Muet d’émotion, l’historien ne réagit pas tout de suite. Ce n’est qu’en percevant les pas de Corbéo descendant l’escalier en colimaçon qu’il se remua. Devant l’attitude figée de la jeune femme, il prit la situation en main :

-Merci Luiggi, apparemment nous sommes arrivés à notre but, voulez-vous être payé maintenant  ?

Surpris, Luiggi Corbéo fit :

- Ne dois-je pas vous aider à déterrer la chose d’abord ?

-Nous ne savons pas au juste ce que nous allons trouver là-dessous, votre rôle est terminé, nous devons prévenir la municipalité pour pouvoir poursuivre le reste du travail en présence des autorités.

-Eh bien ! J’aimerais être payé maintenant.

-Bien, une minute je vous prie. Dit Travieti, Selma qui commençait à émerger de la stupeur où l’avait plongé le voyant rouge du compteur fit  :

-Que faites-vous pr ? 

-Acquitter le salaire de Corbéo.

Rapide, elle abandonna le compteur, chercha son sac et paya l’ouvrier en le remerciant.

Celui-ci parti, Selma Omarti demanda à Travieti  :

-Je puis rester seule, voulez-vous prévenir monsieur Tavernardi  ?

-Oui mais avant je tiens à vous féliciter Mademoiselle Selma vous êtes enfin au bout de vos efforts.

Au grand étonnement de l’historien, les traits de la jeune femme reflétèrent une  grande lassitude, lui qui s’attendait à ce qu’elle laissa éclater sa joie  :

-Qu’avez-vous mademoiselle vous semblez déçue ?

-Je n’y crois pas encore, ce n’est qu’en soustrayant cet objet au sol de ce Hammam et en l’ouvrant et en m’assurant par moi-même de son contenu que je réaliserai vraiment. Lui répondit-elle. Elle dû s’accorder un moment de réflexion pour ordonner ses pensées.

-Merci professore, je dois appeler Murad, il devrait être là. Dit-elle. Réflexion faites, je dois vous accompagner il n’y a que moi qui ait à même de fournir toutes les explications, nous devons attendre Murad.

-Bien. Fit Giovanni Travieti, je peux vous dire déjà que ce que vous avez découvert vous revient de droit dans une proportion de 70%.

Selma Omarti hocha la tête soucieuse, il n’était pas question pour elle d’abandonner les 30 % à la municipalité de Venise, elle prévoyait une bataille juridique des plus acharnées entre elle et la ville.