Selma avait acquit la certitude maintenant que la terre de Selim Omarti pouvait être localiser et circonscrite. Il restait néanmoins à engager des démarches d’ordre juridique et envisager un voyage en Australie pour mener là-bas une expédition de reconnaissance. 

Il était cinq heures et demi quand le groupe se dispersa, Octé déclara :

-Je reste ici jusqu'à l’arrivée des gardiens, je dois vous dire aussi que je ferai paraître demain une dépêche de presse annonçant la découverte du coffre de Selim Pasha.

-Bien, mais je vous prierai de ne rien mentionner des circonstances de sa découverte ni du contenu de son testament car ceci est sa volonté dernière et renforcez la surveillance autour de l’édifice, je vous prie. Spécifia Selma.

Octé la regarda avec embarras :

-Je suis désolé, je ne peux vous garantir le black-out au sujet du contenu.

-Pourquoi donc ? Vous devriez savoir monsieur que les média en apprenant la nature de ce contenu vont nous harceler jour et nuit ? Fit le ton persuasif Selma Omarti, elle ne voulait à aucun prix avoir à ses trousses la presse surtout que les étapes à venir étaient très importante. Il leur restait beaucoup à faire pour rentrer en possession de leur bien, Hakim Pezrat appuya la demande de Selma Omarti.

-Je le sais signorina, cependant ce coffre est d’une portée historique pour notre ville et nos deux pays, nous sommes obligés de tenir compte de cet aspect et l’opinion publique est en droit d’être informé. Répliqua l’expert archéologique de la municipalité.

-Ne pouvez-vous reporter l’annonce jusqu'à ce que je puisse en parler à monsieur le maire Solli ? Demanda la jeune femme.

-Vous avez très exactement 24 h, après ce délai, je suis tenu par le règlement de faire mon devoir. Fit Octé.

-Bien, merci.

Le diplomate Turc lui apprit qu’il ne quitterait pas la ville :

-Je vais prévenir l’ambassadeur et il fera son possible auprès des autorités Italiennes pour garder secrète les clauses du testament de Selim Pasha. Déclarat-il.

-Merci monsieur Pezrat, je vous en prie pesez de tout votre poids, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines pour en  rajouter les tracas que ne manqueront pas de nous occasionner les journalistes. Dit Selma un pli soucieux lui barrant le front.

-Soyez assuré qu’on agira au mieux, je vous retrouve ici demain, au revoir. Lui répondit le ton ferme le diplomate.

En montant à bord de la vedette, Selma avait les paupières lourdes, étrangement, elle était silencieuse. Elle serrait contre elle le sac qui contenait les bourses d’or et le coffret de santal incrusté de Turquoise, elle n’eut aucune réaction à la question du pr Travieti :

- Mademoiselle Selma ?L’appela t-il.

Il n’eut pas de réponse, il haussa la voix :

-Signorina !!

Elle sursauta violemment :

-Oui ? Fit-elle.

-Puis-je vous reconduire ?

-Pardonnez-moi, je suis exténuée, vous serez bien aimable de m’accompagner.

-Bien.

Dix minutes plus tard, ils arrivaient :

-Grand merci pr. Dit-elle en enjambant le rebord avec précaution.

-Murad pourra t-il se libérer demain ma fille ?

- A vrai dire, je ne le sais pas.