Après un passage rapide à notre résidence, nous prîmes la direction de l’université Oakwood, premier établissement fondé par les Afro-Américains pour les étudiants de l’Alabama et tous étudiants américains ou étrangers désireux de mener des études.

La coordinatrice une dame Américaine d’origine Ukrainienne vint à notre rencontre, la première chose qui me frappa durant le trajet, c’était l’emplacement de l’université, situé dans la vaste campagne verte à l’est de Huntsville[1], c’était un grand plaisir que de contempler le paysage d’automne.

En arrivant, je prenais des photos des bâtiments, je m’arrêtai devant le symbole du collège d’Oakwood.

Je dois donner à mes lecteurs d’abord un aperçu historique du collège d’Oakwood, fondé en 1896, l’un des seize  premiers étudiants Afro-Américain fut Samuel J. Thompson qui rejoignit les cours, le jour de l’inauguration du collège le 16 novembre 1896.

Le premier surveillant général fut Solon M. Jacobs, C. M. Kinny fut le premier Afro-américain ordonné pasteur qui proposa le site de Huntsville pour abriter le premier collège pour les Afro-Américains.

Ellen g. White une femme lettrée fut parmi les fondateurs de Oakwood, avec sa plume, sa voix et son argent, elle soutint le projet du collège de Huntsville avec un rare dévouement.

Notre groupe bavardait avec nos deux interprètes l’un Palestinien Arménien et l’autre ma sœur Tunisienne. E. G la coordinatrice souriante nous donnait un aperçu du collège, je l’écoutai et je suivai du regard le mouvement des étudiants, de la main elle nous montra une direction :

-          Vous voyez là-bas ce bois et le carré de canne à sucre ?

Nous répondîmes par oui.

-          Eh bien ! C’est un vestige du passé esclavagiste de l’Alabama, c’est un champs de canne à sucre où  nos frères  Afro-Américains étaient  enchainés et travaillaient  dans des conditions de chaleur et d’insalubrité intolérable.

Très émue, je dirigeais mon appareil photo vers cet endroit historique. J’ai essayé de bien encadrer l’endroit, malheureusement à mon retour à Alger et au tirage des photos je m’aperçue que j’avais raté cette photo !

Le Dr Abdul Hameed Amin vint au-devant de nous, il nous reçut avec son sympathique « Assalam Alaykoum ».

On nous dirigea vers un bâtiment à l’architecture moderne en forme de rectangle.

Là, le staff de l’institut des études théologiques nous fit un bon accueil, nous recevant dans une salle de réception et nous promettant l’arrivée  imminente de Mervyn A.Warren, Ph.D, D.Min Provost and Senior V.P.

Prenant place autour d’une table, ma sœur Sara avec Abou Youssef réglèrent l’aspect technique de la rencontre, les écouteurs pour chacun de nous pour pouvoir suivre la traduction instantanée.

Pour ma part, je notai sur mon carnet toutes les questions auxquelles je cherchai des réponses.

Nos hôtes nous priaient de nous servir, café, thé, jus, limonade, les grands verres de plastique devant chacun l’un de nous,  je sentais une impatience naturelle me gagnait. Dans quelque minute, nous aurons à écouter la vision de nos interlocuteurs quant au dialogue des religions. Je me sentais concernée, parce que j’avais pendant une période de ma vie, accordé une grande importance au mouvement pacifique des droits civiques, nous devons apprendre de la génération du pasteur Martin Luther King.

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