قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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rasoulallahbinbadisassalacerhso  wefaqdev iktab
الإثنين, 09 آذار/مارس 2015 07:29

La quête de sens: questions, question..

كتبه  Mr Tariq Ramadan
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À l’origine est l’enfance. La vie est là déjà, dans son expression la plus immédiate, la plus matérielle, la plus vive, la plus débordante. On dit parfois la plus belle. Le bébé et l’enfant expriment la vie avec une sorte de pureté cristalline, les émotions sont brutes, libres, tout à la fois débordantes et tranquilles. « La vie est là, simple et tranquille », disait le poète. L’enfance est l’innocence. Ce serait universellement vrai si l’on ne se souvenait des paroles de saint Augustin qui, dans Les Confessions, observe que le bébé qui tète convoite et porte déjà le stigmate du péché qui traverse, dès l’origine, l’humaine condition. L’innocence de l’être et de l’origine n’est donc pas un fait ni un postulat universel. Il se peut même, comme dans la tradition hindouiste ou bouddhique, que l’enfance soit le recommencement de «quelque chose» ou d’une vie qui l’a précédée. L’origine, la pureté, l’innocence seraient alors autant d’illusions dues à notre courte vue et/ou à notre ignorance.Cela commence de façon bien compliquée. Par où donc commencer? Comment donc parler de l’«apparente» origine de l’enfance, de là où elle se vit et non pas de là où nous l’observons avec notre raison, nos jugements, nos philosophies ou nos religions?

Si l’enfance n’est pas l’origine, ni donc la pureté, ni même l’innocence, existe-t-il alors une vérité qui l’exprime, une qualité qui la spécifie? La question est difficile. Pourtant, ce qui est extraordinaire, qui nous attire et nous fascine au point de nous émouvoir, est palpable au chevet de l’enfant et de la vie: l’enfance est la vie sans questions sur la vie. Une adhésion immédiate de «l’être de l’être» à la vie. Sans questions ni aucune médiation de la conscience ou de l’intelligence. L’enfance est l’insouciance au sens littéral : la vie sans le souci de la vie. Ce qui ne veut pas dire ignorer la douleur, ne pas avoir mal ou ne pas souffrir. Il n’est pas question de pures joies et de bonheur. Non pas ici, le plaisir et la douleur, la joie et les larmes, la plénitude et les manques sont, et sont sans questions. L’enfance n’a pas besoin de réponses ni de philosophies. Elle est en deçà, ou peut-être au-delà. Le peintre Pablo Picasso a dit la difficulté de «redevenir jeune» tant il avait le souci d’accéder – pour enfin dépasser sa précoce maîtrise des formes et des couleurs – à la création insouciante. Avant lui le philosophe tant amoureux de l’art, Friedrich Nietzsche, avait fait de l’enfance l’étape ultime des trois transmutations fondamentales: son prophète Zarathoustra annonçait que, de chameau soumis, il fallait que l’être humain devienne un lion rebelle pour accéder enfin à la liberté libre et insouciante de l’enfant. Il croyait en l’innocence, mais ce qui apparaissait comme l’ultime achèvement de la quête philosophique était le mariage entre l’insouciance et la liberté: la liberté des insouciants, de ceux que la vie ne soucie pas, la liberté de l’enfant. Il fallait ainsi dépasser les inutiles questions de sens pour accéder à la plénitude de l’être, dans l’immédiateté.Le philosophe n’avait de chance de succès qu’en se transformant en artiste-enfant. Il ne s’agissait pas d’espérer une réponse aux questions de la vie, mais plus fondamentalement de les dépasser. L’intuition de Nietzsche était profonde, et si vraie: l’idéal de l’enfance en philosophie est la fin de la philosophie.

Questions, question

Mais on échappe difficilement à la conscience. Et peut-être jamais, somme toute. Progressivement, à partir des réalités de la vie, l’intelligence s’éveille et pose les premières questions: pourquoi – et pourquoi pas – le repas, la faim, les jouets, la piscine, la pluie ou l’absence? Les premiers « pourquoi? » questionnent les causalités immédiates et apparentes dans la vie même – au cœur de la vie offerte – sans le souci de la vie. Le temps passe, les questions s’approfondissent et se singularisent à mesure que la conscience appréhende le réel: l’insouciance, et avec elle une part de l’enfance, s’envole avec l’expression de la question existentielle fondamentale: pourquoi la vie? Pourquoi moi, ici et là? L’âge de raison, le chemin de la maturité. Il s’agit de devenir adulte, bon gré mal gré. Ce cheminement, ces étapes, cette immédiateté de l’insouciance qui meurt aux abords de la médiation de la conscience sont l’expérience la plus intime qui soit, et la plus universelle. Elle est l’intime universel, la nature universelle de l’intimité humaine. Les traditions ancestrales ont ponctué ce cheminement de rites et/ou d’initiations, de cérémonies de passage, d’épreuves symboliques ou de responsabilités nouvelles. L’être, la conscience et l’intelligence entrent ainsi dans l’univers du sens. Les religions, les prophéties, comme les traditions, les spiritualités et les philosophies trouvent leur raison d’être au seuil exact de cette question du sens: elles sont autant de réponses offertes à la conscience humaine – par anticipation (dans une famille ou une communauté) ou au cours de la quête personnelle – lorsque la conscience accède à la préoccupation existentielle (le souci de la vie sur la vie) et pose la question « pourquoi? ».

Des religions tribales de l’Asie aux Aztèques et aux Mayas en passant par les religions des Andes ou les traditions africaines, l’essence et l’horizon demeurent les mêmes: comprendre, faire et donner du sens. Les polythéismes égyptien, grec et romain, comme l’hindouisme, le bouddhisme et jusqu’aux monothéismes juif, chrétien et musulman offrent des cadres et des systèmes à partir desquels il est possible de répondre à la question existentielle fondamentale et, subséquemment, aux questions qui lui sont relatives: le sens de la mort, de la souffrance, de l’amour, de la morale, etc. Ce que les religions offrent en amont, les philosophes et les philosophies tentent de le construire en aval à partir de la question initiale, de l’autonomie de leur raison et de vérités plus ou moins établies ou vérifiées (les postulats): il s’agit d’accéder au sens par le questionnement et de produire un système, d’offrir de la cohérence, de tenter une réponse. On a souvent présenté – à tort – Socrate comme le premier philosophe systématique: il représente néanmoins la traduction emblématique du projet et de l’expérience philosophiques. La dialectique socratique est une pédagogie du questionnement progressif et orienté: derrière les mille questions par lesquelles il accouche son interlocuteur de vérités que celui-ci ignorait, il permet à ce dernier d’appréhender, avec la douceur intellectuelle qu’offre la logique dans le raisonnement, la question des questions. La question du sens, associée à la question de la vérité.
Le généticien Albert Jacquard a relevé, avec humour, que l’être humain naît trop tôt, et inachevé.

Il est impossible au bébé de survivre sans le soutien de ses parents ou d’autrui. Livré à lui-même, il est physiquement destiné à mourir. Il est donc naturellement dans le besoin. Ce besoin physique d’être pris en charge, nourri, protégé jusqu’à l’accomplissement physiologique s’exprime au moment même où l’insouciance vitale est la plus manifeste et la plus vive. La totale dépendance physique pour demeurer en vie est associée à une absolue liberté et légèreté de l’être dans la vie. Puis le temps passe et les perspectives s’inversent: l’accès à l’indépendance du corps s’accompagne peu à peu de questions existentielles qui sont autant de besoins. Au moment où le corps réalise son potentiel et accède à son autonomie, voilà que l’esprit prend conscience de ses questions, de ses limites, de ses besoins, de ses dépendances au travers de ses doutes et de vérités inachevées. Nous passons notre temps à gérer nos dépendances physiques, émotionnelles et intellectuelles. Nous passons de l’une à l’autre sans discontinuer : l’homme est un être « dans le besoin ». Raison pour laquelle son rapport à la paix, intérieure ou collective, est toujours une question d’autonomie et de pouvoir. Cela est vrai de l’individu, du couple ou des rapports sociaux. « Pourquoi? », exprime la quête de sens, la conscience des besoins, des limites autant que des pouvoirs.

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