En arrivant en bas, ils relevèrent prudemment leurs têtes car le plafond était bas. La torche efficace leur révélait un modeste tunnel. Ses parois étaient composées de trois portes, ils étaient prodigieusement intéressés par la première porte. Dotée d’une minuscule poignet, la porte s’ouvrit avec une relative facilité ce qui prouvait qu’elle avait souvent été utilisée.

Une fois le battant de bois écarté, le jet de rayon éclaira l’espace au-delà. Debout dans l’embrasure de l’ouverture, les deux jeunes gens détaillèrent l’endroit qui était formé d’une grande salle et d’un bassin qui occupait ses trois quart, l’ensemble était décoré de mosaïques .aux couleurs variants du vert à ses dérivés. La pièce d’eau était coiffée d’un dôme peu en harmonie avec le plafond bas 

Des ouvertures avaient été pratiqués pour permettre à la vapeur de s’échapper, le Hammam devait être un merveilleux coin pour ses amateurs. Maintenant tout paraissait à l’abandon, pour Selma  ce bain Turc était le symbole d’un passé prestigieux à jamais révolu. Muets, ils promenaient des regards nostalgiques autour d’eux.  Les yeux fureteurs de la jeune femme passèrent au crible la surface des murs et du sol, rien ne retint son attention et pourtant elle avait le pressentiment très fort que ce lieu détenait le secret de Selim Pasha. Elle sentait confusément que son instinct ne la trompait pas :

-Qu’allons-nous faire ? Fit la voix de Murad qui résonna étrangement étouffée.

-Je prie pour que nous soyons déjà à Mercredi, ce n’est qu’à ce moment que je pourrais savoir quoi faire exactement. Répondit Selma Omarti.

-Veux-tu me dire à quoi devrions-nous employer notre temps maintenant ? Insista le jeune homme.

-Eh bien ! Qu’est-ce que tu dis si nous passons cm par cm tout l’aire du Hammam ? Repartit-elle. Il fit un signe positif de la tête, chacun prit une portion à examiner et ils se mirent à l’œuvre en silence.

Une heure plus tard, ils se redressèrent leurs membres courbatus, sans se consulter ils remontèrent au rez-de-chaussée. De là, ils sortirent à l’air libre, avides d’air frais, ils respirèrent goulûment.

-Rentrons, j’ai une grande faim.

 Selma fit :

-Bien, mais je devine que notre tâche va être très ardue.

-Allons, ne dramatise pas, nous savons maintenant où est le secret. Reste à découvrir l’emplacement exacte, je suis sûr que Dieu récompensera ton obstination.