- Je ne crois pas que les autorités israéliennes le lui permettront,ce serait une ingérence intolérable à leurs yeux .Répondit Wael. Un communiqué de presse serait suffisant .

En raccrochant peu après, il constata que sa femme était allé renouveler ses bandages avec le secours de Oum Aïcha, les rejoignant dans la salle de bain, il résuma son entretien avec Chatti :

- Encore une fois les palestiniens du mini état réagissent avec une arrière conscience de leur culpabilité. Observa Ayam, ils continuent à se présenter comme nos portes-paroles alors qu’ils nous ont abandonnés traîtreusement à notre sort .

La sonnette du téléphone retentit pour la troisième fois, Wael dû aller répondre. Il revint quelques minutes après :

- Hareth demande de tes nouvelles, il a tenté d’avoir un laisser-passer, il a dû patienter trois heures pour enfin se voir sommé de repointer demain. Nahar voulait passer quelques jours ici, histoire de t’épauler, lui accorderat-on un permis de séjour, je ne le sais pas.  

Ayam avait beaucoup d’affection pour sa belle-sœur :

- C’est odieux de dépendre de leur bon vouloir, fit-elle en se remettant péniblement debout :

- Sais-tu que je devrais reprendre mes cours, je les délivrerai ici, en attendant que je guérisse et toi Wael ne devrais-tu pas retourner au travail ?

La sonnette du téléphone empêcha son mari de répondre, il releva le combiné :

- C’est oncle Elias. Fit-il en lui tendant le récepteur, la voix grave de l’avocat résonna à son oreille :

- Comment allez-vous mon enfant ?

- Je ne me plains pas oncle Elias.

- Je suis désolé de vous apprendre une mauvaise nouvelle ma chère fille. Fit le ton contraint Jawad.

- De quoi s’agit-il ? Fit-elle le cœur battant.

- Jackobson Hook sur instruction de Ariel Godom a gelé vos avoirs.

- Que va t-on devenir ? N’y a t-il pas un moyen légal de débouter cet ordre ?

- Si, seulement cela peut prendre du temps, si le procureur que je m’attends à voir d’une minute à l’autre me signifiera une fin de non-recevoir, nous devrions patienter jusqu'à ce jeudi. Dit le vieil ami de Zakariya.

- Je suis sûre que le bureau du procureur fera traîner les choses tandis que nous avons des échéances à respecter, Hook va t -il accepter un chèque qu’il ne peut encaisser…

Brusquement, elle perçut un bruit suspect sur la ligne :

- Allô oncle Elias vous m’écoutez ? Oncle Elias ?

Aucun son ne lui parvint. Wael à côté d’elle, tenta de rétablir la tonalité, en vain :

- La ligne doit être en dérangement. Fit-il .

Sa femme secoua la tête sceptique :

- J’en doute, à mon avis ils l’ont coupés volontairement nous privant ainsi d’un autre moyen de communication, il faut à tout prix que tu vas à Nassérah aujourd’hui même