قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الإثنين, 18 آب/أغسطس 2014 11:13

Religion et politique en Islâm : le pape persiste et signe.

كتبه  Mr Messaoud Boudjenoun
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 Cet article a été écrit avant la démission du pape Benoît XVI.

Dans une récente rencontre avec des évêques à Nicosie, en république chypriote grecque, le pape Benoît XVI a estimé que le dialogue avec les musulmans est difficile à établir dans la mesure où l’Islam ne reconnaît pas de séparation entre la religion et la politique. En d’autres termes, le pape conseille aux musulmans d’appliquer les principes de la laïcité pour pouvoir discuter avec eux. Outre le fait de savoir laquelle des formes de laïcité le pape propose aux musulmans d’appliquer, puisque la laïcité française n’a aucune commune -mesure avec le sécularisme anglais ou américain, cette remarque du pape appelle, de notre part, les précisions suivantes :

        L’Islâm, comme le Judaïsme, possède une Loi religieuse qui régit les relations entre les croyants,

 dans les domaines politique, social, économique et moral. Cette Loi fixe les grandes lignes, laissant la liberté aux croyants d’exercer l’effort d’interprétation dans les questions nouvelles et les problèmes contextuels contemporains.  Le Christianisme, comme il est rapporté dans l’Evangile, n’est pas venu pour jeter les bases d’une nouvelle religion mais pour remettre dans le droit chemin les brebis égarées de la Maison d’Israël. (Matthieu. 9-10). En outre, comme le reconnaît l’Evangile, lui-même, Jésus (sur lui le salut) n’est pas venu pour supprimer la Loi de Moïse ou les enseignements des prophètes, mais pour leur donner tout leur sens. (Matthieu. 5). Bien plus, Jésus y ajoute : «Je vous le dis, c’est la vérité ; tant que les cieux et la terre dureront, on ne supprimera rien de la Loi. On ne supprimera ni la plus petite lettre, ni le plus petit détail, et cela jusqu’à la fin des temps ». (Matthieu. 5). Il va de soi donc que le christianisme se réfère à la Loi sacrée juive contenue dans l’ancien Testament puisque le Nouveau Testament (l’Evangile) se veut le prolongement de l’Ancien Testament ou de la Torah. C’est ce qu’ont fait au demeurant tous les rois et empereurs du monde chrétien, depuis les premiers temps du christianisme, jusqu’à la Révolution française de 1789, en se faisant appeler « les rois très chrétiens » et en se faisant introniser et détrôner par l’Eglise. La célèbre formule du Christ : « Il faut laisser à Dieu ce qui appartient à Dieu à et César ce qui appartient à César » n’avait aucun effet sur les empereurs et les rois qui exerçaient un pouvoir théocratique ou sur les papes qui les sacraient. La particularité de la Loi (charia) de l’Islâm, est qu’elle est immuable et valable en tous temps et en tous lieux. C’est à juste titre qu’un grand penseur de l’Islâm comme Nedjmeddine Bamate disait : «L’unité entre le spirituel et le temporel, est le dernier point de résistance, la dernière ligne de défense à laquelle la communauté musulmane, même dans un état de déchéance, se raccroche. Et le jour où il y aurait séparation du temporel et du spirituel en Islâm, ce serait la fin de l’Islâm. Il y aurait une autre forme de civilisation et de société en terres d’Islâm, mais ce ne serait plus l’Islâm ». 1.

           Un autre auteur occidental disciple de René Guénon, qui connaît bien les subtilités de cette question, écrit pour sa part : «La révélation islamique  reconnaît pleinement la sagesse et la bénédiction inhérentes à l’institution des lois sacrées ; elle réunit donc les deux excellences, celle de la loi et celle de la foi et de la grâce ; ce que l’Eglise ne peut faire car elle est dépourvue d’une loi sacrée qui lui serait propre. La loi islamique est la loi du « Tout Miséricordieux, Très Miséricordieux », (ar-Rahman, ar-Rahîm), la loi de l’Esprit Universel. Le Judaïsme représente le joug de la loi et correspond au nom divin l’«extérieur » ; le christianisme représente l’amour et la grâce, et correspond par là au nom divin l’«intérieur ». L’Islâm réunit en une synthèse suprême l’extérieur et l’intérieur et représente ainsi, par l’union des  complémentaires, la perfection du monothéisme ». 2. Mais contrairement à ce que croit le pape et les autres occidentaux qui écrivent sur l’Islâm, s’il n’y a pas de séparation entre la religion et la politique, entre le spirituel et le temporel, dans la religion musulmane, il y a, par contre, une distinction nette entre les deux aspects. Cette distinction était marquée au temps du Prophète (qsssl) et des premiers califes musulmans.

         C’est ainsi que lorsque le Prophète (qsssl) envoya son compagnon Moâdh Ibn Djabal comme juge au Yémen, il lui posa la question suivante : «Avec quoi vas-tu juger ? ». « Avec le Livre de Dieu » répondit Moâdh. « Et si tu n’y trouves pas de solution ? ». « Avec la Sounna de Son messager ». « Et si tu n’y trouves pas ? ». «Je jugerai alors selon mon effort d’interprétation » répondit Moâdh. Ce à quoi le Prophète (qsssl) fit cette remarque : « Louange à Dieu qui a bien dirigé le messager de Son messager ! ». Cet effort d’interprétation représente la liberté  laissée aux musulmans de gérer leurs affaires et de faire appel à la raison lorsqu’ils ne trouvent pas des réponses précises dans leurs référents religieux. Cette distinction est encore plus nette dans le fameux hadith où le Prophète (qsssl) a voulu donner des conseils à des agriculteurs pour bien féconder leurs palmiers. Mais après que ces conseils se furent avérés sans aucun avantage pour les agriculteurs de Médine, le Prophète (qsssl) leur dit : «Vous êtes plus à même de connaître comment gérer les affaires de votre vie ! ». Bien plus, le Prophète (qsssl) dit dans un autre célèbre hadith : «La sagesse est la quête inlassable du croyant ; là où il la trouve, il en est prioritaire ». C’est dans cette optique que s’inscrit l’œuvre maîtresse du philosophe et juriste malékite Ibn Rochd « Fasl al-Maqâl » ou Traité décisif où il dit entre autres : «Nous savons, nous musulmans, d’une manière certaine que la démonstration rationnelle ne peut conduire à s’opposer aux données de la foi religieuse, parce que la vérité ne peut contredire la vérité ; au contraire, elle la confirme et la renforce ». 3. Dans un autre chapitre, il écrit : «Il n’est pas convenable de rejeter les idées des autres peuples, du seul fait qu’ils sont différents de nous par la culture et les croyances. Il s’agit d’opérer un tri dans leurs idées pour admettre celles qui sont vraies et rejeter celles qui sont fausses ». 4. Cette thèse a été reprise par l’émir Abdelkâder dans son livre « Dhikra Al-Aqil », traduite par « Lettre aux français ».

            Dire que l’Islâm ne distingue pas entre ce qui est politique et ce qui est spirituel, relève donc d’une ignorance totale des préceptes de l’Islâm ou, pire encore, d’une mauvaise foi. Pourtant, cette distinction ne saurait échapper aux esprits clairvoyants et sains, dépouillés de tout chauvinisme ou fanatisme. Du reste, avec ou sans cette distinction, l’islâm s’est toujours montré disposé au dialogue, parce que ce dialogue est inscrit dans son texte fondamental, le Coran, où il est dit clairement : «Ne discutez avec les gens des Ecritures que de la manière la plus courtoise ». (Coran, S29, v46).

                                                 

1. In Colloque sur René Guénon, Paris, 1967.

2. Cf La Papauté contre l’Islâm, genèse d’une dérive, par Abd Ar-Razzâq Yahia (Charles-André Gilis), éditions le Turban noir, Paris 2007.

3. Cf Regards sur la culture d’hier et d’aujourd’hui, par le Docteur Chikh Bouamrane, éditions Thala, Alger, 2003.

4. Même source.

 
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