قال الله تعالى

 {  إِنَّ اللَّــهَ لا يُغَيِّــرُ مَـا بِقَــوْمٍ حَتَّــى يُـغَيِّـــرُوا مَــا بِــأَنْــفُسِــــهِـمْ  }

سورة  الرعد  .  الآيـة   :   11

ahlaa

" ليست المشكلة أن نعلم المسلم عقيدة هو يملكها، و إنما المهم أن نرد إلي هذه العقيدة فاعليتها و قوتها الإيجابية و تأثيرها الإجتماعي و في كلمة واحدة : إن مشكلتنا ليست في أن نبرهن للمسلم علي وجود الله بقدر ما هي في أن نشعره بوجوده و نملأ به نفسه، بإعتباره مصدرا للطاقة. "
-  المفكر الجزائري المسلم الراحل الأستاذ مالك بن نبي رحمه الله  -

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السبت, 17 آب/أغسطس 2013 08:17

L’Islam et l’Occident : entre le poids du passé et les exigences de l’avenir Fin

كتبه  Mr Messaoud Boudjenoun
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Certains milieux politiques occidentaux relayés par des médias et, malheureusement, parfois, par certains cercles ecclésiastiques influents, ne cessent de vouloir diaboliser l’Islâm en mettant en garde contre un soit disant danger que celui-ci constitue pour les valeurs de l’Occident. Cet état de fait est devenu encore plus évident depuis la chute du communisme en tant que système antagoniste opposé au monde occidental capitaliste et la volonté manifeste de l’Occident, mené par les Etats-Unis d’Amérique, d’imposer par tous les moyens un nouvel ordre international à toute la planète.

C’est ainsi qu’on est arrivé à former une barrière psychologique difficilement franchissable entre le monde occidental et l’Islâm, dont les perdants ne sont autres que les deux communautés et les deux civilisations qui ont besoin pourtant de plus de rapprochement et de plus de compréhension afin d’oublier les rancunes et les malentendus du passé et de réfléchir aux perspectives d’un avenir dans un monde devenu un village planétaire. Cette barrière se renforce de plus en plus, grâce aux campagnes de haine et de dénigrement visant l’Islâm et son Prophète qui surgissent de temps à autre en Occident. Il en est ainsi de la tempête soulevée dans les années quatre vingt par le livre du journaliste écrivain Jean Péroncel-Hugo « Le radeau de Mahomet » où la haine la plus primitive le dispute à l’invective la plus mensongère ; il en est ainsi du livre écrit par l’ancien conseiller du défunt président Mitterand, Jean-Claude Barreau, un prêtre défroqué, « De l’Islam en général et du monde moderne en particulier », qui lui a valu d’être écarté par François Mitterand après le tollé soulevé par son pamphlet ; il en est ainsi des ouvrages haineux de l’écrivain italienne Oriana Fallaci, morte récemment, qui sont de véritables appels à la haine et au rejet des musulmans ; il en est ainsi de l’affaire des caricatures du Prophète (qsssl) déclenchée par un journal danois raciste et reprise par de nombreux autres journaux européens sous prétexte de protéger la liberté d’expression ; il en est de même pour les propos offensants du « philosophe » français Robert Redecker contre le Prophète (qsssl) de l’Islâm accusé de tous les maux de l’humanité. Mais Ce qui a failli fermer cette barrière définitivement, ce furent les propos scandaleux du pape Benoît XVI à Ratisbonne, en Allemagne, où il a remis à jour une ancienne controverse entre un savant musulman perse, dont il a tu le nom, et un empereur byzantin accusant l’Islâm d’ignorer la raison et de s’être répandu par la violence. Ces propos qui ont déchaîné une véritable tempête d’émotion et de protestation dans tous les pays musulmans n’ont pas ébranlé pourtant le pape qui n’a jamais voulu reconnaître ses torts et s’excuser auprès de la communauté musulmane qu’il avait touchée dans son âme et sa chair. Or, ce sont de tels propos et autres provocations gratuites qui entretiennent le climat d’incompréhension et partant d’hostilité et de suspicion entre les deux civilisations qui sont appelées pourtant par les nécessités de l’histoire et de l’avenir à coexister ensemble et à s’entendre.

Tant que l’Occident demeure prisonnier de l’image d’Epinal qu’il s’est forgée de l’Islâm, tant qu’il persiste à lui donner des leçons paternalistes selon sa propre vision des choses, en oubliant que l’Islâm a aussi ses propres valeurs et référents, tant qu’il persiste à vouloir s’ingérer dans ses affaires intérieures, tant qu’il refuse de voir en la civilisation musulmane un système de valeurs valable et capable de gérer les affaires de la vie moderne et les aspirations spirituelles et temporelles des hommes, il sera difficile pour lui de se comporter en partenaire équitable du monde musulman, d’avoir avec lui des relations normales, dépassionnées, basées sur le respect mutuel et l’intérêt commun.

Et pourtant, les deux civilisations sont condamnées à coexister et à se supporter, eu égard à leur poids et à leur influence sur la scène internationale et au rôle qu’elles peuvent jouer dans le maintien et la préservation de la paix dans le monde. Pour cela, l’Eglise a un grand rôle à jouer sur le plan aussi bien moral que politique. Son autorité morale et religieuse indéniable exige d’elle qu’elle agisse concrètement pour réparer les injustices et les torts commis tout au long de l’histoire contre l’Islâm. Pour ce faire, elle est tenue d’inculquer à ses fidèles le respect de l’Islâm et des musulmans, de leur foi, de leurs valeurs et de leurs symboles, tout comme les musulmans respectent le Christianisme, ses valeurs et ses symboles, et ne veulent pas s’ingérer dans ses affaires intérieures. Le dialogue avec l’islâm est une de ces actions positives que l’Eglise peut initier et approfondir pour apprendre à mieux connaître son vis-à-vis et surtout pour mieux le respecter, en sachant que beaucoup de choses – beaucoup plus qu’on ne le croit – sont communes aux deux religions, les plus importantes dans le monde. En effet, et comme le rappelle un des hommes de l’Eglise les plus ouverts à la compréhension de l’islâm et des musulmans, le dialogue n’est pas contraire au témoignage qu’on doit porter de sa foi. L’homme étant un être social, il lui est naturel de communiquer son expérience à ses semblables. Comment l’expérience religieuse qui est la plus élevée de toutes, ferait-elle exception ? Ce serait en définitive nier les exigences de la fraternité universelle qui est la loi fondamentale de la vie humaine (17).

Nous avons vu dans cette optique que l’Islâm s’est toujours montré correct et juste dans ses relations avec l’Occident et tout ce qu’il représente comme valeurs et comme civilisation. Mieux encore, l’Islâm a reconnu l’existence de l’Occident en tant qu’aire civilisationnelle et politique dés sa révélation, dés lors que le Coran avait reconnu les valeurs chrétiennes adoptées par lui. Le dialogue avec le Christianisme remonte, lui, à la révélation coranique : « Et ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise » (18).

C’est à la lumière de cette recommandation du Coran qu’il faudrait comprendre la bienveillance dont on toujours fait preuve les leaders du monde musulman vis-à-vis des chrétiens, depuis le Prophète (qsssl) jusqu’aux plus récents d’entre eux, en passant par ‘Omar Ibn Al-Khattâb, ‘Omar Ibn ‘Abd El-‘Azîz, Sâlah Eddine al-Ayyoûbi, Soulaymân El-Qanoûni (Soliman le magnifique des occidentaux) ou bien l’émir ‘Abd El-Kader.

C’est dire la disponibilité perpétuelle de l’Islâm au dialogue et à la coexistence pacifique, en dépit des torts et des injustices dont il n’a jamais cessé d’être l’objet de la part de l’Occident qui persiste toujours à vouloir voir en lui un rival et une menace pour ses valeurs et ses intérêts. Et cette attitude n’a pas cessé, loin s’en faut. La suspicion caractérise toujours le comportement de l’Occident à l’égard de l’Islâm dont il n’arrive pas à se débarrasser des avatars du passé. Depuis plusieurs années, écrit le père Michel Lelong, c’est un esprit de croisade anti-islamique qui semble à nouveau souffler en Occident : une croisade dont les prédicateurs sont aussi ardents – et plus divers encore – qu’à l’époque médiévale. Car, cette fois, des porte-parole de divers partis, des hommes politiques au pouvoir ou dans l’opposition, des journalistes de la presse écrite et parlée, des intellectuels de gauche et de droite, parmi lesquels des chrétiens qui semblent ignorer les appels de Vatican II se retrouvent pour dénoncer à l’unisson « le péril musulman ». Il n’est pas étonnant qu’une telle campagne ait trouvé d’ardents portes-parole dans les rangs des milieux politiques et religieux les plus conservateurs, aussi hostiles à la décolonisation qu’aux orientations données par le dernier Concile. (19).

L’Islâm exige – et c’est son droit – d’être respecté dans ses valeurs et dans ses choix doctrinaux et d’être traité comme un interlocuteur et un partenaire à part égale et non comme un adversaire potentiel avec toute la suspicion et l’incompréhension qui en découlent. Son poids spirituel, politique, économique et démographique ainsi que la place qu’occupe le monde musulman sur le plan géo-stratégique lui donnent ce droit. De son côté, l’Occident est tenu de se débarrasser de ses préjugés médiévaux et de son égocentrisme et à considérer l’Islâm et la civilisation qu’il véhicule comme un vis-à-vis à part entière, avec qui il faudrait traiter dans le respect et la considération mutuelle. Les deux civilisations en sortiront largement bénéficiaires ainsi que l’humanité dans son ensemble. C’est à ce prix-là et à ce prix-là seulement que l’Occident pourra faire sa repentance et payer son immense dette envers le monde musulman qu’il a agressé plusieurs fois (croisades) colonisé pendant des siècles (colonisation) et dont il a pillé sans vergogne les richesses, et qu’il pourra tourner la page noire de ses relations avec l’Islâm.

  • Journaliste, écrivain, traducteur.

Notes :

(1). Cité par Roger Garaudy dans son livre « Promesses de l’Islâm », éditions Le Seuil, Paris 1981.

(2). Cité par Ahmed Rédha Bey dans son livre « La faillite morale de la politique occidentale en Orient », éditions Bouslama, Tunis 1997.

(3). Cf « Le génie de l’Islamisme », par Roger Caratini, éditions Michel Lafon, Paris, 1992.

(4). In Samih ‘Atef Al-Zayn “L’Islâm et l’idéologie de l’homme”, éditions Dâr Al-Kitâb Al-lubnâni, Beyrouth, Liban.

(5). In « Le génie de l’islamisme », op cité.

(6). Cf « L’Europe musulmane », par Gabrielle Crespi, éditions Zodiaque, Paris, 1979.

(7). Coran S4, v171.

(8). Coran S5, v82.

(9). Cf Henri Pirenne “Mahomet et Charlemagne », Paris 1937, cité par Haïdar Bammate dans son livre « Visages de l’Islâm », éditions Enal, Alger, 1991.

(10). Cf «Haïdat Bammate « Visages de l’Islâm », éditions Enal, Alger 1992.

(11). Même source.

(12). Même source.

(13). Cf Bernard Lewis « Comment l’Islam a découvert l’Europe ? », éditions la Découverte, Paris 1982.

(14). Même source.

(15). In « Promesse de l’Islâm », op cité.

(16). Cf Georges Corm « L’Europe et l’Orient », éditions Bouchène, Alger, 1991.

(17). Cf Le père Michel Lelong « Si Dieu l’avait voulu », éditions Tougui, Paris, 1986.

(18). Coran S29, v46.

(19). Cf Le père Michel Lelong « Si Dieu l’avait voulu », op cité.

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