- Malheureusement pour vous monsieur Samed, vous n'êtes pas équipé efficacement pour affronter de tel incendie .Rétorqua avec aplomb le chef des pompiers. Loin d'être désarçonné, Samed fit à l'adresse de Ougev :

-J'ai des témoins tout à fait crédible qui peuvent affirmer le tort de la base Nord .

Levant la main devançant Koh, Ougev déclara:- Silence je vous en prie!

Il revit les dépositions de tous les présents, levant la tête sur Koh il dit:- Madame Aïcha Aïdan et Elias Jawad affirment tous deux que vous étiez injoignable par téléphone, oui ou non vous êtes-vous mis en branle dés que vous avez été prévenu par Jawad ?

Koh se mordillant les lèvres, préféra le silence :

- Sergent-chef j'attends une réponse ?

De mauvais gré, l'autre fit :- Non .

Un silence de plomb tomba comme une masse sur l'assistance.

-Je veux votre rapport demain matin à la première heure, je prends fait de votre négligence, je puis dire dés à présent que l'incendie est d'origine criminelle .

-En effet. S'empressa de dire le pompier essayant de faire oublier son méfait. Deux de mes hommes ont prélevés sur des arbres, sur un pourtour des roseaux délimitant les champs de culture des traces de mazout .

-Avez-vous relevé des empreintes ?

-Non.

-Si .

Tout le monde se tourna vers Wael Samed, posant devant le capitaine israélien une pochette en plastique contenant un morceau déchiré d'une semelle, il dit:

- Ma femme et moi avons découverts ceci entre la limite Nord-sud de notre domaine et celui de notre voisin Raoul Vidom!

A la clinique Ben Ami, Ephraïm Nidock rencontra dans le couloir Issam Samed, l'air de l'attendre, celui-ci lui dit :- C'est par ici .

Ayam le dos adossé à des oreillers, l'écharpe lui dissimulant le cou et la tête, seul son brave visage faisait front à l'élu israélien :- Heureux de vous savoir hors de danger madame .

-Je vous remercie. Fit-elle simplement, en terme concis elle lui conta par le commencement tout ce qui s'était passé à la ferme. Depuis l'instant où réveillée au cœur de la nuit par un curieux pressentiment, guettant les fils blancs du jour. Elle s'était levée, décidée à aller se recueillir sur la tombe de son père jusqu’à son admission à la clinique. En l'écoutant Nidock se remémorait par séquence séparé l'unique séance à laquelle il avait pris part au Q.G de Godom, il comprit au fur et à mesure du récit de Ayam que Ariel devait être l'instigateur de cet incendie . "Raoul Vidom et ses complices n'étaient que des exécuteurs, des hommes de main maladroits ."

Brusquement il se rendit compte que la jeune femme l'interpellait :

- Est-ce que vous croyez Godom capable d'un coup bas comme celui-ci?

- Oui. Fit-il sans la moindre hésitation . « Bien sûr Ariel, Mochd et tant d'autres israéliens de leur acabit sont prêts à tout pour arriver à leur fin.» Songeat-il .

- Nidock.Fit la voix forte de Issam Samed, il sursauta, mécontent il réalisa que sa faculté méditative avait pris le dessus sur son esprit critique :- Oui ? Dit-il .

- Voici ce qui pourra constituer une preuve accablante contre Vidom ou l'un de ces hommes. Lui répondit Ayam en lui donnant un sachet en plastique, dedans gisait un morceau de caoutchouc:

- Qu'est ce que c'est ? S'enquit-il incrédule .