-Bien Excellence, nous sommes nécessairement concernés par ces prochaines décisions, fit le ton ferme Kurt Reynolds.

-Tout à fait, fit la jeune femme, nous voulons moins d'interventionnisme de la part de votre administration militaire et économique s'entends et de lever votre parapluie de protection quant aux régimes corrompus surtout ceux du golfe, expliqua le ton paisible la présidente Algérienne.

-Si nous retirons notre parapluie, Excellence, cela veut dire ni plus ni moins qu'une destabilisation de la région et nous sommes responsables de la sécurité d'Israël notre allié stratégique, fit remarquer le ton franc l'ambassadeur Américain.

Le visage fermé, Chamss Al-Hakh déclara :

-Israël d'abord et surtout n'a pas besoin de votre protection, Tel-Aviv a l'arme nucléaire qui vous dispense de  votre rôle de gendarme de la région et Mr Trump a ce que j'ai compris veut moins d'implication Américaine dans les affaires de la région et bien entendu il a toute liberté d'agir si l'arme nucléaire de Tel-Aviv s'avèrera insuffisante !! Pour le reste Mr Reynolds, Emirati et Séoudien n'ont plus d'argent pour pouvoir acheter votre protection et tous les régimes corrompus du Moyen-Orient sont au bout du rouleau et je crois que vous êtes très soucieux de parier sur le cheval gagnant, n'est-ce pas ?

L'ambassadeur Américain posa un regard grave sur son interlocutrice Algérienne :

-Oui, fit-il bref.

-Bien, dans ce cas, il vous est demandé de nous laisser nettoyer les écuries d'Augia comme  nous le dicte la bonne foi et la justice, fit- le ton impeturbable la présidente.

-La justice, quelle justice vous voulez dire ? La nôtre qui est internationale Madame a des paramètres bien connus par votre état et vos juristes, fit observer le ton limpide l'ambassadeur Américain.

Un silence se fit, un silence que jugea le grand diplomate Américain comme lourd :

-Je vous rappelle un fait votre Honneur, fit lentement la présidente Algérienne, nous sommes souverains sur nos terres et nous appliquerons la justice qui répond à l'esprit d'équité, il me semble que je suis on ne peut plus clair.

-Tout à fait.

L'entrevue terminée, la présidente entra en communication directe avec l'ambassadeur Algérien à Washington, Abdel-Rahmane Khiari :

-Que déduisez-vous de notre entretien Monsieur Khiari ? S'enquit la jeune femme.

-Que vous avez déclarée la guerre gentiment à l'Administration Américaine démocrate ou républicaine, fit sans  ménagement le grand diplomate Algérien.

La jeune femme ne put s'emêcher de sourire, silencieuse, elle attendit la suite qui vint d'un ton péremptoire :

-Je vais avoir sur le dos les prochains jours ces messieurs du sénat, du department of state et bien entendu les représentants du pentagone qui vont me poser milles et une questions sur les intentions de notre jeune présidente fraîchement élue.

A nouveau le silence, Khiari pourquivit :

-Vous avez annoncé les grandes lignes de notre politique étrangère à Reynolds tout à l'heure mais c'est le monde entier ce soir Madame qui va apprendre que désormais l'Algérie va devenir un partenaire qui va faire voler le statut quo et qui fera tout pour se faire entendre et obéir.

-La question est :

 Ils vont tous se demander si nous possédons assez de force pour agir de la sorte, pensa à haute voix la présidente.

-Pour ce qui est de la force, nous pouvons la posséder après votre premier mandat car notre rôle à l'extérieur dépend terriblement de la stabilité et de la prospérité de l'intérieur, répliqua l'ambassadeur Algérien.

-Et nous avons un autre atout très imporant en notre main, ajouta Chamss

-Lequel ?