قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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rasoulallahbinbadisassalacerhso  wefaqdev iktab
الأحد, 01 حزيران/يونيو 2014 15:08

Patrick

كتبه  Afaf Aniba
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La journée s’annonçait rude. Il s’attabla devant sa fenêtre de glace aux 35 étages, il tartina de confiture son pain sec. Les cernes sous ses yeux s’étaient creusés :

- Faut-il passer par la bibliothèque Al-atach ou aller directement au travail ?
Un regard sur sa montre, il abrégea en se levant. Dix minutes plus tard, il mettait le pied sur le trottoir face à l’immense immeuble en verre, la première fois où il était venu, il s’était arrêté désemparé : « Suis-je devant la bibliothèque Al-atach ? » S’était -il interrogé à haute voix, un passant le lui avait confirmer sur le champs.
En pénétrant dans le hall d’entrée où se tenait un appareil aux formes oblongues, il n’avait fait qu’appuyer sur un bouton pour que le royaume des livres s’ouvre à lui. Son pas s’enfonça silencieusement dans la moquette à la belle couleur verte, se rendant directement vers la travée où trônait le siège de bois, il s’était assis fébrile. Aussitôt, le livre devant lui s’anima. Une voix  s’éleva familière : 

- Patrick vous êtes en avance aujourd’hui !!

Il ne répondit pas. Formulant  intérieurement sa pensée, cette pensée qui l’avait pourchassée impitoyablement depuis l’éternité, se matérialisa soudain sous ses yeux sur les feuilles intelligentes :
- Savez-vous que vous êtes un homme patient ? Fit encore la voix.
- Pourquoi donc ? Répliqua-t-il sans ouvrir la bouche.

- Vous êtes venu ici depuis très  longtemps à la recherche de lecture nouvelle. Vous avez choisi un titre, et depuis vous êtes tombé sous le charme de ce livre et de son histoire. Vous mettez un temps infini à lire une seule de ses pages, à ce rythme vous ne finirez jamais de le lire.
- Je ne suis pas un lecteur ordinaire, moi je viens d’un monde où tout est sous l’emprise du matériel, ici c’est une autre dimension et ce livre en particulier m’a rappelé un monde qui a existé jadis et qui n’existe plus de nos jours…
- Pardonnez-moi de vous interrompre  Patrick, l’auteur de ce livre raconte une histoire qui existe aujourd’hui mais pas sur ce continent où vous habitez.
Abasourdi, l’autre fit :

- Est-ce que vous dites vrai ?
La voix prit un ton contrarié en disant :

- Ici on ne ment pas.
- Dites-moi comment pourrais-je y aller sur le lieu de l’histoire je vous en prie ?
- Eh bien ! réfléchissez bien avant d’arrêter votre décision. Êtes-vous sûr de vouloir quitter votre vie ici et recommencez tout ailleurs très loin d’ici ?
- Oh oui ! Je le veux, fit avec force Patrick.
- Alors, je n’ai qu’un conseil à vous donner. Lisez l’histoire, pénétrez-vous vraiment de son contenu et vous constaterez par vous-même le résultat !

Patrick voulut poser une autre question mais il sentit instinctivement que la voix avait tout dit. Fermant  les yeux, il demeura longtemps tendu vers le but que lui avait fait entrevoir cette conversation avec la voix. Il songea tout à coup à faire une prière «  Mon Dieu, Ô Mon Créateur fasse que mon vœu se réalise et que j’échappe enfin à l’emprise de ce monde inhumain. » En  rouvrant les yeux, il n’était plus sur son siège !

Debout, il était à quelques pas de l’apparition lumineuse, Nathar avait le visage détournée. Comme à son habitude l’héroïne de l’histoire ne regardait jamais dans sa direction :

- Peut-être c’est la dernière fois Nathar ! fit-il tout à coup fatigué.

- Oui ! lui répondit-elle. Cette réponse eut un effet inverse sur lui,  il se sentit rajeunir et tous les fardeaux de la vie s’évanouirent « Pourquoi je n’arrive pas à distinguer tes traits ni à voir ta tenue, tout en toi rayonne ?
- Pour la simple raison est que vous devez tenir vos yeux baissés en présence d’une femme inconnue. Lui répondit-elle.
- Tiens donc ! Je ne le savais pas.
- Vous ignorez beaucoup de chose monsieur.
- Je t’en prie Nathar ! ne me dis pas monsieur, je sens une si grande distance entre nous quand tu me nommes monsieur.
- Pardonnez-moi mais je ne connais pas votre nom.
- Oh ! je m'appelle Patrick.

- Mais vous n’êtes ni mon frère ni mon mari pour que je vous appelle par votre nom tout court Monsieur.
Il eut un rire, la belle voix de l’apparition s’éleva :

- Je dois partir et puis sachez que vous n’avez pas le droit de me parler, ni moi de faire de même.
Il  s’avança d’un pas vers elle, l’apparition s’éloigna de dix pas :

- Une minute, lui dit-il dans mon monde on ne fait pas ce genre d’embarras pour se parler entre femme et homme.
- Votre monde est bizarre.
- Comment cela ?
- Êtes-vous marié ?
- Non.
- Bien, dans notre monde, marié ou pas un homme ne parle pas à une inconnue et la femme aussi, nous avons un strict code moral auquel on se réfère tous.
- Quel mal y a-t-il à ce que je parle à une femme qui n’est pas mienne ? Dans mon monde je te fais remarquer que les femmes travaillent avec les hommes, donc nécessairement une familiarité s’instaure entre nous
- Regardez autour de vous, je vous prie.
Il lui obéit, l’endroit où ils étaient, était un lieu public. Homme et femme allaient venaient. Chacun seul, souvent on voyaient des couples :

- Ceux-là sont mariés. Fit la belle voix de l’inconnue.
- En travaillant, homme et femme ne se parlent-t-ils pas chez vous ?

- D’abord la femme travaille chez elle, en étant responsable du bonheur de sa famille et c’est à l’homme de subvenir aux besoins de sa famille. Les rares femmes qui travaillent hors du foyer conjugal le font par nécessité et elles travaillent selon leur aptitude morale, féminine et intellectuelle et bien sûr loin de la présence des hommes.
- Dans votre monde, la mixité est une malédiction.
- Ne l’est-elle pas dans votre monde ?
Patrick ne répondit pas, pour la première fois de sa vie il essaya de prendre la mesure de cette épineuse question. Il était tellement absorbé à réfléchir qu’il ne remarqua pas que l’apparition lumineuse venait de s’évanouir. En relevant la tête enfin, il s’aperçut avec effroi de sa disparition :

- Hé Mademoiselle où êtes-vous ?
Aucune réponse ne lui parvint, il était seul sur un chemin bordé de bleuet. Il marcha lentement, la place publique de tout à l’heure avait disparue. Il rencontrait peu de gens. Il n’osait pas leur adresser la parole, ils l’intimidaient avec leur mine et leur mise. Où aller et comment retrouver l’inconnue ? Il prit son courage à deux mains et interpella un jeune adolescent qui passait de l’autre côté du trottoir.

Celui-ci fit un geste de la main comme pour le saluer puis lui sourit en parlant une langue qu’il ne comprenait malheureusement pas !

Il tenta de faire comprendre à l’autre qu’il était étranger et que par conséquent, il ne parlait pas sa langue.

L’adolescent comprit son intention et par des gestes précis, lui fit signifier qu’il savait qu’il était un étranger rien qu’a voir son habit !
Hélas ! Le jeune adolescent n’avait pas la possibilité de communiquer plus avec lui :

-Je dois partir !
Il le vit s’éloigner perplexe, que faire ? « Ô Mon Dieu venez à mon aide » Pria t-il. Comme par enchantement, il vit une apparition lumineuse à quelques pas de lui, mais cette fois il s’agissait d’un homme. Ce fut celui-ci qui l’apostropha le premier :

- Vous n’avez pas répondu à la question de ma sœur ?
- Votre sœur ? S’exclama Patrick ébahi.
- Oui, ma sœur.
Le frère comme la sœur lui parlait par la pensée, leurs lèvres demeuraient closes. Un silence prolongé se fit entre eux deux :

- Si vous ne voulez pas répondre libre à vous mais moi je dois m’en aller et vous revenir au monde d’où vous venez. Lui dit finalement l’inconnu.
Patrick après un autre temps de silence, fit :

- Avant de vous répondre, je veux vous voir de près. Cette lumière qui émane de vous m’empêche de connaître vos traits.
Aussitôt, l’inconnu s’approcha de lui de trois pas, saisi, Patrick découvrit un visage beau, franc et sympathique sur lequel se reflétait une telle pureté, qu’il avait la gorge nouée.
-Je m’appelle Patrick  et vous ?
- Mon nom est Hakim.
- Pour répondre à la question de votre sœur. Je dois vous dire  avant tout, que je ne me suis jamais posée la question de cette façon. Je vis dans un monde où homme et femme se côtoient à un point où tous les liens du sacré ont été rompus.

Je n’ai pas répondu tout de suite parce que je me suis rendu compte tout à coup, que c’est à peut-être à cause de cela que j’ai fui mon univers pour venir me réfugier dans la bibliothèque Al-atach. Ici tout a conservé son sens intrinsèque. Ici l’homme est homme, la femme est femme.
Bouleversé, il vit Hakim lui sourire d’un sourire extraordinaire :

- Et maintenant que vous savez cela, avez-vous toujours besoin de moi ?
- Êtes-vous retenu par quelque chose d’important ? Fit Patrick, qui voulait rester dans la compagnie de Hakim.
- Je viens d’entendre l’appel à la prière, donc je dois aller faire la prière del Assr.
- Et moi qu’adviendra t-il de Moi ?
Hakim lui tendit la main, Patrick touché par ce geste la prit. Il sentit à son contact une formidable énergie de bien se transmettre à lui.
- Poursuivez votre chemin, et sachez que à chaque fois que vous ferez appel au Créateur, vous me retrouverez près de vous.

Hakim levant la main, le salua à la manière du jeune adolescent de tantôt, puis il fit quelques pas et sous les yeux de Patrick, il disparut:

Redevenu seul, Patrick pendant un long moment examina sa situation: "Je peux revenir quand je veux à mon monde. Comme toutes les autres fois d'ailleurs. Mais cette fois-ci j'ai le sentiment, le vrai que mon monde est ici, ici je veux vivre et la première chose que je dois faire c'est apprendre la langue des gens d'ici." Il avait confiance dans son jugement mais sa confiance en son Créateur était plus grande. C'est pourquoi en reprenant sa marche,  il fit une prière :" Mon Dieu, Tu as quidé mes pas vers ce lieu, guide moi vers mon bien, je t'en prie. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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