Comme j’évite toujours de parler des droits de la femme en Islam, car j’estime que malgré la somme des connaissances que j’ai en ce domaine, il reste que j’ignore encore beaucoup de chose. Et bien que je consacre une partie de mes efforts en tant que chercheuse en droit de la femme musulmane à une ère où elle est tiraillée entre un mode de vie laïque et ses valeurs et principes islamiques, je dois préciser que je ne suis pas une femme Fakih ou savante en religion, je vais essayer donc de parler du statut de la femme musulmane en Islam en recourant à ma propre expérience dans la vie.

Je suis très chanceuse, j’ai été élevé par des parents merveilleux, fille unique avec trois frères je peux dire que j’étais choyée et très tôt mes honorables parents me donnèrent une instruction religieuse et pour mon père comme j’étais son ainée, il me vouait une attention particulière.

Je dois préciser que j’étais une enfant tout ce qu’il y a de curieuse, très forte de personnalité, audacieuse, pour moi la vie était une grande aventure et mes parents et mes frères ont trouvés milles et une difficultés pour atténuer de mes catastrophes.

Mais voilà, j’étais une enfant très disciplinée, avide de savoir et adorant aller vers l’autre, donc mes honorables parents ont respectés cette tendance dans ma personnalité et ce respect si précieux pour une petite fille m’a donné une confiance formidable en moi et mes capacités.

Le mot impossible, n’existait pas dans mon dictionnaire, je me référais toujours à cet verset coranique « Soit, il fut ».

Je savais très tôt que si je désirais quelque chose je devais la mériter, par conséquent j’ai appris très tôt les limites que je ne pouvais dépasser, j’ai appris que la femme et la petite fille en Islam sont considérés en Islam comme pures et donc nous sommes choyés, aimés et protégés.

En l’occurrence, je me rappelle qu’un jour où je vivais en Tunisie une frégate de la marine Algérienne était passée par l’un des ports de la Tunisie et mon père avait tenu à rendre visite à nos hommes sur cette frégate, j’étais à l’époque une adolescente, immédiatement, j’ai demandé :

-Papa je dois t’accompagner je dois voir une frégate militaire de très près, tu sais que j’écris des nouvelles et je dois pouvoir avoir une culture en armement.

Poliment, il avait refuse :

-Désolée Afaf, cette fois, tu dois rester à la maison. Ce sont tes frères qui vont m’accompagner ma chère fille.

Mécontente, je lui avais dit :

-Mais c’est une discrimination ! Pourquoi mes frères ont la permission de visiter la frégate et moi pas ?

Ma mère était intervenue de sa voix douce :

-Ma chère enfant les instructions sont formelles, pas de femme sur la frégate.

-Ah ! Ai-je convenu radoucie. Après le départ de mon père et de mes frères, j’avais posée une question à mon honorable mère :

-Pardonne-moi maman mais en quoi je vais déranger nos hommes sur la frégate ?

Madame ma mère me sourit :

-Tu es épuisante ma fille ! La place d’une adolescente musulmane n’est pas sur une frégate mais dans son bureau à réviser ses leçons en prévision des examens qui vont commencer dans trois jours.

-Mais maman notre prophète Mohamed que le salut de Allah soit sur lui a permis aux femmes de faire la guerre et il a emporté avec lui sur sa monture une adolescente pour une de ses ghazaouat ? Ai-je remarquée d’un air peiné.

-Afaf ma chère fille ! l’Algérie n’est pas en état de guerre et les ordres de ton père ne doivent pas être discutés, l’obéissance aux parents est obligatoire. N’est ce pas que notre illustre prophète nous a recommandé expressément d’obéir à nos parents ?

-En effet maman, excuse-moi.

C’est comme cela que en grandissant j’ai appris à me discipliner en respectant l’esprit de l’Islam en toute chose. Une fois en envoyant à mon correcteur un citoyen Français et qui est écrivain aussi, un texte sur l’un de mes blogs où je parlais de l’égalité entre la femme et l’homme. Il fit un commentaire désabusé sur mon blog comme quoi l’égalité est une malédiction !

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