قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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الثلاثاء, 19 تموز/يوليو 2016 14:59

Le Lac de la vie oubliée

كتبه  Afaf Aniba
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Je dédie cette nouvelle à tous les martyrs de la Bosnie-Herzégovine, aux martyrs de Sebrenica entre autres.

 

Stupéfait, il posa son regard clair sur l’interprète.

-Vous dites ? Fit-il de l’air de quelqu’un qui ne croyait pas ses oreilles.

-Mon commandant, voulez-vous me libérer pour une matinée celle d’aujourd’hui ?Dit-elle d’une voix unie.

-Vous ne m’avez jamais rien mandé Essera Kovic et je ne peux vous refuser quelque chose maintenant que vous avez enfin daigné  me le demander, allez-y soyez à nos quartiers à cinq heure tapante. Déclara Benjamin Kripple.

-Merci, mon commandant.

-Prenez une de nos Land-Rover si vous avez l’intention de faire une sortie dans les environs. Dit-il.

Elle acquiesça en  le saluant, il la vit partir le dos droit et cette poignante expression de tristesse lui barrant le front qu’il lui avait connu dés le premier jour où elle s’était présentée à son commandement. « Cette femme est une énigme. » Pensa t-il.       

Essera Kovic quitta le camp sous le regard ahuri des soldats, depuis leur débarquement à Tuzla et leur installation à un mille de la ville, jamais personne dans les forces Américaines n’avait vu cette femme désœuvrée ou en quête de distraction.

-Je n’ose pas le croire, Essera Kovic sors seule à bord d’une Rover, où va t-elle ? Fit le lieutenant Olrick en sursautant à son passage.

-Voici une question qui restera sans réponse. Fit derrière lui la voix de Cécilia Mead médecin militaire.

-Mais pourquoi ? Fit-il. N’avons-nous pas droit à des réponses de sa part ?

-Qui êtes-vous lieutenant pour valoir vos droits sur elle et vouloir les exercer ?

Il s’apprêtait à répliquer lorsque le pas de la jeune femme lui indiqua qu’elle n’avait pas attendue sa réponse :

-Les femmes sont drôlement faites, elles soulèvent les tempêtes  et nous y abandonnent au beau milieu. Marmonnât-il entre ses dents.

Sous une neige battante le véhicule traversait les champs de neige, de bouleau de sapin,

roulant dans un paysage sombre, triste et fier d’une campagne en mal de Marines.

« En venant au monde on marche au bord de l’eau pour avancer sur la terre ferme et marquer notre sillage par des empreintes profondes, en délaissant le monde on marche sur nos propres pas dans le sens inverse jusqu'à notre arrivée à l’eau, là on s’effondre et c’est la mer en nous engloutissant un matin de brouillard qui efface toute trace de notre existence, nous ne sommes plus que des halos de brume dans un jour mourant » C’étaient les paroles d’un sage Grec inconnu, «  Essera, les Grecs sont passés par ici jadis et aujourd’hui leur histoire s’intègre à notre mémoire, heureusement pour nous nous croyons en un seul Dieu, notre vie se trouve ainsi parfaitement en harmonie avec tout ce remue ménage que cause l’Histoire sur les pages du temps ».

La voix belle et grave de Hareth son frère emplissait sa tête, les yeux fixant le ruban de route

qui serpentait devant elle à travers l’immensité neigeuse, elle aperçut soudain à sa gauche

un chemin de terre invisible à un conducteur non avisé, elle commença à ralentir puis bifurquant les roues de la Rover solidement amarrés aux chaînes d’acier ne dérapèrent point dans la boue.

En avançant derrière son volant elle jetait de fréquents regards sur les bords d’où s’élançaient de magnifiques chênes centenaires « L’allée des arbres vivants » Se murmurât-elle, les branches pénétraient jusqu'à l’intérieur du véhicule couvert, lui fouettant le visage, en lui envoyant dans le cou des cristaux de neige « Y Allah ! Gémit-elle d’une voix basse dans le silence impressionnant de la nature. Pourquoi as-tu crée Adam ? Pourquoi l’as-tu doté d’une raison ? Pourquoi l’as-tu honoré ? Longtemps, pendant longtemps le mal a eu raison de toutes nos intentions de bien, me voici dans ce chemin que j’ai marquée un jour lointain de mes pas, me voici revenue seule après avoir enterré frère, mère, père, mari et enfant, me voici seule dans l’allée, Hareth l’unique lueur qui subsistait  fut le premier à disparaître dans cet aube glacial, Ton Coran Sublime sous son chandail et ce sourire que tu aimais  toi mon Dieu voir se lever dans son regard. Seule et vivante, tous ceux que je chérissais ne sont plus et cette terre n’est plus notre pain ni notre porte du paradis, ce n’est plus qu’un tas de chair qui parle un faux accent Américain, Hareth disait ( Il faut feindre à l’endroit de la vie une très grande indifférence, ne formulons ni vœu ni rêve ni ambition ni souhait, ne nous laissons pas tenter par le bonheur qu’elle nous fait chanter car en se laissant approcher par lui le feu nous dévorera, le désir de vivre en se développant en soi nous avilit nous rendant plus vulnérable et pour en jouir

nous devenons de plus en plus enclin au mal, nous serions prêt à faucher la vie des autres.

N’aimons ni la vie ni la mort, nous devons savoir neutraliser l’amour dans nos pauvres carcasses ainsi nous n’aurons plus à souffrir, passons devant cette vie l’œil sec et froid, l’âme indifférente, le cœur et la raison aussi austère que ces tours crénelées qui battent les vents des hivers rigoureux de notre terre, hautaine sentinelle d’un temps qui fut et qui n’est plus. )                

( A trop aimer la vie Essera celle-ci commencerait à nous fuir, nous quittant tout à coup au moment ou on a envie de la retenir de toutes nos forces, qu’en serait advenus de ces forces ? Evanouis à force d’aimer, aimer qui ? L’homme, il vous abattra d’un coup de hache ou d’une rafale de mitrailleuse un jour certain, aimer quoi ? Un idéal qui vous abandonnera un matin ou vous manquerez de souffle et d’ardeur pour le défendre, éphémère est la vie éphémère sont ces choses aussi, aimer pourquoi ? Pour le bien. Quel bien quand il se retournera contre vous sur le champs de bataille trahi et acculé à votre seule personne et à votre ombre vous vous offrirez en offrande sur le bûcher, les annales milles ans après ne retiendront pas votre sacrifice, ce bien  incapable d’entretenir votre souvenir pourra t-il vous immortaliser dans les cœurs des vivants ? Quel est ce bien qui vous guiderait dés votre premier souffle de vie et qui s’arrêterait au milieu profitant d’une courte éclipse pour disparaître à tout jamais de votre existence ?

Vous n’aurez pas perdu seulement un compagnon de route mais une raison d’être sans laquelle vous n’êtes plus qu’une loque.

( Essera garde toi d’aimer, ton cœur aura pour devoir de t’avertir du danger que tout être court en étant projeté dans cette vie ; les pouvoirs de la haine sont infinis, l’histoire de la haine sur la terre nous a apprit génération après génération, à nous méfier des intentions humaines si bonnes soient-elles et à prendre le sable fin pour du sable mouvant . )

Hareth … !! Cria t-elle à pleins poumons. Elle était arrivée au bout d’un chemin de terre,

 s’était alors révélée à elle un lac immense, une forêt sans confins s’étendait de l’autre côté des rives. Ayant immobilisé sa Rover, elle était descendue à terre pataugeant dans la neige,

elle s’était précipitée au bord de l’eau ; se redressant, elle mit ses mains en porte-voix et hurla du plus profond de son être solitaire le nom de son frère : « Hareth… »

La bise d’hiver lui ramena l’éclat grave de l’écho, le visage blanc et les mains en croix,

 elle contemplait le magnifique et lugubre paysage, l’âme ravagée par la douleur « Bonheur et réussite arrivent au tout dernier moment, à l’instant ou on y renonce, toi, Essera,

tu y renonceras. Avant le bonheur, avant la réussite, avant la félicité il y a l’honnêteté. Ta saine nature, en se refusant au bonheur, se serait promise à une fin que tu choisiras en toute liberté à l’heure dite. Le destin ne se soumet qu’à ceux qui traversent la vie seuls, dépouillés de tout, démunis de tout. L’amertume de la solitude forgera en toi un esprit qui marchera les yeux du corps fermés, les yeux de l’âme ouverts. En étant seule dans ta réclusion, en étant seule

au milieu des autres, tu auras vaincu les attraits de ce monde et mis au désespoir le mal.

En ne s’appartenant à personne, tu auras gagné sérénité et paix, tu pleureras et les sourires sur ton visage s’éteindront dés qu’ils frôleront les autres. Tu pleureras infiniment et personne ne connaîtra ton rire car tu ne riras point, tu apprendras à te faire du silence un allié qui deviendra ta tour de guet d’où tu auras l’avantage éternel de dominer les êtres de poussières. Essera, n’aime pas et tu n’auras ni à vivre ni à mourir, ni le mal n’arrivera à ses fins avec toi, ni le bien

ne te berneras, ni la haine des humains ne t’usera, ni leur amour ne t’asservira. Libre comme l’air on a été crée, on le demeureras par-devers la volonté de tous, libre éternellement, puissant éternellement, éternellement fort de cette sagesse qui fit de nous maîtres, nous qui fûmes rien

et qui sommes par la grâce du Premier et du Dernier, les lumières de la foi Essera… ! )

Hareth …Fit soudain dans un immense cri la jeune femme. Un morceau de neige endurcit se détacha sous ses pieds. Ne pouvant garder l’équilibre, elle bascula la tête la première dans l’eau. La fine écorce de glace  s’ouvrit dans un sinistre craquement, l’engloutissant entièrement !     

***                                                                   ***                                                       ***

Le commandant Benjamin Kripple vit le sergent chef Gaillard monter les huit marches le séparant de lui avec une telle précipitation qu’il l’arrêta :

-Qu’y a t-il sergent ?

-Il est six heures et demi passée, mon commandant.

-Et alors ? Fit-il impatient.

-Ni Essera Kovic ni la Rover ne sont de retour ! Lui annonça le sergent-chef. Surpris

et préoccupé Kripple fit le ton autoritaire :

-Il doit lui être arrivé un accident ; il faut la chercher, un de nos hommes a sûrement vu la direction qu’elle a prise en quittant la base ?

-Nord-est, à l’opposé de Tuzla. Répondit Gaillard.    

-Eh bien ! couvrez toute cette zone par hélicoptère, je veux avoir des nouvelles dans une quinzaine de minutes.

Une vingtaine de minutes plus tard, on toqua à sa porte :

-Entrez. Dit le commandant en se levant. Gaillard et le capitaine John Frontbay entrèrent, tous deux avaient l’air grave.

-Nous avons trouvé le véhicule sur le lac de la vie oubliée, sur la berge sud. Commença Gaillard.

-Et Essera Kovic ? L’interrogea fébrile Kripple.

Ce fut Frontbay qui répondit la voix sourde :

-Elle est morte mon commandant ! elle a dû s’approcher de trop près de l’eau et le sol peu sûr à cet endroit a cédé sous ses pas ; on l’a repêchée à cinq cent mètre en aval. Le courant a dû l’entraîner jusque là.

Se détournant, Benjamin Kripple voulut réprimer le tremblement de ses lèvres « Essera Kovic morte ! »

Il ferma les yeux « Mon Dieu comment est-ce possible ? L’unique fois ou je lui ai accordé une permission, elle meurt ?! »

-Mon commandant, en fouillant dans ses effets personnels, on a trouvé cette lettre scellée, adressée à vous. Fit le sergent-chef.

Il du se retourner et recevoir des mains de son subordonné l’enveloppe blanche. Il l’ouvrit

car il devrait s’agir de ses recommandations dernières. En dépliant la feuille, il lut une ligne écrite à l’encre noir :

                         Monsieur le commandant

Enterrez-moi là où je meurs, merci et qu’un imam prie la prière des morts conformément à ma religion l’Islam.

                                                             Essera Kovic

Il leva la tête :

-Sa dernière volonté est d’être confiée aux eaux du lac de la vie oubliée en présence d’un imam qui doit assurer la cérémonie religieuse des morts, que sa volonté soit exécuté. Maintenant, veuillez me laisser. Capitaine restez un moment, je vous prie.

Gaillard sortit, le jeune capitaine regarda son supérieur.

-Oui mon commandant ?

-Comment était-elle lorsqu’elle a été repêchée ?

-Elle était vêtue comme à son habitude de blanc. Tout son corps était recouvert  de cette cape qui s’était enroulée autour d’elle aussi naturellement que l’aurait fait une liane avec un arbre. Elle avait le visage blanc, ses cheveux sont restés cachés sous son voile, ses yeux grands ouverts regardaient avec une fixité et une intensité telles que c’en était bouleversant ! Fit John Frontbay.

Il se tu. Un moment infini s’écoula, soudain dans l’obscurité envahissante, la voix de Benjamin Kripple s’éleva :

-Pourquoi a-t-il fallut qu'elle meurt là ?

La voix du capitaine vint lente et paisible :

-Parce que le destin en a décidé ainsi, mon commandant.

                                              FIN   Ecrite le 10-1-1994

 

 

 

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