-Je dois voir le spécialiste archéologique de la municipalité auparavant avant de vous donner le feu vert, pouvez-vous patienter 24h ? Je vous ferai communiquer ma réponse à l’hôtel où vous êtes descendue.
-A l’hôtel Tempo, oui très volontiers j’attendrai. Dit la jeune femme en se levant :
-Je vous remercie pour votre aimable accueil.
En quittant la vénérable bâtisse qui abritait la municipalité de la ville et en mettant le pied
sur la fondamenta, un vent puissant la frappa de front. Levant les yeux au ciel, au fond de la perspective de Venise, des nuages couraient en masse compacte, elle revint à l’hôtel. Selma voulait étudier à nouveau les deux plans de construction, elle commanda tôt le déjeuner, elle ne voulait pas être déranger pendant ce temps. Les mains fébriles, elle étala les cartes, Selma sentait obscurément que son arrière arrière grand-père pour avoir utilisé le Fondaco comme une cachette de son secret, il avait du parer à l’éventualité où quelqu’un d’autre que les propres membres de sa famille le découvrirait par conséquent il a du pourvoir à toutes les précautions possibles pour que le secret revient à ses propriétaires légitimes. Selma évoqua tout à coup un aspect du problème qu’elle avait négligée jusque là, en quoi a consisté le dernier voyage de Selim Pasha ?
Elle prit le téléphone et composa un n° :
-Allo tante Nesrine ? C’est Selma, comment vas-tu ?
-Quelle belle surprise ! Tu es toujours à Venise ?
-Oui.
-Est-ce que tu as pris le temps de visiter cette magnifique ville qui me rappelle quelque peu Istamboul ?
La jeune femme sourit en répondant :
-Oui et non.
-Je le savais. Fit la grande tante paternelle en riant, tu ne vis que pour ton doctorat .
-Etre ici c’est marcher dans les traces de notre défunt ancêtre et c’est à son propos que je t’appelle à cette heure indue, tu devais faire la sieste tantine n’est-ce pas ?
-Ne te désole pas, c’est une si grande joie que d’écouter ta belle voix, allons qu’est ce que tu veux savoir ?
-C’est toi qui conserve la correspondance de tous les voyages d’affaire de Selim Pasha qu’il a écrit dans le style de mémoire. Fit Selma Omarti.
-En effet.
-Eh bien ! Je voudrais pouvoir lire la correspondance de son dernier voyage à Venise, il était venue ici en raison d’une expédition qu’il voulait lever, de quoi il s’agissait au juste ? Je l’ignore, il est impératif pour moi de le savoir. Expliqua la jeune Turque.
-Comment je vais pouvoir te les envoyer ? Ton cousin Omar les a condensé dans un CD, un travail gigantesque qu’il a entrepris et qu’il a réussi avec un mérite certain.
La jeune femme eut tout de suite une réponse :
-Dis lui de me l’envoyer à mon adresse électronique.
-Bien. Fit sa tante je vais faire diligence, que Dieu te vienne en aide mon enfant, au revoir.
Ayant raccroché, Selma regarda sa montre :
-Déjà deux heures ! S’exclamat-elle.