Levant la main, le vieil professeur dit :
- Pardonnez-moi de vous couper la parole signorina, je suis professeur d’Histoire, et c’est tout à fait naturel qu’un candidat au doctorat a son propre cheminement dont il n’est pas obligé de révéler toutes ses étapes.
-Je vous remercie pour votre compréhension mais je me reproche le fait que nous sommes attablés à un délicieux festin et que nous n’avons pas pris la peine de féliciter son auteur. Fit Selma.
Touchée, madame Travieti fit :
-Je vous en prie, j’ai tenté de vous faire goûter nos mets tout en veillant à ce qu’ils soient Hallal, je ne sais si j’ai réussi vraiment mais le faite que cela vous a plu me comble.
-C’est si bien assaisonné. Appuya Selma.
-Je dois dire pour ma part que manger notre cuisine en respectant les prescriptions de votre religion a rendu les plats plus savoureux. Opina l’historien.
Sa femme l’approuva :
-C’est vrai. Fit-elle.
Le reste du dîner se déroula dans le silence, les invités firent plaisir à leur hôtesse en goûtant à tous les mets.
Dans le salon encombré de livre, ils allèrent s’asseoir en attendant que leur hôtesse leur servit le café, celle-ci en s’avançant porteuse d’un plateau, vit Selma se lever spontanément pour l’aider :
-Vous devez être étonné que le salon sert de bibliothèque. Fit la femme de l’historien en faite c’est tout l’appartement qui est une vaste librairie.
La soirée se passa agréablement, en prenant congé de leurs hôtes les Omarti virent l’épouse de Travieti disparaître et reparaître avec un énorme bouquet de magnifique fleur :
-C’est la première cueillette de printemps de notre jardin commun. Déclara gentiment Madame Travieti.
Embrassant, la vieille dame Selma fit :
-Que Dieu vous garde et vous bénisse chère madame, je n’oublierai de ma vie ce dîner.
-Avez-vous l’intention d’aller au Fondaco demain ? Demanda Giovanni Travieti.
-Oui, en principe après ma visite à monsieur Tavernardi j’irais au Fondaco. Répondit Selma.
-Je veux prendre votre permission de vous accompagner avec la signorina Angelina Acciouto, elle veut voir les anciens palais de Venise et je me suis dit que si cela ne vous dérangeait pas on fait la visite ensemble. Dit Giovanni Travieti.
-Volontiers, accepta la jeune Turque mettons nous d’accords sur un point de rencontre.
-Devant le pontile du Fondaco demain à dix heures.
-A demain donc Inshâallah.