oum Aïcha s'impatientait, plus d'une heure s'était écoulée depuis son SOS, toujours pas de secours.

,Am Abbas se manifesta soudain aux abords de l'habitation principale, l'incendie d'après lui avait été allumé dans un demi-cercle enserrant la terre El Aed, horrifiée Oum Aïcha s'enquit:

-Où sont les Samed ?

-Ils sont vivants, nous avons entendus leurs voix, ils sont du côté de leur voisin Vidom. Répondit le paysan noirci par la cendre, il retourna sur le lieu du sinistre muni de seau et de tuyau, dans le petit jour la gouvernante tourna un visage tourmenté vers Issam :- Que font-ils là-bas?

Submergé par le besoin d'eau pressant, le député fit aux paysans:

-Il nous reste l'eau du puits de la cuisine, allez-y.

Dissimulant de son mieux son angoisse, il ajouta à dessein :-Tous deux sont très braves, ils s'en tireront, de ce pas je vais les rejoindre.

Souad accourant de la cour du devant, s'écria haletante à cet instant :-Les pompiers arrivent.

-Dieu soit loué ! Se murmura soulagée la vieille dame, un quart d'heure plus tard l'incendie était à moitié maîtrisé cependant des poches subsistaient où le feu faisait rage, Ephraïm Nidock survint au moment où les hommes partaient à la recherche des Samed. Leur emboîtant le pas, il participa aux battues, revenus dans leur terre les jeunes gens avaient été freinés par l'avancée du feu, Ayam brûlée au deuxième degré au bras et à la jambe gauche s'était écroulée prés d'une souche morte extenuée,Wael tenta de pratiquer une brèche, bientôt lui vint en aide un puissant extincteur, soulevant sa femme il traversa le rideau de feu d'un formidable bond.

A neuf heure du matin, on arriva à bout de l'incendie. Evacuée sur une clinique de la banlieue nord, le véhicule transportant la jeune El Aed mit deux heure pour atteindre sa destination sans l'intervention de Nidock une fois de plus auprès des militaires des barrages, les choses auraient pu s'éterniser plus longtemps, le médecin traitant de Ayam appelé administra les premiers soins d'urgence, le reste de la journée se passa en contrôle, radio, scanner, et analyse. L’après-midi tirait à sa fin quand la blessée fut mené dans une chambre aux gaies colories, placée à côté de deux autres malades elle reposait, Wael fit optimiste:

-Je suis sûr que tout ira bien avec l’aide de Dieu .

-Wael la ferme a autant besoin de toi que moi, rentre et ne viens me chercher que si je t'appelle. L'implora sa femme.