قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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rasoulallahbinbadisassalacerhso  wefaqdev iktab
الأحد, 07 تموز/يوليو 2013 07:58

Un jour dans la vie d'une famille Gazaoui 3

Eh oui Selma ! Nous devons prendre notre bain à la tombée de la nuit, faire chauffer l’eau sur place.

Comment ?

Nous verrons, mais je crois que c’est l’unique issue possible pour le moment, ai-je décrétée.

Nous n’avions pas de grand récipient dans lequel on pouvait faire bouillir de l’eau à volonté. J’annonçai que j’allais chez les anciens voisins de ma famille au camp de Jebalia pour en chercher un. À mon retour, Okba devrait être rentré.

La marche de six kilomètres vers le camp de réfugiés  de Jebalia m’épuisa. Je retournai à l'endroit même où je suis venue au monde et c’est là aussi où je m'étais mariée. Je marchai la peur au ventre. Les tanks Israéliens sillonnaient le chemin des dizaines de fois par jour.

 Dés que la ceinture des habitations en désordre me parut au loin, je m’arrêtai un long moment, histoire de reprendre mon souffle. Je revenais vers notre point de chute quand les soldats de la Hagannah chassérent ma familled'Al-ayn, de son premier village, à environ dix kilomètresdel Qodss Jerusalem,il y a plus de cinquante ans.

 Ils avaient marché des jours des semaines, des mois avant de pouvoir s’arrêter ici à Jebalia pour ne plus jamais repartir vers leur chez soi non loin des muraillesdel Qodss.La gorge sèche j’avançais. À l’entrée du camp, des hommes me dévisagèrent. À force d’être trahi par des agents à la solde de l’ennemi, les entrées du camp étaient désormais sous surveillance. Je répondis à une question spontanément.

Je suis venu chercher l’aide de mes anciens voisins. Dis-je avec pudeur.

 On me demanda ma carte d’identité, je louai Allah pour en avoir encore une de valable. Après vérification, on m’autorisa à entrer. Dans le dédale des ruelles, j’essayai de me repérer. Les incessantes incursions Israéliennes doublées des bombardements intensifs avaient complètement bouleversés les lieux. En interrogeant par ici, et en reconnaissant une échoppe par là, je finis par déboucher dans l’impasse où jadis se tenait la maison de mes parents. C'était une habitation aux murs décrépis, avec trois chambre et une courette où on cuisinait et on y buvait le thé le soir. Une voix m’apostropha de derrière.

 
Je n'y crois pas mes yeux, est-ce toi Hadia Naim Abdellah ?

Je me composais un sourire et répondis à la fille de notre ancienne voisine Radhia Rabki Aïd.

Oui ! C’est moiAssalam Alaykoum Wa Rahmatouallah Wa Barakatouh.

Wa Alaykoum Assalam Wa Rahmatouallah, comment vas-tu et où sont les enfants ?

 Elle m’entraina chez elle, me réservant avec sa famille un accueil chaleureux. Les liens de l’appartenance étaient plus forts que tout chez nous, les Palestiniens. En quelques mots je fis le résumé de notre situation. La mère de Radhia, encore vivante, par la grâce d’Allah, me ramena en arrière en invoquant la mémoire de mes parents morts, fatigués d’attendre le jour du retour en Palestine. Un verre d’eau me désaltéra.

Navré chère Hadia, hélas le siège infernal nous empêche aujourd’hui d’assumer notre devoir d’hospitalité comme il le faut. Fit le ton triste Radhia. Il n y a rien de plus humiliant pour le Palestinien que de ne pas recevoir son invité avec tous les honneurs qui lui sont dû. L’ennemi nous a réduit à ce verre d’eau et encore estimons nous heureux d'en avoir un !

Assise au milieu de cette famille amie, je me détendais quelque peu mais très vite je sentis une gêne quand on me demanda des nouvelles de mes enfants et de leurs études. Que leur dire que seulement l'un d'eux continuait à aller à l’école ? Que l’aîné avait décidé de se sacrifier pour ses frères et sœurs et cherchait depuis plusieurs mois un travail stable. Que ma fille aînée ne pouvait plus se payer le ticket du bus, et puis avec le blocus, le bus circulait moins à cause de la pénurie de gazoil. La distance du lycée était trop grande pour que je lui permette de reprendre ses études sans danger et puis comment payer les frais de scolarisation ?
 Selma s'était arrêtée au niveausecondaire 4, elle délivrait à ses petits frères et sœurs des leçons de calcul, d’Arabe et d’Anglais, et bien sûr d’Histoire Géographie. Pour l’instruction religieuse, mes enfants allaient à l’école Coranique de la mosquée de notre quartier.
 Que dire de mes fils qui n’avaient pas été aussi chanceux en poursuivant normalement leurs études. Je tentais de donner une réponse cohérente à notre situation mais le père de Radhia, un très vieux monsieur, me regarda sérieusement en me disant :

Ma chère fille, je comprend tes craintes et je connais tes moyens très maigre, comme nous d’ailleurs. Cependant dans notre religion le savoir est sacré. Tes enfants doivent pouvoir continuer leurs études et pas comme leur grand frère Okba qui a décidé seul de son sort. Il est presque un homme à présent et c'est l’homme de la famille mais tes autres enfants doivent continuer coûte que coûte leur scolarisation. Le savoir est lumière et ils seront mieux armés pour affronter les enjeux de l’avenir.

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