L’un des piliers de notre foi musulmane est la crainte d’Allah, croire en Allah l’Unique, l’Omniscient c’est croire dans sa puissance absolu et en son pouvoir infini, et de ce fait, cette foi nous amène à redouter Sa Colère et Son Châtiment.

Et cette crainte est le meilleur moyen de nous tenir loin du péché et de nous guider vers notre bien. Croire donc s’appuie sur le rajâa et alkawf, l’espérance et la crainte. Et l’équilibre entre les deux nous procure la sérénité d’âme si cher aux Prophètes que le salut d’Allah soit sur eux tous.

Dans une réalité battue en brèche par l’inconscience et l’indifférence, nous sommes tenus à être sur le qui-vive et à ne pas se laisser aller car craindre Allah invoque une grande vigilance et une excellente aptitude à s’observer et à corriger ses défauts. Cette tendance à répéter nos manquements et à passer indifféremment sur nos péchés illustre les écarts de l’âme pécheresse rebelle et un tel comportement n’est pas à notre honneur.

Croire c’est se rappeler constamment cette vérité comme un rappel à l’ordre : l’œil d’Allah ne nous quitte jamais. Les Anges à Ses Ordres lui rapportent fidèlement nos faits et nos gestes, Allah le Tout-Puissant est au courant de tout sur chacun de nous, toutes nos intentions sont enregistrés, et toutes nos paroles le sont aussi. Et chaque lundi et jeudi, nos actes sont soumises à l’attention de Allah le Tout-Puissant, rien n’échappe à Sa Connaissance Absolue. Allah n’oublie rien, tandis que nous si, souvent, trop souvent nous oublions que nos méfaits peuvent nous rattraper à un détour de notre vie. Car Notre Créateur dans son incommensurable Miséricorde peut accorder à sa créature suffisamment de délais pour réparer ses torts et si nous tardons à le faire nous aurons en fait mal compris la mansuétude de Allah.

Et à ce moment là, Son Châtiment ne se fera pas attendre. L’une des grandes recommandations que Ali Ibn Abi Taleb -que le contentement de Allah soit sur lui- avait laissée aux musulmans de toutes les époques a été  de « bien se connaître pour connaître Allah ». Malheureusement, nous avons tendance à minimiser les retombées de la désobéissance, et à compter sur l’indulgence infinie de  Allah. Ce à quoi nous nous trompons lourdement, il est vrai que la miséricorde de  Allah supplante sa colère mais le fait ne doit aucunement être considéré comme un sauf-conduit sinon comment expliquer qu’au jour du jugement la Géhenne accueillera en son sein un nombre indéterminé de mauvais musulmans ?

En nous accordant le temps nécessaire pour nous repentir, Allah est cependant sans pitié avec les pêcheurs récidivistes. Nous avons à méditer longuement sur la signification de croire en L’Unique, l’Omniscient, car le verbe croire malmené par nos mauvaises volontés, nous accumulons une bêtise après l’autre. L’âme qui a beaucoup à se reprocher rejette toujours ses actions répréhensibles sur son ignorance alors que le discours Coranique est on ne peut plus clair à ce sujet. Nous trouvons dans la sourate Al-Anaam verset 54 (Et lorsque viennent vers toi ceux qui croient à nos versets(le Coran), dis : « Que la paix soit sur vous ! Votre Seigneur S’est prescrit à Lui-même la miséricorde. Et quiconque d’entre vous a fait un mal par ignorance, et ensuite s’est repenti et s’est réformé…Il est, alors, Pardonneur et Miséricordieux ».)     

Toute désobéissance envers Allah Azza wa Jal devrait être suivi par un repentir sincère et une bonne représentation du châtiment divin et de Sa Grande Colère. Seule la crainte d’Allah le Tout Puissant a un effet dissuasif puissant et là, le pêcheur peut reculer et renoncer à sa mauvaise action et tourner la page de la désobéissance dans sa vie pour commencer une autre de takwa et de droiture.